Inventaire des Lépidoptères de la R.N. du Mas Larrieu (Pyrénées-Orientales) © R.N. Argelès-sur-Mer
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I – PRESENTATION DE L’ETUDE-INVENTAIRE
1/ L’étude entomologique de la Réserve Naturelle du Mas Larrieu a fait l’objet de plusieurs travaux :
- Les Ephéméroptères signalés par BERTRAND (H.) et VERRIER (M.L.).
- Les Homoptères Hétéroptères par WAGNER, édité en 1955.
- Les Hétéroptères Miridae par EHANNO (B.) en 1983.
- Les Coléoptères par DAJOZ (R.) en 1960.
- Les fourmis par PASSERAL (L.) en 1977.
- Les Galles par GARRIGUE (J.) en 1996.
- Les Odonates par MEDARD (P.) et KATCHOURA (S.) en 1996.
- L’étude des Orthoptères est en cours.
2/ Situation des Lépidoptères :
En ce qui concerne les Lépidoptères, les observations ont été rapportées soit aux communes d’Elne et d’Argelès-sur-Mer, soit au lieu-dit Bocal du Tech. Très peu de données sont ainsi utilisables dans les sources départementales classiques : C. Dufay, 1961 ; C. Dufay et R. Mazel, 1981 ; R. Mazel, Ph. Ryckewaert et G. Lutran , 1989.
La mention du Mas Larrieu apparaît dans « Les Lépidoptères littoraux du Roussillon. Leurs rapports avec les zones humides côtières » (R. Mazel, 1993). Ce travail à caractère écologique recense 127 espèces de « macrohétérocères » dans la zone constituant la réserve actuelle. Nous y ferons référence à plusieurs reprises. Gérard Lutran (1993) décrit une sous-espèce de Noctuelle du Mas Larrieu. Enfin, l’étude des Pyrales (Gérard Brusseaux et coll., à paraître) et des Tordeuses (J.P. Chambon et coll., à paraître) du département des Pyrénées-Orientales a permis la reconnaissance d’un certain nombre d’espèces de ces familles au Mas Larrieu.
Dans ce contexte, mes recherches se sont déroulées de 1993 à 1998 et ont portées sur toutes les familles de Lépidoptères rencontrés.
II – PRESENTATION DE LA RESERVE NATURELLE DU MAS LARRIEU
Un rappel succinct des caractéristiques de ce milieu aidera à la compréhension et l’interprétation de son peuplement en Lépidoptères.
1/ Situation géographique
Située dans le département des Pyrénées-Orientales, la réserve naturelle du Mas Larrieu s’étend sur une superficie de 145 hectares. Elle se situe sur les communes d’Argelès-sur-Mer et d’Elne. De forme triangulaire, elle est bordée à l’est par la mer Méditerranée. Elle se limite à l’ouest au pont du C.D. 81 qui relie St-Cyprien-Plage à Argelès-sur-Mer, au nord par le débouché de l’ancien lit du Tech et au sud par le Grau de la Riberette, limite naturelle du terrain de camping qui lui fait suite vers Argelès-sur-Mer.
2/ Topographie
La réserve située en bordure de mer est donc très plane avec une altitude variant de 0 à 5 m environ quand on se déplace vers l’ouest. Cette zone est traversée par le « Tech », l’un des trois fleuves côtiers du Roussillon qui forme ici son embouchure.
3/ Pédologie
Le sous-sol est constitué par les couches plioquaternaires de comblement de l’ancien golfe du Roussillon.
Le sol, généralement azonal, est formé par les alluvions quaternaires récentes du littoral, recouvertes par places, surtout sur les berges, par des dépôts limoneux actuels du Tech.
4/ Hydrologie
Le Tech possède un régime torrentiel avec un débit moyen de 117 m3/s. La dernière grande crue a eu lieu en 1977. Le débit d’une crue décennale est de 1700 m3/s. Un déplacement important du lit s’est produit lors de la crue millénaire d’octobre 1940. Cette année là, une rivière comparable, la Têt, avait un débit de plus de 4000 m3/s.
5/ Climatologie
Nous trouvons ici un climat méditerranéen de type sub-humide avec des précipitations supérieures à la moyenne de la Plaine du Roussillon et des températures inférieures à la moyenne (14°6.) La moyenne des jours de neige est inférieure à 1, celle des jours de gelée inférieure à 0° de 14.
Les vents de nord, nord-nord-ouest et de nord-ouest (Tramontane) sont largement dominants. Ils soufflent fréquemment avec violence de novembre à avril, les intensités les plus fortes sont enregistrées en mars et en avril. Les vents d’est (Marinade) sont de fréquences faibles mais violentes pendant les mois d’octobre à février. Ils apportent l’humidité et les tempêtes.
Les vents constituent un élément climatique important et un facteur prépondérant dans la réserve pour :
n la migration des oiseaux
n la vie et la recherche des Lépidoptères très difficile d’octobre à février.
n la formation ou l’érosion du cordon dunaire en fonction des tempêtes, de l’évacuation des eaux du Tech etc.
Les jours de brouillards sont en moyenne de 13 jours par an, principalement de septembre à octobre.
6/ Les différents milieux naturels
- La première zone qui borde la mer est constituée de sable sans végétation.
- A l’arrière on rencontre des dunes mobiles caractérisées par un groupement végétal à Agropyrum junceum et Ammophila arenaria, puis des dunes plates à Corynephorus canescens consolidées par les rameaux couchés du Raisin de Mer, Ephedra distachya.
- Les Roselières à Arundo donax très disséminées, occupent une superficie importante.
- Il existe une petite roselière à Phragmites australis en contrebas d’une zone de dunes consolidées au sud de la réserve.
- Des cultures occupent la zone agricole du Mas Larrieu, au sud de la réserve et en arrière des dunes..
- Des boisements sont présents sur les rives du Tech ainsi qu’à l’emplacement de l’ancien lit de la rivière. Les arbres caractéristiques sont les Saules, les Aulnes, les Ormes ; le Chêne est rare.
Cet ensemble de milieux, fréquents sur le littoral du Roussillon, mais rassemblés ici sur une faible surface de part et d’autre du Tech, présente un intérêt certain pour la faune en Lépidoptères.
III – METHODOLOGIE
1/ Objectifs
– Etablir la liste la plus complète possible des Lépidoptères rencontrés, en soulignant les espèces d’intérêt particulier.
– Relever les dates de vol et vérifier la présence d’une ou plusieurs émergences annuelles.
– Vérifier la concordance entre les plantes hôtes données dans la littérature entomologique et celle répertoriées à l’inventaire floristique de la réserve.
– Rechercher la localisation particulière de certaines espèces.
– Evaluer quantitativement le peuplement et dégager ses caractéristiques.
2/ Conditions et techniques des prélèvements
Les prélèvements indispensables à l’étude, ont été effectués le jour à vue au filet ou en utilisant des phéromones pour attirer certaines espèces. La nuit, les Lépidoptères nocturnes ont été recensés grâce à des dispositifs de capture automatiques qui n’ont aucune incidence sur les populations, une grande partie des exemplaires étant relâchés.
3/ Les identifications
Elles ont été assurées par comparaison aux collections locales de référence ou par les différents spécialistes qui ont été sollicités.
IV – LISTE SYSTEMATIQUE DES ESPECES
L’ordre systématique est celui de la LISTE SYSTEMATIQUE ET SYNONYMIQUE DES LEPIDOPTERES DE FRANCE, BELGIQUE ET CORSE, deuxième édition, (P. Leraut, 1997). Dans notre travail, seules les familles, les sous-familles, genre et espèce sont pris en compte ; les tribus et les sous-genres sont négligés. Quelques synonymies sont rappelées de manière à faciliter l’établissement de certaines correspondances.
Le nom d’espèce est précédé du numéro de la “Liste LERAUT II” prise en référence et suivi du numéro de la “Liste LERAUT I (1980) et du numéro du Catalogue L. LHOMME (1935-1949) placés entre parenthèses. A la suite viennent le secteur faunistique, les mois pendant lesquels l’espèce a été effectivement observée au Mas Larrieu et la plante hôte probable de la chenille dans la réserve. Lorsque la plante hôte n’est pas signalée de la réserve elle est placée entre crochets.
Secteurs faunistiques
Les entomologistes ont classé les Lépidoptères en différentes catégories faunistiques en fonction de leur répartition géographique actuelle. Pour de nombreuses espèces, en particulier celles du sud de l’Europe, il demeure de nombreuses incertitudes liées à leur origine historique. Nous adoptons ici les catégories classiquement reconnues.
— Holarctiques : espèces réparties de l’Amérique du Nord à l’Asie en passant par nos régions européennes.
— Eurasiatiques : espèces répandues dans la zone Asie – Europe.
— Européennes : espèces présentes sur une zone géographique particulière de l’Europe ou sur tout le continent européen.
— Atlanto-méditerranéennes : espèces avec un axe (origine ?) de répartition Afrique du Nord – Péninsule ibérique – sud-ouest européen.
— Méditerranéo-asiatiques : ensemble regroupant les espèces occupant le bassin méditerranéen et une partie de l’Asie. Cet ensemble complexe comprend des espèces de différentes lignées qui outre le bassin méditerranéen sont présentes en Europe et jusqu’au Moyen-Orient et à l’Iran, etc. Le groupe Holoméditerranéen qui occupe à la fois tout ou partie des bassins méditerranéens occidentaux et orientaux a été inclus dans ce secteur faunistique.
— Cosmopolites et sub-cosmopolites : espèces présentes sur plusieurs continents où elles se sont établies parfois à la faveur des activités humaine, le plus souvent par migrations.
— Tropicales et Subtropicales : espèces généralement migratrices originaires des régions du globe au climat plus chaud.
— Endémiques : espèces dont la répartition est limitée à une zone particulièrement restreinte.
Du fait de la localisation géographique de la réserve du Mas Larrieu, les espèce Alpines et Boréo-alpines qui appartiennent à des faunes froides ne sont pas ici représentées.
Lorsqu’il y a incertitude sur le secteur faunistique, celui-ci est suivi par un point d’interrogation.
LISTE DES FAMILLES RENCONTREES AU MAS LARRIEU
Tineidae Pterophoridae Lycaenidae
Yponomeutidae Pyralidae Nymphalidae
Elachistidae Crambidae Drepanidae
Autostichidae Lasiocampidae Geometridae
Lecithoceridae Saturniidae Notodontidae
Gelechiidae Sphingidae Lymantriidae
Cossidae Hesperiidae Arctiidae
Sesiidae Papilionidae Noctuidae
Tortricidae Pieridae
Tineidae
Tineinae
406 Tinea trinotella Thunberg, 1794. — (411 ; 4067).
Vole en mai. Chenille dans les nids d’Oiseaux, dans les poils et les laines.
Yponomeutidae
Plutellinae
626 Plutella xylostella (Linnaeus, 1758). — (1675 ; 3834).
Vole en avril, mai. Chenille polyphage sur les Crucifères.
Yponomeutinae
691 Yponomeuta evonymella (Linnaeus, 1758). — (1613 ; 3502).
Vole en juillet. Chenille sur [Cerasus padus, Sorbus aucuparia].
693 Yponomeuta malinellus Zeller, 1838. — (1615 ; 3499).
Vole en juin. Chenille sur [Malus communis].
Elachistidae
Elachistinae
Elachista sp.
Un spécimen proche d’E. argentella (Clerck, 1759), en avril.
Ethmiinae
1125 Ethmia bipunctella (Fabricius, 1775). — (602 ; 3463).
Vole en mai, juin et septembre. Chenille sur Echium [vulgare].
Depressariinae
1147 Depressaria douglasella Stainton, 1849. — (709 ; 3301).
Vole en juin. Chenille sur Daucus carota, Chaerophyllum.
1202 Agonopterix subpropinquella (Stainton, 1849). — (765 ; 3333 et 3334).
Vole en juin et octobre. Chenille sur Centaurea, Onopordum acanthium, Cirsium, Carduus, Calicotome.
Autostichidae
Symmocinae
1299 Symmoca signatella Herrich-Schäffer, 1854. — (1095 ; 3147 et 3149).
Vole en juillet. La chenille a été signalée sur les écorces de Quercus…
Lecithoceridae
Lecithocerinae
1305 Homaloxestis briantiella (Turati, 1879). — (1540 ; 3155).
Vole en août. Chenille sur feuilles flétries.
Blastobasidae
1385 Blastobasis phycidella (Zeller, 1839) — (1076 ; 3215)
Vole en mai. Chenille : biologie inconnue.
Gelechiidae
Anomologinae
1459 Chilopselaphus balneariellus Chrétien, 1907. — (1279 ; 2824).
Vole en mai, juin. Chenille semblant inconnue.
Chelariinae
1788 Nothris verbascella Schiff., 1775. — (1468 ; 3084).
Vole en juin. Chenille sur Verbascum.
Cossidae
Cossinae
1817 Cossus cossus (Linnaeus, 1758). — (209 ; 1605). Eurasiatique.
Vole en juillet. Chenille à l’intérieur des troncs de divers Feuillus (Ulmus, Populus, Salix, etc.).
Zeuzerinae
1822 Phragmataecia castaneae (Hübner, 1790). — (207 ; 1611).
Vole en mai, juin. Chenille dans les tiges d’Arundo phragmites.
1823 Zeuzera pyrina (Linnaeus, 1761). — (208 ; 1610). Holarctique.
Vole en juin, juillet. La chenille s’attaque aux branches de Quercus et d’autres feuillus.
Sesiidae
Sesiinae
1833 Paranthrene tabaniformis (Rottemburg, 1775). — (1705 ; 2784, partim). Holarctique.
Vole en juillet. Chenille sur Populus, Salix.
1842 Synanthedon formicaeformis (Esper, 1783). — (1713 ; 2798). Eurasiatique (Holarctique ?).
Vole en juillet. Chenille sur Salix.
1858 Bembecia chrysidiformis (Esper, 1782). — (1722 ; 2803). Atlanto-méditerranéen.
Vole en juillet. Chenille sur Rumex.
Une espèce est en cours de détermination.
Tortricidae
Une grande partie des spécimens récoltés ont été identifiés par M. Jean-Pierre CHAMBON de l’I.N.R.A. de Versailles. De nombreux renseignements, en particulier relatifs aux secteurs faunistiques, nous ont été communiqués par ce chercheur à propos de l’étude plus générale des Tordeuses des Pyrénées-Orientales.
Tortricinae
1937 Pandemis heparana (Denis et Schiffermüller, 1775). — (1757 ; 2318). Eurasiatique.
Vole en mai. Chenille polyphage sur arbres, arbustes et plantes herbacées.
1938 Pandemis dumetana (Treitschke, 1835). — (1758 ; 2339). Eurasiatique.
Vole en mai, juin et septembre. Chenille polyphage sur arbres, arbustes et plantes basses.
1950 Archips rosana (Linnaeus, 1758). — (1770 ; 2309). Holarctique.
Vole en mai, juillet. Chenille polyphage sur feuillus.
1967 Clepsis siciliana (Ragonot, 1894). — ( – ; – ). Atlanto-méditerranéen.
Vole en juin. Chenille inconnue.
1968 Clepsis consimilana (Hübner, [1817]). — (1786 ; 2330).
Probablement méditerranéo-asiatique d’origine, devient subcosmopolite.
Vole en mai, juin. Chenille polyphage.
1991 Ditula angustiorana (Haworth, 1811). — (1808 ; 2294). Espèce européenne introduite en Amérique du Nord.
Vole en octobre. Chenille polyphage sur arbres et arbustes.
2003 Tortricodes alternella (Denis et Schiffermüller, 1775) (= tortricella Hübner).
— (1835 ; 2352). Europe.
Vole en février. Chenille sur divers feuillus.
2018 Cnephasia incertana (Treitschke, 1835). — (1832 ; 2370). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai. Chenille sur plantes herbacées diverses.
2049 Phtheochroa rugosana (Hübner, [1799]). — (2244 ; 2266). Holoméditerranéen.
Vole en mai, juin. Chenille sur Bryonia dioica.
2068 Phalonidia contractana (Zeller, 1847). — (2263 ; 2260). Méditerranéo-asiatique.
Vole en août. Chenilles dans les inflorescences de diverses Composées.
2075 Agapeta hamana (Linnaeus, 1758). — (2270 ; 2273). Eurasiatique.
Vole en juin, juillet, août. La chenille enroule les feuilles de Légumineuses et de Composées.
2108 Aethes deaurana (Peyerimhoff, 1877). — (2301 ; 2201). Méditerranéo-asiatique.
Vole en avril et mai. Chenille sur Smyrnium olusatrum, endophyte des tiges.
2127 Cochylis molliculana (Zeller, 1847). — (2317 ; 2212). Holoméditerranéen (?) halophile.
Vole en juillet et août. Chenille inconnue.
2128 Cochylis salebrana (Mann, 1862). — (2318 ; 2217). Europe.
Vole en juin. Chenille inconnue.
2139 Tortrix viridana (Linnaeus, 1758). — (1860 ; 2322). Europe.
Vole en juin, juillet. Chenille nuisible sur les Chênes.
2161 Acleris hastiana (Linnaeus, 1758). — (1882 ; 2415 partim). Holarctique.
Vole en mai, juillet. Chenille sur Salix et Populus.
2165 Acleris hyemana (Haworth, 1811). — (1886 ; 2412). Europe.
Vole en mai. Chenille sur [Calluna et Erica sp].
2218 Epinotia thapsiana (Zeller, 1847). — (2015 ; 2538). Europe.
Vole en mai. Chenille sur Foeniculum, etc.
2235 Acroclita subsequana (Herrich-Schäffer, 1851). — ( – ; 2424). Atlanto-méditerranéen.
Vole en octobre. Chenille sur Euphorbia.
2239 Zeiraphera isertana (Fabricius, 1794). — (2033 ; 2476). Europe de l’ouest.
Vole en juin. Chenille polyphage.
2243 Gypsonoma aceriana (Duponchel, [1843]). — (2036 ; 2454). Européen.
Vole en mai, juin et août, septembre. Chenille sur Populus et Acer.
2244 Gypsonoma minutana (Hübner, [1799]). — (2037 ; 2455). Eurasiatique.
Vole en mai. Chenille sur Populus et Salix.
2250 Epiblema uddmanniana (Linnaeus, 1758). — (2044 ; 2460). Holoméditerranéen.
Vole en juin. Chenille sur Rubus sp.
2259 Epiblema foenella (Linnaeus, 1758). — (2052 ; 2520). Eurasiatique ?
Vole en juin, août et septembre. Chenille dans les racines d’Artemisia vulgaris.
2278 Pelochrista infidana (Hübner, [1824]). — (2071 ; 2518). Holoméditerranéen.
Vole en août. Chenille endophyte d’Artemisia.
2287 Eucosma cana (Haworth, 1811). — (2079 ; 2503). Eurasiatique.
Vole en mai. Chenille dans les capitules de Cirsium, Centaurea, Picris, etc.
2294 Eucosma scutana (Constant, 1893). — (2083 ; 2507). Europe.
Vole en juin, juillet. Chenille dans les fleurs de [Serratula tinctoria].
2308 Eucosma tripoliana (Barrett, 1880). — (2097 ; 2496). Européen.
Vole en août. Chenille sur [Aster tripolium].
2310 Eucosma conterminana (Guenée, 1845). — (2099 ; 2498). Eurasiatique.
Vole en juin. Chenille dans les inflorescences de Lactuca.
2323 Pseudococcyx tessulatana (Staudinger, 1871). — (2109 ; 2430). Holoméditerranéen.
Vole en juillet. Chenille dans les cônes de Cupressus.
2389 Cydia triangulella (Goeze, 1783) (= splendana Hübner). — (2162 ; 2703 et 2704). Europe.
Vole en septembre. Chenille dans les glands.
2390 Cydia fagiglandana (Zeller, 1841). — (2163 ; 2707). Europe de l’Ouest.
Vole en août. Chenille dans les fruits de Quercus, Corylus.
2402 Cydia pomonella (Linnaeus, 1758). — (2174 ; 2702). Actuellement cosmopolite.
Vole en août. Ravageur des Pomacées.
2417 Cydia molesta (Busk , 1916). — (2189 ; 2694). Cosmopolite.
Vole en juin. C’est la “Tordeuse orientale du Pêcher”, ravageur des productions fruitières.
2448 Amaurosetia simpliciana (Haworth, 1811). — (2216 ; 2658). Eurasiatique.
Vole en juillet, septembre. Chenille endophyte d’Artemisia vulgaris.
2471 Bactra lancealana (Hübner, [1799]). — (1969 ; 2566). Holarctique, en milieux humides.
Vole en septembre. Chenille endophyte de Cyperus, Juncus.
2475 Eudemis profundana (Denis et Schiffermüller, 1775). — (1975 ; 2644 partim). Europe.
Vole en juillet. Chenille sur Quercus, Prunus, Crataegus, etc.
2546 Endothenia oblongana (Haworth, 1811). — (1946 ; 2581 partim et 2582 partim).
Vole en septembre. Chenille sur diverses Scrophularinées, Plantaginées, etc.
Pterophoridae
La première liste des Ptérophores du département a été publiée par F. Moulignier et col. (1991).
Agdistinae
2587 Agdistis satanas Millière, 1875. — (2802 ; 2196).
Vole en juillet. Chenille sur [Limoniastrum].
R : espèce nouvelle pour le département.
2588 Agdistis heydeni (Zeller, 1852). — 2803 ; 2193).
Vole en juillet. Chenille polyphage.
2596 Agdistis tamaricis (Zeller, 1847). — (2809 ; 2197).
Vole en juin. Chenille sur Tamarix gallica.
Pterophorinae
2612 Stangeia siceliota (Zeller, 1847). — (2820 ; 2119).
Vole en juillet. Chenille sur Cistus monspeliensis et C. albidus.
2676 Pterophorus pentadactyla (Linnaeus, 1758). — (2856 ; 2149).
Vole en mai. Chenille sur Convolvulus arvensis, Prunus spinosa…
2693 Merrifielda garrigae (Bigot & Picard, 1989) — (- ; -).
Vole en mai. Chenille sur [Rosmarinus officinalis].
2724 Emmelina monodactyla (Linnaeus, 1758). — (2887 ; 2171).
Vole en juin, juillet. Chenille sur Convolvulus arvensis, Calystegia sepium et C. soldanella.
Pyralidae
Une partie des Pyrales a été déterminée ou vérifiée par M. Gérard BRUSSEAUX.
Crambinae
2726 Hypsopygia costalis (Fabricius, 1775). — (2592 ; 1936). Cosmopolite.
Vole en juin et septembre. Chenille sur plantes sèches, surtout Légumineuses fourragères ?
2730 Synaphe punctalis (Fabricius, 1775). — (2596 ; 1951). Européen.
Vole en août. Chenille polyphage à terre dans un tuyau de soie.
2732 Actenia brunnealis (Treitschke, 1829). — (2598 ; 1947). Sud-ouest-européen (Atlanto-méditerranéen ?).
Vole en août, septembre. Chenille sur dans un tuyau de soie, à la base de nombreux végétaux.
2734 Orthopygia glaucinalis (Linnaeus, 1758). — (2601 ; 1942). Eurasiatique.
Vole en mai, juin et septembre, octobre. Chenille sur débris végétaux divers et dans les nids d’Oiseaux.
Galleriinae
2751 Galleria mellonella (Linnaeus, 1758). — (2619 ; 2115). Cosmopolite.
Vole en septembre. Chenille dans les ruches.
2756 Lamoria anella Denis et Schiffermüller. — (2624 ; 2116). Eurasiatique.
Vole en mai, juin et août, septembre. Chenille dans les nids de Guépes (Vespa, Poliste), mais également élevée sur divers végétaux selon L. Lhomme.
Endotrichinae
2758 Endotricha flammealis (Denis et Schiffermüller, 1775). — (2617 ; 1931). Européen, connu aussi en Afrique du Nord.
Vole en juin et août. Chenilles jeunes sur Lotier et autres arbustes puis dans les feuilles mortes.
Phycitinae
2761 Cryptoblabes gnidiella (Millière, 1867). — (2632 ; 1848). Atlanto-méditerranéen.
Vole en septembre. Chenille polyphage dans divers fruits.
2762 Oncocera semirubella (Scopoli, 1763). — (2633 ; 1785). Eurasiatique.
Vole en mai, juin, juillet et septembre. La forme à côte blanche, sanguinella Hübner, semble la plus fréquente. Chenille dans un tuyau de soie sur fleurs et feuilles de Papilionacées herbacées ou suffrutescentes.
2771 Pempelia turturella gelinella (Lucas, 1909). — (2642a ; 1764). Sous-espèce du sud-ouest de la France.
Vole en septembre. Chenille sur Tamarix.
2772 Pempelia formosa (Haworth, 1811). — (2643 ; 1787). Méditerranéo-asiatique.
Vole en juin et septembre. Chenille sur l’Orme.
2776 Nephopterix rhenella (Zincken, 1818). — (2648 ; 1791). Européen.
Vole en mai, juin et septembre. Chenille sur Peuplier, entre deux feuilles.
2780 Denticera divisella (Duponchel, 1842). — (2651 ; 1792). Subtropical.
Vole en octobre. Chenille dans une toile sur les Euphorbes.
2798 Epischnia illotella Zeller, 1839. — (2678 ; 1772). Atlanto-méditerranéen.
Vole en juillet. Chenille sur les Inules.
2809 Bazaria ruscinonella (Ragonot, 1888). — (2701 ; 1776). Atlanto-méditerranéen (?).
Vole en VIII. Chenille sur Atriplex halimus.
R : cette espèce n’avait plus été signalée en France depuis sa description en 1888 !
2816 Etiella zinckenella (Treitschke, 1832). — (2697 ; 1806). Cosmopolite.
Vole en avril, mai, juin, juillet et août. Chenille dans les gousses de diverses Légumineuses.
2819 Pima boisduvaliella (Guenée, 1845). — (2700 ; 1775). Holarctique.
Vole en avril et mai. Chenille dans les fleurs et les gousses de plusieurs Papilionacées.
2831 Nephopterix angustella (Hübner, 1796). — (2713 ; 1719). Européen.
Vole en juillet. Chenille sur Evonymus europaeus, dans les fleurs et les fruits.
2834 Acrobasis bithynella Zeller, 1848. — (2715 ; 1813). Méditerranéo-asiatique (?).
Vole en septembre. Chenille sur les Cistes.
2835 Acrobasis obliqua Zeller. — (2725 ; 1810). Holoméditerranéen.
Vole en juin. Chenille sur les Cistes.
2860 Apomyelois ceratoniae (Zeller, 1839). — (2746 ; 1829 bis). Cosmopolite.
Vole en août, septembre. Chenille dans divers fruits.
2884 Euzophera pinguis (Haworth, 1811). — (2760 ; 1733). Méditerranéo-asiatique.
Vol de mai à septembre. Chenille dans l’écorce des Frênes.
2885 Euzophera bigella (Zeller, 1848). — (2761 ; 1735). Eurasiatique.
Vole en juin. Chenille sur Rosacées arborescentes.
2886 Euzophera cinerosella (Zeller, 1839). — (2763 ; 1732). Eurasiatique.
Vole en octobre. Chenille sur les Armoises, endophyte des tiges et des racines.
2891 Nyctegretis lineana (Scopoli, 1786). — (2767 ; 1707). Eurasiatique.
Vole en juin et septembre. Chenille dans un tuyau de soie, à la base de diverses plantes basses.
2894 Ancylosis cinnamomella (Duponchel, 1836). — (2770 ; 1712 et 1713). Méditerranéo-asiatique.
Vole en fin avril à début juin, puis fin août à début septembre. Chenille dans un tuyau de soie au pied de divers végétaux.
2896 Ancylosis sareptella (Herrich-Schäffer, 1860). — (2772 ; 1714). Eurasiatique.
Vole en mai, juin. Chenille inconnue.
2897 Ancylosis oblitella (Zeller, 1848). — (2773 ; 1718). Eurasiatique.
Espèce psammophile.
Vole en août, septembre. Chenille sur Chenopodium, Sueda, Salicornia.
2901 Homoeosoma sinuellum sinuellum (Fabricius, 1794). — (2776 ; 1699). Sous-espèce européenne.
Vole en mai, juin, juillet . Chenille au collet des Plantains.
2903 Homoeosoma inustella Ragonot, 1884. — (2778 ; 1703). Eurasiatique.
Vole en septembre. Régime de la chenille inconnu.
2907 Phycitodes binaevella binaevella (Hübner, [1813]). — (2782 ; 1700). Sous-espèce européenne.
Vole en août. Chenille dans les capitules de Composées diverses.
2909 Phycitodes inquinatella exustella (Ragonot, 1888). — (2784a ; 1701). Sous-espèce limitée à la France, l’Allemagne et l’Autriche.
Vole en juillet, août, septembre. Le régime larvaire semble inconnu.
2911 Phycitodes albatella pseudonimbella (Bentinck, 1937). — (2786a ; 1702, partim). Sous-espèce européenne.
Vole en juillet. Chenille sur Crepis, Senecio dans les capitules.
2919 Ephestia parasitella unicolorella Staudinger, 1881. — (2794a ; 1687 et 1688). Eurasiatique.
Vole en juin. La chenille vivrait sur Cytinus hypocistis, parasite des Cistes (F. SLAMKA, 1995), plus probablement sur les feuilles sèches …
2921 Cadra furcatella calonella (Ragonot, 1888). — (2796a ; 1685). Atlanto-méditerranéen.
Vole en juin. Chenille sur fruits secs et matières végétales diverses.
2927 Rhaphimetopus ablutellus (Zeller, 1839). — ( – ; – ). Subcosmopolite.
Vole en mai, G. Lutran leg. Chenille inconnue.
2928 Ematheudes punctella (Treitschke, 1833). — (2628 ; 1681). ?
Vole en juin, août, septembre. Le régime larvaire paraît inconnu.
Crambidae
Crambinae
2933 Euchromius superbellus (Zeller, 1849) — (2338 ; 1917)
Vole en juin. Chenille inconnue ?
2935 Euchromius gozmanyi Bleszynski, 1961 — (- ; -) Atlanto-méditerranéen ?
Vole de juin à août. Chenille inconnue ?
2936 Euchromius ramburiellus (Duponchel, 1836). — (2339 ; 1915). Eurasiatique ?
Vole en juin, puis août, septembre. Chenille inconnue ?
2938 Euchromius cambridgei (Zeller, 1867). — (2340 ; 1916). Méditerranéo-asiatique.
Vole en juin, juillet, septembre. Chenille inconnue ?
2941 Chilo phragmitella (Hübner, [1810]). — (2343 ; 1920). Eurasiatique.
Vole en juillet, août, septembre. Chenille sur [Glyceria maxima] et Phragmites communis.
2943 Chilo suppressalis (Walker, 1863). — (2344 ; – ).
Vole en septembre. Chenille ?
2948 Calamotropha paludella (Hübner, [1824]). — (2348 ; 1849). Cosmopolite.
Vole en juillet, août. Chenille sur Typha latifolia et T. angustifolia.
2950 Chrysoteuchia culmella (Linnaeus, 1758). — (2350 ; 1896). Eurasiatique.
Vole en juin. Chenille sur Festuca.
2964 Agriphila tristella (Denis et Schiffermüller, 1775). — (2364 ; 1868). Eurasiatique.
Vole en septembre, octobre. Chenille sur diverses Graminées.
2975 Agriphila geniculea andalusiella (Caradja, 1910). — (2374a ; 1863). Eurasiatique.
Vole en septembre, octobre. Chenille sur Graminées.
3001 Metacrambus carectellus (Zeller, 1847). — (2402 ; 1910). Méditerranéo-asiatique ?
Vole en septembre. Chenille ?
3003 Xanthocrambus delicatellus (Zeller, 1863). — (2404 ; 1898).
Vole en juin. Chenille inconnue ?
3007 Chrysocrambus linetella (Fabricius, 1781). — (2408 ; 1894 bis).
Vole en juin. Chenille sur Festuca (racines) et Corynephorus canescens.
3008 Chrysocrambus craterellus (Scopoli, 1763). — (2409 ; 1894). Eurasiatique.
Vole en juin. Chenille comme le précédent.
3014 Pediasia contaminella (Hübner, 1796). — (2415 ; 1864). Eurasiatique.
Vole en mai, juin. Chenille sur Festuca, Poa, etc.
3017 Platytes alpinella (Hübner, [1813]). — (2418 ; 1912). Eurasiatique.
Vole en septembre. Chenille sur [Tortula ruraliformis] et [Barbula ruraliformis].
3019 Ancylolomia tentaculella (Hübner, 1796). — (2420 ; 1921). Méditerranéo-asiatique ?
Vole en août. Chenille sur [Dactylis glomerata].
Scopariinae
3041 Dipleurina lacustrata (Panzer, 1804). — (2441 ; 1987).
Vole en mai. Chenille sur Mousses.
3044 Eudonia angustea (Curtis, 1827). — (2449 ; 1989).
Vole de février à mai. Chenille sur Mousses.
3052 Eudonia mercurella (Linnaeus, 1758). — (2451 ; 1977 et 1988).
Vole en septembre. Chenille sur Mousses.
3057 Nymphula nymphaeata (Linnaeus, 1758). — (2458 ; 1954).
Vole en août, septembre. Chenille dans un fourreau formé de fragments de feuilles diverses.
Evergestinae
3063 Evergestis limbata (Linnaeus, 1767). — (2463 ; 2101).
Vole en mai. Chenille sur Sisymbrium.
3066 Evergestis frumentalis (Linnaeus, 1761). — (2466 ; 2097).
Vole en mai, juin. Chenille sur Crucifères.
3068 Evergestis forficalis (Linnaeus, 1758). — (2469 ; 2021).
Vole en mai, juin, puis septembre, octobre. Chenille sur Crucifères.
3069 Evergestis politalis (Denis et Schiffermüller, 1775). — (2470 ; 2100).
Vole en mai, puis juillet, août, septembre. Chenille sur [Biscutella laevigata].
Odontiinae
3081a Aporodes floralis (Hübner, [1809]). — (2485 ; 2108).
Vole en août, septembre. Chenille probablement sur l’Artichaut.
3087 Tegostoma comparalis (Hübner, 1796). — (2486 ; 2106).
Vole en mai, juillet, août. Chenille inconnue ?
Pyraustinae
3091 Pyrausta aurata (Scopoli, 1763). — (2490 ; 2073).
Vole en fin mai à septembre. Chenille sur Labièes.
3095 Pyrausta sanguinalis (Linnaeus, 1767). — (2494 ; 2067) ;
Vole en juillet. Chenille sur [Thymus serpyllum].
3097 Pyrausta despicata (Scopoli, 1763) (= cespitalis Denis et Schiffermüller). — (2496 ; 2066).
Vole en septembre, octobre. Chenille sur Plantago, Salvia…
3108 Margaritia sticticalis (Linnaeus, 1761). — (2507 ; 2007).
Vole en avril, août, septembre. Chenille sur Artemisa, Chenopodium.
3116 Uresiphita polygonalis (Denis et Schiffermüller, 1775).— (2515 ; 2011).
Vole en janvier, juin, septembre. Chenille sur Cytisus.
3118 Ecpyrrhorrhoe rubiginalis (Hübner, 1796). — (2516 ; 2036).
Vole en août. Chenille sur Ballota nigra, Stachys.
3120 Sitochroa palealis (Denis et Schiffermüller, 1775). — (2517 ; 1999).
Vole en septembre. Chenille sur Ombellifères.
3121 Sitochroa verticalis (Linnaeus, 1758). — (2518 ; 2000).
Vole en mai, août. Chenille polyphage.
3122 Achyra nudalis (Hübner, 1796). — (2519 ; 2006).
Vole en août, septembre. Chenille sur Echium.
3126 Paratalanta hyalinalis (Hübner, 1796). — (2523 ; 1964).
Vole en juin. Chenille sur Centaurea, Verbascum.
3127 Sclerocona acutellus (von Eversmann, 1842). — (2524 ; 1966).
Vole en juin, août. Chenille inconnue ?
3128 Ostrinia nubilalis (Hübner, 1796). — (2525 ; 2054).
Vole en mai, juin et août, septembre. Chenille polyphages dans les tiges de nombreuses plantes.
3131 Phlyctaenia coronata (Hufnagel, 1767). — (2528 ; 2048).
Vole en août. Chenille sur Sambucus ebulus, S. nigra, Ligustrum vulgare, Fraxinus, etc.
3141 Ebulea testacealis (Zeller, 1847). — (2537 ; 2030).
Vole en mai, septembre, octobre. Chenille ?
3144 Udea lutealis (Hübner, [1809]). — (2540 ; 2032).
Vole en septembre. Chenille polyphage.
3144a Udea ferrugalis (Hübner, 1796). — (2561 ; 2026).
Vol de janvier à septembre. Chenille polyphage.
3158 Udea numeralis (Hübner, 1796). — (2555 ; 2037).
Vole en mai. Chenille sur Composées.
3171 Mecyna asinalis (Hübner, [1819]). — (2565a ; 2055).
Vole en mai. Chenille sur [Rubia], [Crucianella].
3172 Nomophila noctuella (Denis et Schiffermüller, 1775). — (2566 ; 1998).
Vol d’avril à octobre. Chenille sur Graminées.
3175 Dolicharthria punctalis (Denis et Schiffermüller, 1775). — (2569 ; 1959).
Vol de juin à octobre. Chenille sur (débrits ?) d’Artemisia.
3191 Pleuroptya ruralis (Scopoli, 1763). — (2586 ; 1993 et 1994).
Vol de mai à septembre. Chenille sur Urtica, Atriplex etc…
3193 Palpita vitrealis (Rossi, 1794). — (2589 ; 1995).
Vole en juin, septembre, octobre. Chenille sur Jasmin, Lilas.
3198 Hellula undalis (Fabricius, 1781). — (2488 ; 1996).
Vole en août, septembre. Chenille sur Crucifères.
3199 Hydriris ornatalis (Duponchel, 1832). — (2584 ; 1992).
Vole en août, septembre, octobre. Chenille sur Convolvulacées ?
Lasiocampidae
3214 Lasiocampa quercus (Linnaeus, 1758). — (3156 ; 1621). Eurasiatique.
Vole en septembre. Chenille sur divers arbres.
3215 Macrothylacia rubi (Linnaeus, 1758). — (3157 ; 1623). Eurasiatique.
Vole en septembre. Chenille sur Graminées et Papilionacées (Trifolium).
Saturniidae
Saturniinae
3232 Saturnia pyri (Denis et Schiffermüller, 1775). — (3172 ; 1556). Méditerranéeo-asiatique.
Vole en mai, juin. Chenille sur arbres fruitiers.
Sphingidae
Smerinthinae
3238 Mimas tiliae (Linnaeus, 1758). — (3796 ; 943). Paléarctique.
Vole en mai, août. Chenille sur Feuillus.
3240 Laothoe populi (Linnaeus, 1758). — (3798 ; 945). Paléarctique occidental et central.
Vole en mai. Chenille sur Populus, Salix.
Sphinginae
3242 Agrius convolvuli (Linnaeus, 1758). — (3791 ; 938). Cosmopolite.
Vole en juin. Chenille sur Convolvulus, Rumex, en IX.
3245 Sphinx pinastri (Linnaeus, 1758). — (3794 ; 941). Paléarctique.
Vole en juin, juillet. Chenille sur Pinus.
Macroglossinae
3248 Proserpinus proserpina (Pallas, 1772). — (3802 ; 949). Méditerranéeo-asiatique.
Vole en avril, mai Chenille sur divers Epilobium.
3249 Macroglossum stellatarum (Linnaeus, 1758). — (3801 ; 950). Paléarctique.
Vol toute l’année dès que la température est favorable. Chenille sur Galium verum.
3251 Hyles euphorbiae (Linnaeus, 1758). — (3804 ; 951). Eurasiatique.
Vole en mai, juin. Chenille sur diverses Euphorbia.
3257 Hyles livornica (Esper, 1785). — (3809 ; 956). Subcosmopolite.
Vole en juin. Chenille sur Galium , Linaria, Rumex, etc.
3258 Deilephila elpenor (Linnaeus, 1758). — (3810 ; 957). Paléarctique.
Vole en mai, juin. Chenille sur Epilobium, Polygonum, Galium…
Hesperiidae
Pyrginae
3270 Pyrgus malvoides Elwes & Edwards, 1897. — (2905 ; 212). Atlanto-méditerranéen ?
Vole en mai. Chenille sur Potentilla reptans.
Hesperiinae
3289 Ochlodes venatus faunus (Turati, 1905). — (2895a ; 221). Eurasiatique.
Vole en mai. Chenille sur Graminées.
Papilionidae
3298 Papilio machaon Linnaeus, 1758. — (2924 ; 4). Holarctique ?
Vole en mai, juin. Chenille sur Ombellifères (Daucus carota…).
Pieridae
Pierinae
3305 Pieris brassicae (Linnaeus, 1758). — (2941 ; 11). Eurasiatique.
Vole en mai. Chenille sur Crucifères.
3306 Pieris rapae (Linnaeus, 1758). — (2942 ; 12). Holarctique.
Presque toute l’année. Chenille sur Crucifères et Résédacées.
3309 Pieris napi (Linnaeus, 1758). — (2945 ; 14). Méditerranéo-asiatique ?
Vol en mai, juin. Chenille sur Crucifères.
3314 Euchloe ausonia (Hübner, [1804]). — (2950 ; 17). Holarctique.
Vole d’avril à début juillet. Chenille sur Crucifères.
Coliadinae
3322 Colias crocea (Fourcroy, 1785). — (2935 ; 26). Méditerranéo-asiatique ?
Vole en mai. Chenille sur papilionacées.
Lycaenidae
Lycaeninae
3330 Satyrium acaciae (Fabricius, 1787). — (3088 ; 142). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai. Chenille sur Prunus spinosa.
3338 Lycaena phlaeas (Linnaeus, 1761). — (3095 ; 151). Sub-cosmopolite ?
Vol d’avril à octobre. Chenille sur divers Rumex. — (H)
Polyommatinae
3373 Polyommatus icarus (Rottemburg, 1775). — (3140 ; 169). Méditerranéo-asiatique.
Vole d’avril à octobre. Chenille sur Papilionacées. — (H)
Nymphalidae
Satyrinae
3390 Pararge aegeria (Linnaeus, 1758). — (3074 ; 333). Afrique du Nord, Europe.
Vol de février à octobre. Chenille sur Poa, Festuca.
3391 Lasiommata megera (Linnaeus, 1767) — (3075 ; 71). Afrique du Nord, Europe, Asie Mineure, Iran.
Vole en juin, juillet. Chenille sur diverses Graminées.
3403 Coenonympha pamphilus (Linnaeus, 1758). — (3065 ; 88). Afrique du Nord, Europe, Asie Mineure.
Vole en mai, juin. Chenille sur Graminées. — (H)
3406 Pyronia cecilia (Vallantin, 1894). — (3063 ; 78). Méditerranéo-asiatique ?
Vole en juillet, août. Chenille sur Graminées.
3447 Melanargia lachesis (Hübner, 1790). — (3006 ; 55). Atlanto-méditerranéen.
Vole fin juin, juillet. Chenille sur Graminées.
Nymphalinae
3494 Vanessa atalanta (Linnaeus, 1758). — (2964 ; 96). Cosmopolite.
Vole en avril, mai. Chenille sur Urtica, Parietaria.
3495 Cynthia cardui (Linnaeus, 1758). — (2965 ; 97). Cosmopolite.
Cette espèce migratrice arrive au mois de mai et donne une génération en août. Chenille sur Malva, Cirsium, Urtica…
3500 Polygonia c-album (Linnaeus, 1758) — (2970 ; 101). Eurasiatique.
Vole en juin, juillet. Chenille sur Urtica dioica, Humulus lupulus, Corylus avellana, Lonicera xylosteum, Prunus spinosa, Ulmus.
3502 Melitaea cinxia (Linnaeus, 1758). — (2991 ; 108). Méditerranéo-asiatique ?
Vole en mai. Chenille sur Plantago, Centaurea, Veronica.
Drepanidae
Thyatirinae
3516 Habrosyne pyritoides (Hufnagel, 1766). — (3185 ; 960). Eurasiatique.
Vole en avril, mai, puis août, septembre. Chenille sur Rubus caesius.
3517 Thyatira batis (Linnaeus, 1758). — (3184 ; 961). Eurasiatique.
Vole en mai, puis septembre. Chenille sur Rubus.
3518 Tethea ocularis (Linnaeus, 1767). — (3186 ; 965). Eurasiatique.
Vole en avril, mai, puis septembre. Chenille sur Populus.
Drepaninae
3529 Cilix glaucata (Scopoli, 1763). — (3183 ; 1675). Holarctique.
Vole en mars. Chenille sur Prunus et Crataegus.
3532 Watsonalla uncinula (Borkhausen, 1790). — (3178 ; 1673, partim). Méditerranéeo-asiatique.
Vole en mai ; R. MAZEL, 1993. Chenille sur Quercus.
Geometridae
Geometrinae
3546 Hemithea aestivaria (Hübner, 1789). — (3208 ; 1532). Eurasiatique.
Vole en juin, septembre. Chenille sur Quercus, P. spinosa, C. monogyna…
3547 Chlorissa viridata (Linnaeus, 1758). — (3209 ; 1533 ). Eurasiatique.
Vol de mai à août. Chenille sur Ononis, Crataegus, .
3549 Phaiogramma etruscaria Zeller, 1848. — (3211 ; 1535). Eurasiatique méridional.
Vole en mai, juin. Chenille sur diverses Ombellifères.
3555 Eucrostes indigenata (de Villers, 1789) — (3218 ; 1543). Méditerranéo-asiatique.
Vole en septembre. Chenille sur diverses Euphorbia.
Sterrhinae
3570 Timandra comae Schmidt, 1931. — (3231 ; 1429). Eurasiatique.
Vole en août, septembre. Chenille ?
3582 Scopula rubiginata (Hufnagel, 1767). — (3243 ; 1433). Eurasiatique.
Vole en mai, puis août ; donné pour trois générations. Chenille sur plantes basses.
3585 Scopula marginepunctata (Goeze, 1781). — (3246 ; 1436). Eurasiatique.
Vole en septembre. Chenille sur plantes basses.
3588 Scopula imitaria (Hübner, [1799]). — (3249 ; 1449). Méditerranéo-asiatique.
Vole en août, septembre, octobre. Chenille sur Prunus spinosa, Artemisia, Crataegus monogyna, de IX à IV et en VI.
3593 Scopula emutaria (Hübner, [1809]). — (3254 ; 1448). Européen.
Vole en avril. Chenille sur Polygonum, Rumex, [Statice]…
3596 Glossotrophia rufomixtaria (de Graslin, 1863). — (3257 ; 1453). Atlanto-méditerranéen.
Vole en fin juin à juillet. Chenille sur Caryophyllacées.
3600 Idaea sardoniata (Homberg, 1912). — (3261 ; 1466). Atlanto-méditerranéen.
Vole en juin, puis septembre. Chenille sur feuilles sèches.
3601 Idaea mediaria (Hübner, [1819]). — (3262 ; 1467). Méditerranéo-asiatique.
Vole en juillet. Chenille sur Euphorbia.
3603 Idaea sericeata (Hübner, [1813]). — (3264 ; 1468). Méditerranéo-asiatique.
Vole en juin. Chenille sur plantes basses.
3605 Idaea ochrata (Scopoli, 1763). — (3266 ; 1461). Méditerranéo-asiatique.
Vole en juin, juillet. Chenille sur plantes basses, de VIII à V.
3611 Idaea vulpinaria (Herrich-Schäffer, 1851). — (3272 ; 1506). Eurasiatique.
Vole en juin, juillet. Chenille polyphage, en VII-VIII et IX à V.
3612 Idaea filicata (Hübner, [1799]). — (3273 ; 1505). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai, puis septembre. Chenille sur plantes basses (Dianthus, Veronica…).
3621 Idaea circuitaria (Hübner, [1819]). — (3282 ; 1498). Méditerranéo-asiatique.
Vole en juillet et septembre. Chenille sur plantes basses (Clematis, Dorycnium). — IX à VI.
3632 Idaea fuscovenosa (Goeze, 1781). — (3294 ; 1508). Méditerranéo-asiatique.
Vole en juin, juillet. Chenille sur plantes basses.
3634 Idaea politaria (Hübner, [1799]). — (3296 ; 1504). Méditerranéo-asiatique.
Vole en juillet. Chenille sur plantes basses.
3638 Idaea seriata (Schrank, 1802). — (3300 ; 1482). Européen.
Vole en juin, août, septembre. Chenille sur plantes basses.
3641 Idaea dimidiata (Hufnagel, 1767). — (3303 ; 1473). Holarctique.
Vole en mai, juin, puis septembre, octobre. Chenille sur plantes basses.
3642 Idaea subsaturata (Guenée, 1858). — (3304 ; 1474). Atlanto-méditerranéen.
Vole en juin, puis septembre. Chenille sur Polygonum, Taraxacum.
3644 Idaea bustilloi Agenjo, [1967]. — ( – ; – ). Atlanto-méditerranéen.
Vole en mai, juin, puis août, septembre. Chenille ? (R. Mazel, 1994).
3645 Idaea subsericeata (Haworth, 1809). — (3306 ; 1485). Eurasiatique.
Vole en mai, juin, juillet puis septembre. Chenille sur plantes basses.
3650 Idaea eugeniata (Millière, 1870). — (3311 ; 1495). Atlanto-méditerranéen.
Vole en mai, juin, puis août, septembre. Chenille sur Linaria…
3655 Idaea ostrinaria (Hübner, [1813]). — (3315 ; 1497). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai, juin. Chenille sur Heliotropium, Campanula.
3657 Idaea aversata (Linnaeus, 1758). — (3317 ; 1514). Eurasiatique.
Vole en mai, juin, puis septembre, octobre. Chenille sur Corylus, plantes basses.
3658 Idaea bilinearia (Fuchs, 1878) (= rubraria Stgr.). — (3318 ; 1511). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai, juillet. Chenille sur plantes basses.
3659 Idaea degeneraria (Hübner, [1799]). — (3319 ; 1510). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai, puis août. Chenille sur plantes basses (Polygonum…).
3668 Rhodometra sacraria (Linnaeus, 1767). — (3328 ; 1178). Sub-tropical.
Vole en juin, août, septembre, octobre. Chenille sur plantes basses.
Larentiinae
3674 Cataclysme dissimilata (Rambur, 1833). — (3335 ; 1329). Atlanto-méditerranéen.
Vole en fin mars à début juin, puis juillet à début septembre. Chenille sur Galium, en V-VI, puis IX. (la chrysalide hiverne).
3690 Orthonama obstipata (Fabricius, 1794). — (3350 ; 1254). Cosmopolite.
Vole en mars, avril, puis octobre, novembre . Chenille sur [Artemis, Alyssum, ]…
3698 Xanthorhoe fluctuata (Linnaeus, 1758). — (3358 ; 1245). Holarctique.
Vole en avril, mai, juin. Chenille sur plantes basses, Crucifères. — VI-VIII.
3701 Catarhoe basochesiata (Duponchel, 1831). — (3361 ; 1290). Atlanto-méditerranéen.
Vole en février. Chenille sur [Rubia peregrina].
3708 Epirrhoe alternata (O.F. Müller, 1764). — (3368 ; 1312). Holarctique.
Vole en avril, juin et septembre, octobre. Chenille sur Galium.
3711 Epirrhoe galiata (Denis et Schiffermüller, 1775). — (3371 ; 1310). Eurasiatique.
Vole en juin. Chenille sur Galium verum.
3714 Costaconvexa polygrammata (Borkhausen, 1794). — (3374 ; 1298). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mars, avril, juin, août. Chenille sur Galium divers.
3715 Camptogramma bilineata (Linnaeus, 1758). — (3375 ; 1299). Eurasiatique.
Vole en mai, puis octobre. Chenille sur plantes basses.
3724 Larentia malvata (Rambur, 1833). — (3383 ; 1282). ?
Vole en octobre. Chenille sur Lavatera.
3803 Perizoma lugdunaria (Herrich-Schäffer, 1855). — (3470 ; 1317). Européen.
Vole en juillet, août. Chenille sur Cucubalus baccifer. (G. Luquet, 1991, 1992).
3809 Perizoma flavofasciata (Thunberg, 1792). — (3475 ; 1322). ?
Vole en mai. Chenille sur Silene…
3818 Eupithecia inturbata (Hübner, [1817]). — (3485 ; – ). ?
Vole en septembre. Chenille sur les fleurs d’Acer campestre.
3846 Eupithecia centaureata (Denis et Schiffermüller, 1775). — (3513 ; 1361). Méditerranéo- asiatique.
Vole en juin, juillet, septembre, octobre. Chenille sur Ombellifères, Composées…, en VI et IX.
3861 Eupithecia assimilata Doubleday, 1856. — (3527 ; 1377). Eurasiatique.
Vole en mai, juin. Chenille sur Humulus lupulus.
3889 Eupithecia innotata (Hufnagel, 1767). — (3555 ; 1399). Eurasiatique.
Vole en avril. Chenille sur Artemisia, [Suaeda maritima], Fraxinus, Crataegus monogyna, Prunus spinosa, Rosa.
3890 Eupithecia unedonata Mabille, 1868. — (3556 ; 1400). Méditerranéo-asiatique.
Vole en septembre. Chenille sur [Arbustus unedo, Rhus].
3903 Eupithecia ultimaria Boisduval, 1840. — (3569 ; 1406). Eurasiatique.
Vole en juin, septembre. Chenille sur Tamarix gallica.
3906 Gymnoscelis rufifasciata (Haworth, 1809). — (3572 ; 1415). Eurasiatique.
Vole en septembre. Chenille sur plantes basses.
3912 Horisme vitalbata (Denis et Schiffermüller, 1775). — (3435 ; 1423). Eurasiatique.
Vole en mai. Chenille sur Clematis vitalba, en V-VI, puis IX-X.
Ennominae
3958 Stegania trimaculata (de Villers, 1789). — (3615 ; 1020). Atlanto-méditerranéen.
Vole en mai, puis juin, septembre. Chenille sur Populus, en VI et IX.
3959 Semiothisa aestimaria (Hübner, [1819]). — (3616 ; – ). Méditerranéo-asiatique.
Vole en avril, mai, puis août, septembre. Chenille sur Tamarix gallica.
3965 Semiothisa artesiaria (Denis et Schiffermüller, 1775). — (3623 ; 1153). Eurasiatique.
Vole en mai. Chenille sur Salix.
3969 Semiothisa clathrata (Linnaeus, 1758). — (3621 ; 1158). Eurasiatique.
Vol de mai à octobre. Chenille sur Genista, Trifolium, en VI, puis VIII-IX.
3979 Rhoptria asperaria (Hübner, [1817]). — (3636 ; 1108). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai. Chenille sur Cistus, (Helianthemum].
4001 Ennomos alniaria (Linnaeus, 1758). — (3658 ; 1030). Eurasiatique.
Vole en juin. Chenille sur Quercus, Alnus, Populus, , Salix.
4011 Crocallis dardoinaria (Donzel, 1840). — (3668 ; 1042). Atlanto-méditerranéen.
Vole en septembre. Chenille sur Cistus, de X à VI.
4032 Menophra abruptaria (Thunberg, 1792). — (3692 ; 1073). Méditerranéo-asiatique.
Vole en février, mai, juin, septembre. Chenille
4043 Synopsia sociaria (Hübner, [1799]). — (3696 ; 1075). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai à juillet, puis août, septembre. Chenille sur Centaurea, Artemisia absinthium, P. spinosa, Centaurea…
4047 Peribatodes rhomboidaria (Denis et Schiffermüller, 1775). — (3700 ; 1083). Eurasiatique.
Vole en avril, mai, juin, puis août à octobre. Chenille sur Quercus, Fraxinus, Prunus spinosa, Rosa, Crataegus monogyna, Rubus, Lonicera.
4065 Serraca punctinalis (Scopoli, 1763). — (3719 ; 1095). Eurasiatique.
Vole en août. Chenille sur Quercus, Prunus, Alnus, Rubus…
4069 Ascotis selenaria dianaria (Hübner, [1817]). — (3722a ; 1096). Eurasiatique.
Vole en mai, juillet. Chenille sur Artemisia, Euphorbia etc…
R : cette espèce nouvelle pour le département a été capturée au Mas Larrieu peu après sa découverte à Coustouges.
4074 Ematurga atomaria (Linnaeus, 1758). — (3728 ; 1143). Eurasiatique.
Vole en mai dans les prairies en arrière des dunes. Chenille Artemisia, Lotus.
4077 Tephronia sepiaria (Hufnagel, 1767). — (3731 ; 1102). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai, juillet, septembre. Chenille sur Lichens.
4082 Cabera exanthemata (Scopoli, 1763). — (3737 ; 1022). Eurasiatique.
Vole en juin, juillet. Chenille sur Salix, Alnus.
4085 Aleucis distinctata (Herrich-Schäffer, [1839]). — (3740 ; 1016). Méditerranéo-asiatique.
Vole en février, mars. Chenille sur Prunus spinosa, en VI.
4089 Campaea honoraria (Schiff., 1775). — (3744 ; 1027). Atlanto-méditerranéen.
Vole en mars. Chenille sur Quercus.
4127 Aspitates ochrearia (Rossi, 1794). — (3781 ; 1173). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai, puis septembre. Chenille sur plantes basses.
Notodontidae
4138 Thaumetopoea pityocampa (Denis et Schiffermüller, 1775). — (3851 ; 1008). Afrique du Nord, Europe centrale, sud-orientale et méditerranéenne.
Vole en août. Chenille sur Pinus.
4139 Thaumetopoea processionea (Linnaeus, 1758). — (3852 ; 1007). Méditerraneo-asiatique.
Vole en août (R. MAZEL, 1993). Chenille sur Quercus, en V-VI.
4141 Clostera curtula (Linnaeus, 1758). — (3844 ; 1004). Eurasiatique.
Vole en juillet. Chenille sur Quercus, Salix, Populus, Acer, de V à VII.
4144 Clostera pigra (Hufnagel, 1766). — (3847 ; 1006). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mars, avril. Chenille sur Populus , Salix, Alnus, en VI.
4154 Eligmodonta ziczac (Linnaeus, 1758). — (3841 ; 987). Eurasiatique.
Vole en septembre. Chenille sur Salix, Populus, Quercus.
4159 Pheosia tremula (Clerck, 1759). — (3835 ; 984). Eurasiatique.
Vole en mai. Chenille sur Populus, Salix.
4163 Pterostoma palpina (Clerck, 1759). — (3837 ; 999). Eurasiatique.
Vole en avril, mai. Chenille sur Salix, Populus, en V, puis VIII-X.
4167 Dicranura ulmi (Denis et Schiffermüller, 1775). — (3822 ; 978). Européen.
Vole en mai . Chenille sur Ulmus.
4173 Furcula bifida (Brahm, 1787). — (3820 ; 974). Europe, Afrique du Nord.
Vole en mai. Chenille sur Populus, Salix, en VI.
4175 Cerura vinula Linnaeus, 1758. — (3815 ; 976). Européen.
Vole en mai, juin. Chenille sur Salix, Populus, de VI à IX.
Lymantriidae
4177 Laelia coenosa (Hübner, [1808]). — (3853 ; 927). Eurasiatique.
Vole en juin, puis septembre, octobre. Chenille sur Festuca, Carex, Arundo…
4193 Lymantria dispar (Linnaeus, 1758). — (3870 ; 930). Paléarctique.
Vole en août, septembre. (la femelle ne vole pas). Chenille sur arbres forestiers et fruitiers, en V-VI.
Arctiidae
Lithosiinae
4202 Nudaria mundana (Linnaeus, 1761). — (3880 ; 256). ?
Vole en septembre. Chenille ?
4206 Pelosia muscerda (Hufnagel, 1766). — (3883 ; 237). Eurasiatique.
Vole en mai, juin, puis septembre. Chenille sur Fraxinus, Salix et Lichens.
4211 Eilema caniola (Hübner, [1808]). — (3888 ; 242). Européen.
Vole en mai, juin, puis septembre, octobre. Chenille sur divers Lichens.
4212 Eilema uniola (Rambur, 1866). — (3889 ; 387). Atlanto-méditerranéen.
Vole en août, septembre (R. MAZEL, 1993). Chenille sur Lichens.
4220 Apaidia mesogona (Godart, [1824]). — (3896 ; 254). Atlanto-méditerranéen.
Vole en septembre. Chenille sur Lichens des plantes basses.
Arctiinae
4226 Utetheisa pulchella (Linnaeus, 1758). — (3902 ; 286). Sub-tropical. ?
Vole en migrateur de printemps et automne. Chenille sur Myosotis et plantes basses.
4230 Arctia caja (Linnaeus, 1758). — (3906 ; 282). Holarctique.
Vole en août. Chenille Polyphage.
4233 Epicallia villica (Linnaeus, 1758). — (3907 ; 283). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai, juin. Chenille sur Plantago, Lamium.
4240 Cymbalophora pudica (Esper, 1785). — (3916 ; 284). Méditerranéeo-asiatique.
Vole en avril, mai, août, septembre, octobre. Chenille sur Graminées et plantes basses, de IX à V.
4245 Spilosoma lubricipeda (Linnaeus, 1758). — (3921 ; 269). Eurasiatique.
Vole en juin à août. Chenille sur plantes basses.
4246 Spilosoma luteum (Hufnagel, 1766). — (3922 ; 270). Eurasiatique.
Vole en mai, puis août, septembre. Chenille sur plantes basses (Oseille, Ortie), de VIII à IV.
4247 Spilosoma urticae (Esper, 1789). — (2923 ; 268).
Vole en mai, juin, puis septembre. Chenille sur plantes basses.
4248 Diaphora mendica (Clerck, 1759). — (3924 ; 275). Méditerranéo-asiatique.
Vole en avril, mai. Chenille sur plantes basses, en VII-VIII.
4250 Phragmatobia fuliginosa (Linnaeus, 1758). — (3926 ; 267). Holarctique.
Vol de mars à octobre. Chenille sur Myosotis, Rumex, Galium, Lactuta.
4255 Callimorpha quadripunctaria (Poda, 1761). — (3930 ; 937). Méditerranéo-asiatique.
Vole en septembre. Chenille sur arbres divers et plantes basses, en V-VI.
Noctuidae
Hermiinae
4271 Polypogon plumigeralis Hübner, [1825]. — (4658 ; 898). Eurasiatique.
Vole en mai, juin. Chenille sur Quercus, Rosa, Lonicera…
4276 Polypogon zelleralis Wocke, 1850. — (4662 ; 904). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai, juin. Chenille sur plantes basses.
Rivulinae
4279 Rivula sericealis (Scopoli, 1763). — (4651 ; 889). Eurasiatique.
Vole en mai. Chenille sur Carex, Urtica, Graminées.
4280 Zebeeba falsalis (Herrich-Schäffer, 1839). — (4560 ; 812). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai, puis septembre. Chenille
4282 Parascotia nisseni Turati, 1905. — (4647 ; – ). Atlanto-méditerranéen.
Vole en mai, puis août. Chenille sur Lichens (?), bois moisi.
Strepsimaninae
4285 Schrankia costaestrigalis (Stephens, 1834). — (4677 ; 911). Méditerranéo-asiatique.
Vole en septembre. Chenille sur plantes basses.
R : le Mas Larrieu est une nouvelle localité pour cette espèce qui est de découverte récente dans le département.
Hypeninae
4289 Hypena rostralis (Linnaeus, 1758). — (4668 ; 913). Eurasiatique.
Vole en mars. Chenille sur Urtica…, en V-VI et IX.
4293 Hypena obsitalis (Hübner, [1813]). — (4672 ; 917). Méditerranéo-asiatique.
Vole toute l’année. Chenille sur Parietaria officinalis.
Catocalinae
4309 Lygephila craccae (Denis et Schiffermüller, 1775). — (4635 ; 884). Eurasiatique.
Vole en juin, juillet. Chenille sur Vicia sativa, Dorycnium, Plantago.
4310 Tyta luctuosa (Denis et Schiffermüller, 1775). — (4631 ; 879). Eurasiatique.
Vole en mai, juin, juillet, août, septembre. Chenille sur Plantago, Convolvulus, Malva.
4313 Aedia leucomelas (Linnaeus, 1758). — (4629 ; 877). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai, juin, août, septembre, octobre. Chenille sur Convolvulus.
4315 Drasteria cailino (Lefebvre, 1827). — (4627 ; 875). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai. Chenille sur Salix.
4316 Euclidia glyphica (Linnaeus, 1758). — (4626 ; 841). Eurasiatique.
Vole en mai dans les prairies en arrière des dunes. Chenille sur Trifolium, Medicago, Ononis.
4319 Prodotis stolida (Fabricius, 1775). — (4624 ; 839). Sub-tropical.
Vole en mai. Chenille sur Coriaria myrtifolia.
4320 Dysgonia algira (Linnaeus, 1767). — (4622 ; 837). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai, juin, puis août, septembre. Chenille sur Rubus, Salix, .
4321 Clytie illunaris (Hübner, [1813]). — (4621 ; 842). Atlanto-méditerranéen.
Vole en mai, juin, puis août. Chenille sur Tamarix.
4329 Catocala elocata (Esper, 1788). — (4608 ; 829). Méditerranéo-asiatique.
Vole en septembre. Chenille sur Populus, Salix, Alnus, de V à VII.
Acontiinae
4343 Acontia lucida (Hufnagel, 1767). — (4559 ; 811). Eurasiatique.
Vole en mai, août, septembre. Chenille sur Convolvulus, Chenopodium, Malva.
4345 Emmelia trabealis (Scopoli, 1763). — (4557 ; 810). Eurasiatique.
Vole en mais, août, septembre. Chenille sur Convolvulus.
4351 Protodeltote pyrarga (Hufnagel, 1766). — 4551 ; 805). Eurasiatique.
Vole en mai. Chenille sur Graminées.
4353 Phyllophila obliterata (Rambur, 1833). — 4550 ; 803). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai, puis août, septembre. Chenille sur Artemisia.
R : espèce nouvelle pour le département, capturée sur les rives du Tech à Ortaffa et au Mas Larrieu.
4355 Eublemma jucunda (Hübner, [1813]). — (4541 ; 788). Atlanto-méditerranéen.
Vole en mai. Chenille inconnue ?
4360 Eublemma ostrina (Hübner, [1808]). — (4535 ; 790). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai, juin, août. Chenille sur Echinops, en X.
Nolinae
4375 Nola chlamytulalis (Hübner, [1813]). — (3953 ; 226). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai. Chenille sur [Odontites, Scabiosa].
4376 Nola subchlamydula Staudinger, 1870. — (3952 ; – ) Atlanto-méditerranéen.
Vole en (R. MAZEL, 1993). Chenille sur fleurs de Lavandula, Salvia.
4384 Meganola albula (Denis et Schiffermüller, 1775). — (3943 ; 233). Eurasiatique.
Vole en mai, août. Chenille sur Rubus, en V-VI.
4385 Meganola strigula (Schiff., 1775). — (3942 ; 234). Eurasiatique.
Vole en mai. Chenille sur Lichens.
Chloephorinae
4388 Pardoxia graellsi (Feisthamel, 1837). — (4573 ; 820). Sub-tropical.
Vol juin à octobre. Chenille sur Lavatera.
4392 Earias vernana (Fabricius, 1787). — (4568 ; 815). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai, septembre. Chenille sur Populus.
4393 Earias clorana (Linnaeus, 1761). — (4567 ; 816). Eurasiatique.
Vol d’avril à août. Chenille sur Salix. La chrysalide hiverne.
4394 Nycteola asiatica (Krulikovsky, 1904). — (4566 ; – ). Eurasiatique.
Vole en juillet. Chenille sur Populus.
4397 Nycteola columbana (Turner, 1925). — (4563 ; – ). Méditerranéo-asiatique.
Vole en août. Chenille sur Quercus.
Plusiinae
4400 Abrostola triplasia (Linnaeus, 1758). — (4574 ; 871). Eurasiatique.
Vole en août (R. MAZEL, 1993). Chenille sur Urtica.
4403 Chrysodeixis chalcites (Esper, 1789). — (4603 ; 855). Sub-tropical.
Vole en mai, août, septembre. Chenille sur Cytisus, Urtica.
4405 Trichoplusia ni (Hübner, [1803]). — (4599 ; 853). Sub-tropical.
Vole en août, septembre. Chenille sur plantes basses.
4407 Thysanoplusia orichalcea (Fabricius, 1775). — (4601 ; 870 bis). Sub-tropical.
Vole en septembre. Chenille sur Salvia, Foeniculum.
4408 Thysanoplusia daubei (Boisduval, 1840). — (4600 ; 854). Méditerranéeo-asiatique.
Vole en septembre. Chenille sur Chicoracées.
4421 Macdunnoughia confusa (Stephens, 1850). — (4587 ; 858). Eurasiatique.
Vole en septembre, octobre. Chenille sur Mentha, Urtica.
4426 Autographa gamma (Linnaeus, 1758). — (4590 ; 862). Paléarctique.
Vol toute l’année, en plusieurs générations. Chenille sur presque toutes les plantes basses.
Raphiinae
4436 Raphia hybris (Hübner, [1813]). — (4334 ; 880). Atlanto-méditerranéen.
Vole en mai et juin, puis août. Chenille sur Populus nigra.
Bryophilinae
4441 Cryphia raptricula (Denis et Schiffermüller, 1775). — (4362 ; 695). Eurasiatique.
Vole en fin juillet à début septembre. Chenille sur Lichens des pierres, en VI.
4446 Cryphia algae (Fabricius, 1775). — (4357 ; 690). Méditerranéo-asiatique.
Vole en juillet, août, septembre. Chenille sur Lichens des arbres, en V-VI.
Acronictinae
4451 Acronicta rumicis (Linnaeus, 1758). — (4352 ; 703). Paléarctique.
Vole en avril, mai, juin, puis septembre. Chenille polyphage sur plantes basses et arbustes.
4453 Acronicta auricoma (Denis et Schiffermüller, 1775). — (4350 ; 709). Eurasiatique.
Vole en avril à juin. Chenille sur Prunus, Salix et sur plantes basses.
4460 Triaena tridens (Denis et Schiffermüller, 1775). — (4344 ; 705). Eurasiatique.
Vole en juillet. Chenille sur arbres divers, de VII à X.
4462 Acronicta megacephala (Denis et Schiffermüller, 1775). — (4341 ; 711). Eurasiatique.
Vole en mai. Chenille sur Populus, Salix, de VII à X.
4477 Atethmia centrago (Haworth, 1809). — (4322 ; 622). Méditerranéo-asiatique.
Vole en septembre, octobre. Chenille sur les samares de Fraxinus et Acer, en VI.
4478 Spudaea ruticilla (Esper, 1791). — (4321 ; 610). Méditerranéo-asiatique.
Vole en février, mars. Chenille sur Quercus (d’abord bourgeons), en V-VI.
Cuculliinae
4523 Mniotype spinosa (Chrétien, 1911). — (4274 ; 574, partim). Atlanto-méditerranéen.
Vole en septembre, octobre. Chenille sur Quercus et plantes basses.
4555 Aporophyla nigra (Haworth, 1809). — (4240 ; 547). Méditerranéo-asiatique.
Vole en octobre. Chenille polyphage sur plantes basses de V à VII.
4557 Aporophyla australis (Boisduval, 1829). — (4237 ; 546). Méditerranéo-asiatique.
Vole en octobre. Chenille sur Carex, Graminées.
4563 Amphipyra pyramidea (Linnaeus, 1758). — (4369 ; 634). Eurasiatique.
Vole en septembre. Chenille surtout sur Quercus, Crataegus…, en V-VI.
4570 Leucochlaena oditis (Geyer, [1832]). — (4229 ; 538). Atlanto-méditerranéen.
Vole en septembre. Chenille sur Graminées et plantes basses.
4581 Metopoceras felicina (Donzel, 1844). — (4221 ; 533). Atlanto-méditerranéen.
Vole en avril, mai. Chenille inconnue ?
4595 Calophasia platyptera (Esper, 1788). — (4210 ; 536). Méditerranéo-asiatique.
Vole en juillet, septembre. Chenille sur Antirrhinum majus et Linaria.
4611 Cucullia calendulae Treitschke, 1835 (= wredowi). — (4190 ; – ). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mars. Chenille sur Composées liguliflores.
4611 Cucullia sp.
™ non déterminée, en mai, Gué d’Ortaffa.
Noctuinae
4633 Athetis hospes (Freyer, [1831]). — (4509 ; 743). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai, juin, août, septembre, octobre. Chenille sur Plantago…
4635 Caradrina morpheus (Hufnagel, 1766). — (4492 ; 736). Eurasiatique.
Vole en mai. Chenille sur Convolvulus , Artemisia et arbustes, jusqu’en IV.
4638 Paradrina clavipalpis (Scopoli, 1763). — (4504 ; 730). Eurasiatique.
Vole en août, septembre, octobre. Chenille sur plantes basses, jusqu’en IV.
4640 Paradrina flavirena (Guenée, 1852). — (4502 ; 729). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai, puis septembre. Chenille sur plantes basses.
4644 Platyperigea kadenii (Freyer, 1836). — (4498 ; 734). Méditerranéo-asiatique.
Vole en septembre. Chenille
4645 Platyperigea germainii (Duponchel, 1835). — (4497 ; 735). Atlanto-méditerranéen.
Vole en septembre, octobre. Chenille inconnue ?
4647 Platyperigea proxima (Rambur, [1837]). — (4495 ; – ). Atlanto-méditerranéen.
Vole en septembre. Chenille ?
B : Boursin (M.), 1936. – Bull. Soc. Ent. de France – p. 277.
4652 Spodoptera exigua (Hübner, [1808]). — (4489 ; 716). Cosmopolite.
Vole en août, septembre. Chenille sur Polygonum et plantes basses, en IX-X.
4654 Atypha pulmonaris (Esper, 1790). — (4487 ; 725). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai. La chenille qui est signalée sur Pulmonaria, une plante des hêtraies, doit avoir ici une autre plante hôte qui reste à découvrir.
4655 Hoplodrina ambigua (Denis et Schiffermüller, 1775).— (4486 ; 722). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai, juin, septembre. Chenille sur plantes basses, jusqu’en VI.
4662 Sesamia cretica (Lederer, 1857). — (4479 ; – ). Sub-tropical.
Vole en août, septembre. Chenille sur [Zea mays].
4669 Rhizedra lutosa (Hübner, [1803]). — (4472 ; 766). Eurasiatique.
Vole en octobre. Chenille dans les « racines » de Phragmites communis.
4671 Archanara sparganii (Esper, 1790). — (4470 ; 774). Eurasiatique.
Vole en juillet. Chenille dans les tiges d’Iris, Typha…
4674 Archanara geminipuncta (Haworth, 1809). — (4467 ; 772). Méditerranéo-asiatique.
Vole en juillet. Chenille dans les tiges d’Arundo phragmites.
4681 Gortyna xanthenes (Germar, [1844]). — (4460 ; 752). Atlanto-méditerranéen.
Vole en octobre. Chenille dans les tiges d’Artichauts.
4682 Gortyna flavago (Denis et Schiffermüller, 1775). — (4459 ; 748). Eurasiatique.
Vole en août, septembre. Chenille dans les tiges de Sambucus, Verbascum, Senecio…
4683 Hydraecia osseola hucherardi Mabille, 1907. — (4458a ; 749). Eurasiatique.
Vole en août, septembre. Chenille dans les tiges d’Althaea officinalis (Guimauve officinale).
4693 Luperina dumerilii (Duponchel, 1827). — (4448 ; 681).
Vole en septembre.
4694 Luperina nickerlii (Freyer, 1845). — (4447 ; 678 et 679). Atlanto-méditerranéen.
Vole en octobre. Chenille sur racines de Graminées.
4695 Luperina testacea (Denis et Schiffermüller, 1775). — (4446 ; 680). Méditerranéo-asiatique.
Vole en septembre. Chenille sur racines de Graminées, en V-VI.
4706 Mesapamea didyma (Esper, 1788). — (4435 bis ; – ). Eurasiatique.
Vole en juillet, septembre. Chenille sur Graminées, en III-IV.
4708 Mesoligia furuncula (Denis et Schiffermüller, 1775). — (4433 ; 664). Eurasiatique.
Vole en août, septembre. Chenille dans les tiges de [Deschampsia], Festuca, en IV-V.
4709 Mesoligia literosa (Haworth, 1809). — (4434 ; 663). Eurasiatique.
Vole en septembre. Chenille dans les tiges de Graminées.
4715 Apamea ophiogramma (Esper, [1794]). — (4428 ; 659). Eurasiatique.
Vole en mai, juin. Chenille sur Iris, Arundo…
R : le Mas Larrieu est l’unique localité connue pour cette espèce qui est nouvelle pour le département.
4717 Apamea sordens (Hufnagel, 1766). — (4425 ; 651). Holarctique.
Vole en juin. Chenille sur Graminées.
4719a Apamea anceps mazeli Lutran, 1993. — (4423 ; 655). Eurasiatique.
Vole en mai ; G. LUTRAN 1993. Chenille sur Graminées ?
R : cette sous-espèce particulière au Mas Larrieu a été décrite en 1993.
4742 Cosmia affinis (Linnaeus, 1767). — (4397 ; 759). Eurasiatique.
Vole en juin, juillet. Chenille sur Quercus, Ulmus, en IV.
4744 Parastichtis suspecta (Hübner, [1817]). — (4320 ; 621). Eurasiatique.
Vole en juillet. Chenille dans les chatons de Populus nigra puis, sur plantes basses.
R : la forme de plaine que l’on trouve au Mas Larrieu est tout à fait différente de la forme d’altitude qui vole dans le massif du Canigou.
4745 Parastichtis ypsillon (Denis et Schiffermüller, 1775). — (4395 ; 674). Eurasiatique.
Vole fin mai, juin. Chenille sur plantes basses, en IV-V.
4747 Ipimorpha subtusa (Denis et Schiffermüller, 1775). — (4393 ; 755). Eurasiatique.
Vole en juillet, août. Chenille sur Salix, Populus, en V.
4753 Callopistria latreillei (Duponchel, 1827). — (4390 ; 686). Sub-tropical.
Vole en juin, puis août, septembre ; R. MAZEL, 1993. Chenille sur petites fougères des murs.
4756 Phlogophora meticulosa (Linnaeus, 1758). — (4386 ; 683). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mars, avril, mai, puis septembre. Chenille sur plantes basses.
4757 Euplexia lucipara (Linnaeus, 1758). — (4385 ; 658). Holarctique.
Vole en mai, juin. Chenille sur Rumex, Taraxacum, Solanum, Anchusa…
4758 Trachea atriplicis (Linnaeus, 1758). — (4384 ; 648). Eurasiatique.
Vole en mai, juin. Chenille sur Atriplex, Polygonum, Convolvulus…
4762 Thalpophila matura (Hufnagel, 1766). — (4381 ; 698, partim). Méditerranéo-asiatique.
Vole en septembre. Chenille sur Graminées.
4773 Leucania zeae (Duponchel, 1827). — (4180 ; 488). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai, juin, puis août, septembre. Chenille sur [Zea mays], Arundo donax.
4774 Leucania punctosa (Treitschke, 1825). — (4179 ; 486). Méditerranéo-asiatique.
Vole en septembre, octobre. Chenille sur Graminées.
4775 Leucania putrescens (Hübner, [1824]). — (4178 ; 487). Méditerranéo-asiatique.
Vole en août, septembre. Chenille sur Graminées, en III-IV.
4777 Leucania obsoleta (Hübner, [1803]). — (4176 ; 496). Eurasiatique.
Vole en avril, mai, puis août. Chenille sur Phragmites.
4778 Mythimna riparia (Boisduval, 1829). — (4167 ; 483). Méditerranéo-asiatique.
Vole en septembre, octobre. Chenille sur Graminées (Calamagrostis).
4781 Mythimna sicula (Treitschke, 1835). — (4172 ; 485 et 489). Méditerranéo-asiatique.
Vol d’avril à octobre. Chenille sur Graminées.
4783 Pseudaletia unipuncta (Haworth, 1809). — (4163 ; 490). Cosmopolite.
Vole toute l’année. Chenille sur Graminées.
4784 Mythimna l-album (Linnaeus, 1767). — (4171 ; 481). Eurasiatique.
Vole en octobre. Chenille sur Graminées, Rumex, plantes basses, en IV-V et VII.
4786 Mythimna congrua (Hübner, [1817]). — (4169 ; 480). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mai, juin, puis août. Chenille surtout sur [Zea mays].
4787 Mythimna pallens (Linnaeus 1758). — (4168 ; 495). Holarctique.
Vole en juin. Chenille sur Rumex, Taraxacum, Graminées.
4788 Mythimna impura (Hübner, [1808]). — (4166 ; 493). Holarctique.
Vole en juillet, août. Chenille sur Graminées.
4790 Mythimna pudorina (Denis et Schiffermüller, 1775). — (4164 ; 497). Eurasiatique.
Vole en mai, juin, juillet. Chenille sur Phragmites et Graminées hygrophiles, Carex.
4791 Mythimna vitellina (Hübner, [1808]). — (4162 ; 472). Méditerranéo-asiatique.
Vole en avril, mai, juin, puis août, septembre. Chenille sur Graminées et plantes basses, en III-IV.
4792 Mythimna albipuncta (Denis et Schiffermüller, 1775).— (4161 ; 471). Méditerranéo-asiatique.
Vole en avril, puis septembre, octobre. Chenille sur Plantago, Valeriana, Scirpus.
4793 Mythimna ferrago (Fabricius, 1787). — (4160 ; 470). Eurasiatique.
Vole en septembre. Chenille sur Taraxacum, Plantago, Stellaria. — IV-V.
4798 Orthosia gothica (Linnaeus, 1758). — (4155 ; 461). Eurasiatique.
Vole en février, mars. Chenille sur Quercus, Prunus spinosa, Galium, Rumex.
4800 Orthosia incerta (Hufnagel, 1766). — (4153 ; 467). Eurasiatique.
Vole en février, mars. Chenille sur Feuillus, de V à VII.
4806 Orthosia cruda (Denis et Schiffermüller, 1775). — (4147 ; 466). Eurasiatique.
Vole en février, mars. Chenille sur Feuillus, en V.
4807 Egira conspicillaris (Linnaeus, 1758). — (4146 ; 458). Méditerranéo-asiatique.
Vole en avril. Chenille sur plantes basses, , Légumineuses…
4821 Hadena bicruris (Hufnagel, 1766). — ( 4131 ; 437). Eurasiatique.
Vole en juillet. Chenille dans les graines de Saponaria, Silene.
4822 Hadena albimacula (Borkhausen, 1792). — (4130 ; 442). Eurasiatique.
Vole en juillet. Chenille sur Silene, en VII-VIII.
4824 Hadena confusa (Hufnagel, 1766). — (4128 ; 443). Eurasiatique.
Vole en mai. Chenille sur capsules de Silene…
4826 Hadena luteago (Denis et Schiffermüller, 1775). — (4126 ; 415). Eurasiatique.
Vole en juin. Chenille sur tiges, puis racines de Silene vulgaris.
4829 Hadena silenes (Hübner, [1822]). — (4123 ; 452). Méditerranéo-asiatique.
Vole en avril, mai. Chenille dans les capsules de divers Silene.
4831 Hadena perplexa (Denis et Schiffermüller, 1775). — (4122 ; 438). Eurasiatique.
Vole en mai, au gué d’Ortaffa. Chenille dans les fruits de Cucubalus, Silene.
4835 Aetheria dysodea (Denis et Schiffermüller, 1775). — (4119 ; 434). Eurasiatique.
Vole en avril, mai, juin, puis août. Chenille sur fleurs de Composées.
4836c Aetheria bicolorata (Hufnagel, 1766) — (4118 ; 435). Eurasiatique.
Vole en mai, juin. Chenille sur Composées.
4837 Mamestra brassicae (Linnaeus, 1758). — (4106 ; 406). Holarctique.
Vole en juin, juillet, septembre. Chenille Polyphage.
4840 Lacanobia blenna (Hübner, [1824]). — (4115 ; 417). Méditerranéo-asiatique.
Vole en juin. Chenille sur Atriplex, Salsola, Beta maritima.
4842 Lacanobia oleracea (Linnaeus, 1758). — (4113 ; 428). Eurasiatique.
Vole en juin à septembre. Chenille sur plantes basses et potagères, de IV à X.
4862 Discestra sodae (Boisduval, 1829). — (4091 ; 410). Atlanto-méditerranéen.
Vole en juin, septembre. Chenille sur Salsola, Chenopodium.
4864 Discestra trifolii (Hufnagel, 1766). — (4089 ; 408). Holarctique.
Vole en août, septembre, octobre. Chenille sur Polygonum, Chenopodium.
4865 Discestra pugnax (Hübner, [1824]). — (4088 ; 409). Atlanto-méditerranéen.
Vole en avril, puis septembre. Chenille sur Lotus corniculatus.
4861 Discestra sociabilis de Graslin, 1850. — (4092 ; 454). Eurasiatique.
Vole en fin août, septembre ; R. MAZEL, 1993. Chenille sur Artemisia.
4869 Anarta myrtilli (Linnaeus, 1761). — (4084 ; 411). Atlanto-méditerranéen.
Vole en juillet, août. Chenille sur [Calluna vulgaris].
4878 Xestia xanthographa (Denis et Schiffermüller, 1775). — (4071 ; 356). Méditerranéo-asiatique.
Vole en août, septembre, octobre. Chenille sur Stellaria, Trifolium, Graminées, en IV-V.
4888 Xestia c-nigrum (Linnaeus, 1758). — (4060 ; 342). Holarctique.
Vole en juillet, août, septembre, octobre. Chenille sur Lonicera.
4900 Peridroma saucia (Hübner, [1808]). — (4048 ; 379). Cosmopolite.
Vole en mars, avril, juin, puis septembre. Chenille sur Graminées.
4915 Noctua interjecta Hübner, [1803]. — (4032 ; 404). Atlanto-méditerranéen.
Vole en septembre, octobre. Chenille au printemps sur plantes basses.
4916 Noctua janthe (Borkhausen, 1792). — ( – ; – ). Atlanto-méditerranéen.
Vole en août, septembre. Chenille comme janthina.
4917 Noctua janthina (Denis et Schiffermüller, 1775). — (4031 ; 403). Méditerranéo-asiatique.
Vole en juin, juillet, octobre. Chenille sur et plantes basses, en IV-V.
4918 Noctua comes Hübner, [1813]. — (4029 ; 340). Méditerranéo-asiatique.
Vole en juin. Chenille sur Lonicera, Trifolium, en IV-V.
4921 Noctua pronuba (Linnaeus, 1758). — (4026 ; 341).Pratiquement Paléarctique.
Vole en avril, mai, juin, puis septembre, octobre. Chenille sur Taraxacum.
4922 Noctua tirrenica Biebinger, Speidel & Hanigk, 1983.— ( – ; – ). Méditerranéo-asiatique.
Vole en septembre, octobre. Chenille inconnue ?
4947a Paradiarsia glareosa (Esper, 1788). — (4042 ; 337). Atlanto-méditerranéen.
Vole en octobre. Chenille sur Plantago, Galium, en V-VI.
4950 Ochropleura leucogaster (Freyer, [1831]). — (4003 ; 349). Sub-tropical.
Vole en février, avril, puis septembre, octobre. Chenille sur Lotus.
4951 Ochropleura plecta (Linnaeus, 1761). — (4002 ; 348). Holarctique.
Vole en avril, mai, puis septembre, octobre. Chenille sur plantes basses.
4963 Axylia putris (Linnaeus, 1761). — (4531 ; 361). Eurasiatique.
Vole en mai, juin, août, septembre, octobre. Chenille sur Plantago, Convolvulus, Galium…
4964 Actinotia hyperici (Denis et Schiffermüller, 1775). — (4405 ; 297). Méditerranéo-asiatique.
Vole en début avril à début septembre. Chenille sur Hypericum divers.
4969 Agrotis crassa (Hübner, [1803]). — (3987 ; 301). Eurasiatique.
Vole en septembre. Chenille sur racines de Graminées et plantes basses, en IV-V.
4972 Agrotis puta (Hübner, [1803]). — (3984 ; 314). Méditerranéo-asiatique.
Vole en mars, avril, mai, puis septembre. Chenille sur plantes basses, Chicoracées.
4973 Agrotis ipsilon (Hufnagel, 1766). — (3983 ; 335). Cosmopolite.
Vole de mars à mai, puis août, septembre. Chenille sur plantes basses. — IV-V.
4974 Agrotis trux (Hübner, [1824]). — (3982 ; 321). Méditerranéo-asiatique.
Vole d’avril à juin, puis d’août à octobre. Chenille sur plantes basses, en IV.
4975 Agrotis exclamationis (Linnaeus, 1758). — (3981 ; 333). Paléarctique.
Vole en mai, août, septembre. Chenille sur Graminées et Lactuca, en VIII-IX.
4977 Agrotis segetum (Denis et Schiffermüller, 1775). — (3979 ; 305). Paléarctique.
Vole en juillet, septembre. Chenille sur plantes basses et racines de légumes.
4979 Agrotis vestigialis (Hufnagel, 1766). — (3977 ; 306). Eurasiatique.
Vole en septembre. Chenille sur Graminées et plantes basses, en IX, H, puis en IV.
4998 Euxoa tritici (Linnaeus, 1761). — (3958 ; 327). Eurasiatique.
Vole en juillet, août. Chenille sur Stellaria, Galium, Plantago…., en IV-V.
R : plusieurs espèces du genre Euxoa sont difficiles à séparer et leur détermination reste encore sujette à débat. La détermination est donnée ici sous réserve de confirmation ultérieure.
5009 Heliothis peltigera (Denis et Schiffermüller, 1775). — (4525 ; 291). Sub-tropical.
Vole en mai, septembre. Chenille sur Senecio, Salvia…
5012 Heliothis viriplaca (Hufnagel, 1766). — (4522 ; 289). Paléarctique.
Vole en mai. Chenille sur Centaurea, Campanula, Ononis…
5013 Helicoverpa armigera (Hübner, [1808]). — (4527 ; 292). Sub-tropical.
Vole en mars, avril, août, septembre, octobre. Chenille sur Plantago, Reseda…, de VI à VIII.
5015 Synthymia fixa (Fabricius, 1787). — (4517 ; 783). Atlanto-méditerranéen.
Vole en mai, juin. Chenille sur Psoralea bituminosa.
V – ANALYSE DU PEUPLEMENT
1 – Origines biogéographiques.
Le tableau suivant montre la composition biogéographique du peuplement en Lépidoptères du Mas Larrieu comparé à celle des Pyrénées-Orientales, Géomètres non compris (C. Dufay et R. Mazel, 1981).
|
Nombre d’espèces |
% Mas Larrieu |
% Pyr. Or. |
Holarctiques + Eurasiatiques + Européennes |
185 |
51,5 |
54,9 |
Holoméditerranéennes + Méditerranéo-asiatiques |
102 |
28,4 |
27,3 |
Atlanto-méditerranéennes |
41 |
11,4 |
14,8 |
Cosmopolites + Tropicales |
31 |
8,6 |
3 |
a / Holarctiques, eurasiatiques et européennes
Au Mas Larrieu, comme partout en général dans la zone paléarctique, les espèces de ces groupes sont majoritaires. Elles représentent le fond de peuplement en Lépidoptères de l’Europe. Dans les Pyrénées-Orientales, plusieurs de ces espèces se rencontrent habituellement en altitude dans les zones riches en feuillus. Une particularité du Mas Larrieu est de permettre la présence et la survie de ces espèces dans la plaine du Roussillon. On peut citer Habrosyne pyritoides qui vole par exemple au Col Palomère et Corsavy à 1200 m d’altitude ; Ascotis selenaria signalé seulement à Coustouges vers 800 m, etc.
b / Holoméditerranéennes, méditerranéeo-asiatiques et atlanto-méditerranéennes
Cet ensemble qui regroupe toutes les espèces de la zone méditerranéenne au sens large, représente 40% du peuplement. Cette proportion est comparable à celle observée dans le départment.
Parmi les méditerranéeo-asiatiques, Eucrostes indigenata est remarquable par sa répartition circum-méditerranéenne. Quelques espèces généralement peu communes font partie de ce même groupe comme : Zebeeba falsalis, Phyllophila obliterata, Thysanoplusia daubei, Cucullia calendulae, Atypha pulmonaris, Leucania punctosa.
Le groupe des espèces atlanto-méditerranéennes est particulièrement intéressant. En effet, plusieurs espèces d’origine ibérique sont présentes au Mas Larrieu et leur aire de répartition dépasse rarement vers le nord les Pyrénées-Orientales. Telles sont Euchromius gozmanyi, Idaea subsaturata, Idaea bustilloi, Raphia hybris, Mniotype spinosa, Metopoceras felicina, Gortyna xanthenes, etc.
c / Cosmopolites et tropicales
Le tableau ci-dessus montre que les espèces de ces groupes sont trois fois plus nombreuses au Mas Larrieu que dans le reste du département. Les espèces cosmopolites comme Spodoptera exigua, Pseudaletia unipuncta ou Agrotis ipsilon présentent peu d’intérêt. Les espèces tropicales ou sub-tropicales originaires de climats lus chauds, s’établissent ici volontiers à l’occasion de leur remontée vers le nord. On peut citer Hyles livornica, Cynthia cardui ou Chrysodeixis chalcites. Nos régions de plaine et littorales sont un lieu de passage privilégié pour les migrateurs que sont Utetheisa pulchella, Pardoxia graellsi, Thysanoplusia orichalcea, etc. Ces espèces sont représentées régulièrement dans la réserve.
2 – Espèces présentant un intérêt particulier.
a / Espèce protégée
Sphingidae Proserpinus proserpina
Cette espèce n’était connue que des environs de Vernet-les-Bains (C. Dufay, 1961), Osséja, Lansac (S. Peslier leg.), Palau-del-Vidre (Y. Nadal leg.) et réputée rare. Elle a été trouvée au Bourdigou à Torreilles-Plage (R. Mazel, 1993), dans le même type de biotope qu’au Mas Larrieu, ce qui semble indiquer son implantation spécialement sur le littoral.
b/ Espèces peu citées en France
Tortricinae Clepsis siciliana Atlanto-méditerranéen.
Espèce récemment découverte en France (Tuck, 1985), elle est connue de plusieurs localités du département.
Pyralidae Bazaria ruscinonella Atlanto-méditerranéen (?).
Type: Perpignan (E. L. RAGONOT) ; « le mâle pris au Mas Larrieu est conforme au type et les genitalia des deux exemplaires sont identiques » (G. Brusseaux, in litteris). Quelques autres mâles ont été récoltés en Tunisie, Algérie et Espagne mais la femelle demeure inconnue.
Rhaphimetopus ablutellus
Espèce sub-cosmopolite capturée ici par G. Lutran.
Ancylosis sareptella Eurasiatique.
Geometridae Idaea bustilloi Atlanto-méditerranéen
Cette espèce vole au Mas Larrieu et le long du Tech à Ortaffa ; elle a été décrite de la Péninsule Ibérique, et n’est connue en France que de quelques zones humides du littoral roussillonnais et sud audois (Mazel, 1994).
c / Espèces nouvelles pour le département
Espèces trouvées pour la première fois à l’occasion de cette étude :
Agdistinae Agdistis satanas Mas Larrieu.
Acontiinae Phyllophila obliterata Mas Larrieu et gué d’Ortaffa.
Noctuinae Apamea ophiogramma Mas Larrieu.
Une sous-espèce particulière a été décrite par G. Lutran (1993) du Mas Larrieu.
Noctuinae Apamea anceps mazeli
Espèces trouvées au Mas Larrieu et connues seulement dans quelques autres localités des Pyr. Or. :
Ennominae Ascotis selenaria dianaria Mas Larrieu et Coustouges, distribution assez énigmatique.
Strepsimaninae Schrankia costaestrigalis
Noctuinae Atypha pulmonaris Mas Larrieu, Le Boulou.
Parastichtis suspecta, présente ici sa forme de plaine qui m’a été aussi signalée d’Amélie-les-Bains par Ch. Tavoillot. La forme de montagne, tout à fait différente se rencontre dans le massif du Canigou (1300 à 2200 m) et les Garrotxes (Sansa, 1800 m).
d / Principales espèces liées à des productions agricoles
Un domaine agricole (le Mas Larrieu) est présent dans les limites de la réserve et des zones fruitières et maraîchères sont mitoyennes à l’ouest et au nord
Nous pouvons citer quelques espèces qui y trouvent vraisemblablement dans ces zones agricoles la plante hôte pour leurs chenilles :
Tortricinae Pandemis heparana Eurasiatique. Vergers.
Clepsis consimilana Méditerranéo-asiatique. Pruniers.
Ditula angustiorana Espèce européenne. Vergers.
Cydia pomonella Actuellement cosmopolite. Pommiers.
Cydia molesta Cosmopolite. Pêchers.
Crambinae Hypsopygia costalis Cosmopolite. Légumineuses fourragères.
Galleriinae Galleria mellonella Cosmopolite. Ruches.
Phycitinae Cryptoblabes gnidiella Atlanto-méditerranéen. Agrumes.
Saturniinae Saturnia pyri Méditerranéeo-asiatique. Pommiers, Poiriers.
Noctuinae Gortyna xanthenes Atlanto-méditerranéen. Artichauts.
La présence de ces espèces montre la particularité de cette réserve d’être intimement insérée dans le tissu agricole roussillonnais.
3 — Bilan général
Nombre d’espèces rencontrées au Mas Larrieu
Tineidae 1 Pterophoridae 9 Nymphalidae 9
Yponomeutidae 3 Pyralidae 37 Drepanidae 5
Elachistidae 3 Crambidae 51 Geometridae 66
Autostichidae 1 Lasiocampidae 2 Notodontidae 10
Lecithoceridae 1 Saturniidae 1 Lymantriidae 2
Blastobasidae 1 Sphingidae 9 Arctiidae 15
Gelechiidae 2 Hesperiidae 2 Noctuidae 152
Cossidae 3 Papilionidae 1 Non déterminées 19
Sesiidae 4 Pieridae 5
Tortricidae 38 Lycaenidae 3
Total : 433 espèces +19 espèces à identifier.
4 — Aspects écologiques
Nous suivons ici les travaux déjà cités de R. Mazel sur la faune du littoral.
Les tableaux qui suivent tentent de regrouper les espèces selon leurs affinités écologiques, fondamentalement définies par leurs plantes-hôtes. Cependant, la majorité des espèces est difficilement classifiable du fait de la présence d’une flore disparate qui entretient une entomofaune variée, comme dans de nombreux autres milieux naturels.
On doit ici remarquer que le milieu initial de la réserve a été en partie colonisé par des végétaux récemment introduits et se comportant en envahisseur : Ronces, Opuntia, Pourpier, Datura, Séneçon du Cap, etc. Nous n’avons pas relevé d’espèces liées à ces végétaux, mais le concept même de « réserve » ne semble d’ailleurs pas très compatible avec le développement de cette flore ubiquiste.
Espèces paludicoles (zones d’eau douce ou très faiblement chlorurée).
Ces espèces se rencontrent dans les biotopes de type phragmitaie avec Phragmites, Typha, Sparganium, Iris, Carex, etc.
Bactra lancealana P. castaneae L. caenosa P. obtusa |
A. pudorina L. obsoleta H. osseola |
A. geminipuncta A. sparganii R. lutosa |
Espèces des zones humides liées aux nappes phréatiques superficielles
Le Tech entretient dans son lit et sur ses rives une humidité atmosphérique et surtout phréatique permettant le développement d’un peuplement végétal caractéristique. On observe la présence d’arbres comme Populus, Salix, Fraxinus, Ulmus et de plantes hygrophiles telles les Carex, Glyceria etc. Nombre d’espèces dépendent de cette ripisylve, en particulier :
Paranthrene tabaniformis Synanthedon formicaeformis Cossus cossus Archips rosana Acleris hastiana Gypsonoma minutana Mimas tiliae Laothoe populi |
Tethea ocularis Perizoma lugdunaria Stegania trimaculata Ennomos alniaria Cabera exanthemata Clostera curtula Clostera pigra Pterostoma palpina |
Dicranura ulmi Furcula bifida Cerura vinula Pelosia muscerda Meganola albula Earias vernana Earias clorana Trichoplusia daubei |
Raphia hybris Viminia auricoma Subacronicta megacephala Atethmia centrago Apamea ophiogramma Cosmia affinis |
Espèces psammophiles ou à tendance sabulicole
Ce sont les Lépidoptères qui colonisent les dunes littorales et les pelouses en arrière des dunes.
Ancylosis oblitella Cymbalophora pudica Agrotis vestigialis Agrotis crassa Cucullia calendulae |
Hadena silenes Aletia riparia Aletia pallens Aletia congrua Leucania zeae |
Metopoceras felicina Aporophila australis Apamea anceps Thalpophila vitalba Oligia furuncula |
Mesapamea didyma Luperina testacea Luperina dumerilii Luperina nickerlii |
Espèces halophiles ou à tendance halophile
Espèces halophiles ou à tendance halophile
Ce sont les espèces des zones progressivement salées. Ces milieux sélectionnent des espèces végétales tolérantes ou adaptées parmi les Polygonacées, Chénopodiapcées, Plombaginacées, Tamaricacées, Juncacées, etc.
Agdistis tamaricis Cochylis molliculana P. turturella gelinella Bazaria ruscinonella Timandra comae |
Scopula emutaria Semiothisa aestimaria Eupithecia ultimaria Dicestra trifolii Dicestra sodae |
Lacanobia oleracea Mamestra blenna Trachea atriplicis Leucania punctosa Clytie illunaris |
VI – CONCLUSION
La richesse entomologique de la réserve est liée à la juxtaposition de différents milieux naturels tels les zones humides tributaires du Tech, les zones sablonneuses et les zones de transition passant aux terres cultivées. Ce peuplement « fluviatile » exclut cependant certaines espèces strictement paludicoles que l’on rencontre sur les étangs de Canet-en-Roussillon ou de Salses. Ces différents milieux confèrent au Mas Larrieu un profil faunistique particulier. L’entomofaune, diverse, est composée d’un fond de peuplement eurasiatique associé à un peuplement méditerranéen de basse altitude, avec la présence d’espèces ubiquistes, de migrateurs et de quelques endémiques. Par ailleurs, le Mas Larrieu représente un « refuge » pour de nombreuses espèces qui ne trouvent plus dans la plaine du Roussillon les conditions nécessaires à leur survie.
La destruction des milieux naturels sur le littoral et dans la plaine du Roussillon justifie grandement la pérennité de cet espace protégé ; cependant, la destruction du lit du Tech par les services de l’équipement à l’automne 1996 (protection contre les inondations ?) a provoqué une disparition massive et durable de nombreuses espèces. Ce fait inquiétant montre la nécessité d’une concertation avant toute intervention et la mise en œuvre d’une préservation des ripisylves de ce fleuve.
Un sujet d’inquiétude pour l’avenir est l’envahissement de la réserve par des végétaux étrangers introduits. Ces plantes nouvelles entrent en concurrence avec la flore locale et peuvent éliminer les plantes autochtones ; on peut alors craindre un appauvrissent de la faune entomologique par disparition des plantes-hôtes qui nourrissent les chenilles.
La pression touristique sur la réserve paraît relativement acceptable à l’exclusion du piétinement par les chevaux de promenade qui peut se révéler extrêmement néfaste aux sols et par conséquent à la flore et aux insectes associés.
La côte étant de plus en plus aménagée, et la réserve d’une superficie réduite, le Tech représente une artère vitale pour le renouvellement de l’entomofaune. La confirmation en a été apportée grâce a de nombreux relevés qui ont été effectués en parallèle au niveau d’un gué situé sur le Tech quelques kilomètres en amont sur la commune d’Ortaffa. Toutes les espèces rencontrées sur le Tech à Ortaffa se rencontrent au Mas Larrieu et comme nous l’avons montré, ces espèces viennent certainement de beaucoup plus loin, ce qui fait de ce fleuve le cordon ombilical de la réserve. Une réflexion devrait être engagée et des études menées sur les mesures de protection à mettre en œuvre afin de protéger les peuplements végétaux et animaux tributaires du cours de ce fleuve en particulier dans la plaine entre l’embouchure et le Vallespir.
Remerciements
Je tiens à remercier ici les personnes suivantes sans qui ce travail n’aurait pas été possible : Jean-Pierre Chambon (Versailles), Roland Bérard (Saint-Etienne), Gérard Brusseaux (Paris), Stéphane Katchoura (Argelès-sur-Mer), Robert Mazel (Perpignan).
Bibliographie
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Les pièges (introduction tirée de R.A.R.E. I (3) : 28-29, J. Leplat)
Depuis son apparition à Tautavel, l’Homo sapiens a élaboré diverses techniques lui permettant d’obtenir ce qui lui était nécessaire. Il lui fallait de la viande pour vivre aussi était-il chasseur, mais, le gibier est méfiant et rapide, aussi a-t-il eu l’idée de piéger en mettant tous les obstacles possibles sur le chemin de sa proie. Les générations successives ont amélioré les techniques qui de Solutré (à l’inverse de Mr. Mitterand qui y montait) faisaient chuter les chevaux sauvages, jusqu’aux balles à seringues soporifiques ont permis à l’Homme de capturer tout ce qu’il voulait.
De même, l’entomologiste, qui au début se contentait de ramasser tout “escarbot” qui croisait son chemin, a-t-il été attiré par les méthodes efficaces issues de la technique moderne.
C’est ce que nous allons découvrir ou redécouvrir au long de ces articles en espérant que nombreux seront ceux qui auront à proposer des solutions pour attirer au piège des insectes qui, jusqu’à ce jour, refusent obstinément d’en approcher.
Le principe général du piégeage est simple : il consiste à attirer à un endroit donné l’insecte désiré. Pour l’y amener, on peut jouer sur l’attirance crée par une lumière, un aliment, ou une matière rappelant le sexe opposé.
Les pièges lumineux :
Ils vont du réverbère au projecteur d’aéroport et sont copiés par les entomologistes qui ont imaginé de nombreux moyens de capture allant du drap tendu éclairé par des sources lumineuses diverses : lampes (blanches, UV, de Wood…), à des pièges dans lesquels l’insecte se trouve prisonnier une fois entré, attiré qu’il est par la source lumineuse.
Les pièges alimentaires :
Ils consistent à mettre à disposition de l’insecte ce qu’il consomme en général ou ce qui l’attire par sa ressemblance avec ce qu’il recherche.
Les entomologistes ont inventé au cours des temps de nombreuses “mixtures” permettant d’attraper les insectes à la miellée, de les attirer dans des pièges garnis de petits cadavres (pour les nécrophages), d’excréments (pour les coprophages), de fruits avancés (pour les Cetonidae), d’escargots écrasés (pour les Carabidae), de branchettes de fagots (pour les Cerambycidae et les Buprestidae). Ils ont aussi découvert que certains de nos insectes européens (papillons, guêpes et coléoptères) étaient friands de bière, de vin, de vinaigre et de bien d’autres produits de fermentation et qu’il suffisait de savoir présenter la table pour que la récolte soit abondante.
Les pièges sexuels :
Fabre a raconté dans des pages célèbres l’attirance des mâles de Saturnia pyri par une femelle non fécondée enfermée sous une cloche grillagée. Cette femelle dégage un produit odorant détectable à grande distance. Depuis, la chimie a fait des progrès immenses et synthétise artificiellement ces “phéromones”, substances sexuelles spécifiques à chaque espèce pour essayer de détruire nos fidèles ennemis, pour préserver notre santé et nos cultures.
Malheureusement pour l’entomologiste (et heureusement pour le sport entomologique) la réalisation de ces produits suppose de sérieuses recherches et des clients capables d’en amortir les frais, ce qui fait que nous ne possédons pas encore les phéromones d’ Hemicarabus nitens, de Potosia mirifica, de Callicnemis latreillei ou de Parnassius phoebus.
Nous étudierons chacun de ces types de pièges en développant particulièrement la réalisation de ceux-ci, ainsi que les méthodes de chasse les plus efficaces : orientation, effet de la lune, du vent, de la pluie…
PIEGES AU SOL
a — Le piège à Carabes
b — Le piège à Coprophages R.A.R.E. Tome II (2) 1993 : 3 (J. Leplat)
La capture des coprophages ne nécessite pas de pièges à la condition de ne pas être écœuré par la recherche de ces insectes dans et sous les déjections animales ou humaines. Le piégeage évite cette recherche.
Le premier type consiste à déposer des déjections sur un support qui laissera passer les insectes et les retiendra dans le piège situé au dessous du support. Le support consiste en un grillage à mailles carrées ou hexagonales ( grillage ) dont la maille dépend des insectes que vous souhaitez capturer. Par exemple une maille carrée de 10 x 10 mm laisse passer Aphodius et Onthophagus et retient la plupart des Geotrupes. Une maille de 15 mm laisse passer tous les coprophages (à l’exception peut-être de Scarabaeus sacer L.). A l’inverse une maille de 5 x 5 mm ne laissera passer que les Aphodius.
Le piège est constitué d’un récipient cylindrique ou conique (boite ou seau) dont l’ouverture est en rapport avec la taille de la grille et des excréments déposés. Ce récipient est rempli à demi d’eau additionnée d’un produit mouillant (type Mir). Les supports sont garnis d’excréments à différents stades de dessiccation: en effet les coprophages sont en général attirés par des excréments frais ou plus ou moins desséchés selon les espèces. Les pièges sont enterrés jusqu’au support dans des lieux ensoleillés fréquentés par les animaux auteurs des déjections.
En forêt, en utilisant les déjections de cerfs, chevreuils ou sangliers, c’est la bordure ensoleillée des chemins qui est le lieu idéal de piégeage.
Les pièges sont visités tous les huit jours et laissés en place pour capturer les espèces qui préfèrent les excréments plus secs.
Il suffit de mettre les insectes à dégorger leur eau dans un flacon garni de sciure additionnée d’éther acétique.
Le second type de piège consiste à capturer les coprophages attirés par les déjections avant qu’ils ne les atteignent. Le piège est constitué alors d’un cylindre de la taille des déjections, recouvert d’une toile de tamis à maille fine (le tamis fonctionne à l’inverse du support précédent, il est là pour retenir l’insecte), ce tamis est lui-même recouvert d’un cylindre garni en partie supérieure d’un cône dont le centre est ouvert sur un diamètre de 2 à 4 cm. Les pièges sont posés sur des déjections à tous les stades de dessiccation au petit matin et doivent être relevés au plus tard 24 heures plus tard . Les insectes retenus par le tamis sont renversés sur une toile et versés dans un flacon de chasse . Un léger lavage suffit ensuite à les rendre parfaits la collection.
d — Piégeage aux peaux de mammifères morts R.A.R.E. T. III (1) : 5. (J. Leplat)
C’est un piégeage facile à réaliser à la condition de disposer d’ un jardin tranquille et relativement isolé et surtout peu visité des chats.
Dans un coin relativement ombragé, on pose sur le sol garni de 4 à 5 cm de sable fin une peau d’animal fraîchement dépouillé (Lapin par exemple) coupée en deux moitiés égales, l’une côté peau sur le sol l’autre côté poils.
Au fil des jours il suffit de récolter les différents insectes qui viennent s’y réfugier en ayant soin de maintenir les deux morceaux de peau humides sans excès.
Les insectes les plus courants dans ce genre de pièges sont les Trogides, les nécrophores et les Staphylinides. On trouvera également des Aphodiines, des Ténébrionides et quelques Carabides profitant de la nourriture ou des larves qui vivent à cet abri.
C’est dans l’ensemble une population très diversifiée composée d’insectes peu courants et à ce titre très intéressants pour l’entomologiste.
J — Le piégeage aux fagots (R.A.R.E. T. II (3), 1993) par Jacques Leplat
Cette chasse très particulière doit se préparer en hiver, elle est surtout intéressante pour les petites espèces de Cerambycidae et de Buprestidae difficiles à trouver dans la nature.
Le principe en est simple, il consiste à tromper les femelles des espèces recherchées en leur proposant des branchettes pour y déposer leur ponte.
Tout d’abord il est important de préparer l’opération avec soin: dans un premier temps en fouillant la documentation pour connaître les espèces susceptibles d’être dans le secteur prospecté, puis de sélectionner les espèces d’arbres sur lesquels on va travailler, enfin en notant les périodes d’apparition et de ponte le cas échéant.
Pendant la période précédente on fera une reconnaissance dans le secteur retenu pour vérifier l’existence des essences intéressées et on repèrera l’emplacement des arbres sur lesquels on accrochera les fagots.
Dans les semaines précédant l’apparition des insectes on retournera sur le site pour fabriquer les fagots constitués d’une dizaine de branchettes d’environ 20 cm de long et de 10 à 15 mm de diamètre, attachées ensemble par un fil de fer suffisamment robuste pour résister au vent ; une fois les fagots constitués on les accrochera dans l’arbre d’où ils ont été coupés.
L’emplacement le meilleur sera recherché en posant ces fagots à diverses orientations et hauteurs, en général les insectes recherchent plutôt les secteurs ensoleillés et bien dégagés mais ceci n’est pas absolu tant s’en faut.
On recueillera les fagots dans les deux mois suivant l’apparition des insectes et il ne restera plus qu’à attendre l’année suivante en mettant les branchettes dans des récipients aérés et en humidifiant légèrement le bois de temps en temps. A. Villiers utilisait de grands flacons en verre à large goulot fermés d’une étamine. La circulation de l’air est importante sinon les branchettes se recouvrent très vite de moisissures empêchant tout développement des insectes.
A titre d’exemples :
Oplosia fennica Paycull ( Coléoptère Cerambycidae )
Villiers indique que l’insecte affectionne les branches mortes ou dépérissantes de Tilleul ( entre autres essences ) et que les adultes apparaissent en juin/juillet. Elle est rare en France mais signalée de nombreux secteurs de la moitié sud.
Anthaxia manca Linné ( Coléoptère Buprestidae )
Schaefer indique que la larve se développe sous l’écorce de branches d’ormeaux dépérissantes ou coupées, l’adulte est visible fin mars début avril à fin juillet.
Cette méthode de piégeage n’est pas applicable à toutes les espèces mais uniquement à celles dont les larves vivent dans les branchettes jusqu’à leur émergence. Par contre elle intéresse un bon nombre de petites espèces qui sont en général bien difficile à capturer.
Pièges aériens
e — les pièges à Cétoines et Cerambycidés R.A.R.E. Tome II (1) 1993 : 8-9 (J. Leplat).
Ce piégeage concerne essentiellement les cétonidés et les longicornes parmi les coléoptères ainsi qu’un grand nombre de vespidés. Il a l’inconvénient d’attirer un certain nombre de lépidoptères (surtout des noctuelles) qui sont pratiquement irrécupérables car noyés et frottés.
Le piège est constitué d’un récipient cylindrique capable de contenir le liquide d’appel et d’empêcher tant que faire se peut les insectes qui y sont entrés de s’en échapper.
Les bouteilles de plastique sont les éléments les plus commodes pour les réaliser.
Le piège le plus facile à réaliser consiste à prendre une de ces bouteilles, à la couper au départ du cône et près du goulot afin d’obtenir les deux parties du piège (voir schéma n° 1). L’entonnoir est coincé à force et un fil de fer fixé en deux trous pratiqués au travers du réservoir et de l’entonnoir servira à suspendre le piège.
L’inconvénient de ce piège est de le transformer en hygromètre dès qu’il pleut.
Certains collègues ont amélioré le modèle en perçant des trous de petit diamètre au niveau du liquide afin d’obliger l’eau de pluie à s’écouler, mais le liquide de piégeage se dilue et devient moins attractif.
Un autre piège consiste à prendre la bouteille et à percer deux trous de 5 cm de diamètre environ aussitôt après la partie conique et à conserver le bouchon. Un fil de fer serré autour du goulot permet d’accrocher le piège (voir schéma n° 2).
L’inconvénient de ce piège est de permettre aux insectes de ressortir et aussi d’offrir des ouvertures dans un plan vertical, il a l’avantage d’éviter que la pluie y pénètre. La combinaison des deux pièges nous a amené à utiliser un piège plus efficace fabriqué avec deux bouteilles de même modèle : on effectue dans la partie cylindrique haute une ouverture rectangulaire de 5 cm de hauteur sur la moitié du diamètre et on introduit par cette ouverture un cône provenant de la seconde bouteille que l’on coince à force juste en dessous de l’ouverture. L’accrochage se fait par un fil de fer serré sous le goulot.
La mise en place de ces pièges est un moment délicat, en effet la plupart des insectes à capturer volent au plus haut des arbres et il faut donc mettre le piège à leur portée. Deux méthodes sont utilisées : le fil nylon ou la ” canne à pêche “.
Le bout du fil nylon est accroché à une pierre que l’on lance vers une branche haute ou qu’on projette avec une fronde ou un arc et une flèche. Lorsque le fil est posé sur la branche souhaitée et que la flèche ou la pierre sont retombés à terre on accroche le piège à un bout du fil et on le fait monter après avoir mis le liquide d’appel. Le piège est maintenu en place en nouant le fil nylon (ne pas oublier de garder la longueur nécessaire à la descente du piège) au tronc ou à une branche. L’inconvénient de cette méthode est qu’elle facilite la visite des pièges.
La méthode de la ” canne à pêche ” consiste à se munir d’une canne à pêche télescopique très longue, en fibre de carbone ou matériaux équivalent, d’en supprimer le scion terminal et de la remplacer par une petite fourche que l’on fixera solidement au plus petit élément. Il ne reste plus qu’à monter le piège avec cette canne à sa plus grande hauteur et de venir le rechercher ensuite avec le même outil.
Le produit d’appel peut être soit un liquide, vin ou bière, additionné de sel pour assurer la conservation des insectes et du produit d’appel, et de sucre pour faciliter une fermentation qui augmente l’attrait du piège, soit de fruits avancés et fermentés avec de la bière et du sucre : pêches, abricots, poires et bananes donnent de bons résultats.
Les pièges sont pendus de préférence à des arbres isolés, en bordure de clairière, de route ou de lisière, les expositions les meilleures sont du SW au SE bien que des pièges exposés au nord aient donnés d’excellents résultats.
Ces pièges aériens sont très exposés au vent et au soleil aussi convient-il de les relever dans les 15 jours suivants la mise en place sous peine de retrouver les insectes desséchés dans une croûte de sel, de sucre, liquide évaporé. Les pièges à fruits fermentés sont à relever encore plus rapidement pour éviter la détérioration des insectes.
Lors de la visite des pièges il convient comme pour les pièges au sol de placer les insectes capturés dans un récipient contenant de l’eau et un détergent (Mir) additionnée d’un peu d’éther acétique car certains insectes ne sont qu’endormis. Il suffira ensuite de laver les insectes à plusieurs eaux, de les égoutter et de les stocker dans de la sciure de bois additionnée d’un peu d’éther acétique.
f — Piégeage des insectes cavernicoles en dehors des gouffres R.A.R.E. T. III (2) : 20-21, 1994 par Jacques Leplat.
Les insectes cavernicoles sont une branche de l’entomologie qui suppose, en dehors d’une connaissance particulière du milieu et de ses habitants, des qualités physiques et mentales ainsi qu’une organisation matérielle non négligeable pour capturer des insectes dans les cavités naturelles ou les mines abandonnées.
N’étant plus d’âge à pratiquer la spéléologie et, pourquoi le cacher, sérieusement claustrophobe, j’ai découvert avec joie une façon de participer au développement de cette branche de l’entomologie sans en avoir les inconvénients.
Il y a de cela quelques années un collègue m’a adressé une communication de MA4. C. Juberthei et B. Delay du Laboratoire sous-terrain du CNRS de Moulis (09), présenté par ces derniers au 8e Congrès International de Spéléologie de Bowlingbreen (USA) en 1981 . L’objet de cette communication est de faire connaître l’existence de nombreux insectes cavernicoles pratiquement sous nos pieds dans les zones qui sont appelées “milieux sous-terrain superficiel”. Ils ont en effet découvert que dans de nombreux endroits les roches sont fortement fissurées, qu’il s’agisse de granite, de schiste et même de calcaire, que ces fissures communiquent entre elles Et abritent une faune de type cavernicole. Les zones étudiées étaient les Pyrénées Centrales, les Alpes et les Carpathes.
Pour connaître cette faune il suffit de parvenir au “milieu sous-terrain superficiel” sous l’humus et le sol compact, et d’y déposer un piège. Celui-ci est composé d’un récipient cylindrique de 10 cm environ de hauteur et de 6 à 8 cm de diamètre. Il est garni d’eau additionnée de sel et éventuellement appâté dans sa partie supérieure avec une croûte de fromage ou une crevette.
‘Une fois le piège en place, il est recouvert de pierres permettant le passage des insectes puis d’une couche de terre compactée fermant hermétiquement le trou afin d’éviter l’intrusion d’insectes extérieurs.
Ces pièges sont visités deux fois par mois et peuvent être laissés en place pendant de longues périodes. Il est en effet apparu que la température du milieu est toujours supérieure à 10°C et n’excède pas 20°C pour les pièges installés dans nos régions à une altitude variant de 400 à 1000 m.
Les dessins joints donnent un certain nombre d’indications. La figure 1 donne l’allure générale du sol dans les secteurs intéressant, Cl est 1 couche qui nous intéresse et au contact de laquelle il convient de piéger. La figure 2 montre l’installation des pièges sur des terrains faiblement pentus ou en talus.
Aucune étude n’a été entreprise à ma connaissance dans les Pyrénées Orientales mais chacun d’entre nous a eu l’occasion de remarquer des zones importantes de fracturation en surface pour conclure que dans le voisinage de ces secteurs il doit être possible de procéder à de telles recherches.
Parmi les insectes cités dans cette communication il faut signaler des Coléoptères tels Speonomus hydrophilus, trois espèces d’Aphaenops, des Diplopodes du genre Typhloblaniulus ainsi que des Collemboles.
3/ Pièges à Papillons
b — les pièges à Papillons de jour
c — les pièges à Papillons de nuit
Fabrication d’un piège lumineux automatique R.A.R.E. T. VII (1) Par le Dr Charles TAVOILLOT
Depuis fort longtemps, plus de 40 ans, j’ai utilisé des pièges fixes pour la capture des nocturnes. Au début ces pièges, placés dans le jardin fonctionnaient sur le secteur avec une lampe à vapeur de mercure de 150 Watts. Par la suite je les ai remplacées par des tubes à lumière noire ou bleue,18 watts, sur réglette 220 volts.
Ils m’ont permis de capturer de très nombreuses espèces et parfois même quelques raretés, ce qui a constitué une base non négligeable de ma collection. Mais il est certain que ces pièges fixes ne peuvent avoir grande ambition puisqu’on ne prospecte qu’une zone très réduite et habituellement peu favorable. Ils ont toutefois l’avantage de pouvoir entretenir une activité entomologique permanente.
Les pièges portables ont un intérêt bien plus considérable. Ils sont très efficaces et peuvent être mis en sus dans un biotope favorable sans la contrainte d’être présent.
Un piège portable doit répondre à plusieurs critères : outre son efficacité il doit pouvoir être transporté sans problème jusqu’au biotope choisi à quelques centaines de mètres de la voiture. Il doit aussi respecter la faune et donc ne pas comporter de système « tueur ».
Le but de cet article est de donner toute précision pour la fabrication du modèle de piège que j’utilise avec satisfaction.
PRINCIPE GENERAL
Ce piège (photo N° 1), cubique, est constitué d’un cadre léger en bois dont les quatre faces sont habillées d’une moustiquaire suffisamment transparente pour laisser passer les rayons attractifs d’un tube lumineux alimenté par une batterie. Ce piège, démontable, s’assemble très rapidement et entre dans une mallette de transport (photo N° 2).
Attirés par la lumière, les papillons buttent sur la moustiquaire à laquelle ils s’agrippent puis, leur propension à monter fait qu’ils s’engagent dans une des chicanes et ils se retrouvent à l’intérieur du piège où l’on aura disposé une pile de “cartons à oeufs”. Ces derniers constituent d’innombrables recoins permettant aux papillons de se cacher, ce qui limite leur activité.
Lorsque le jour se lève, certains papillons, essentiellement les Géomètres, retrouvent une activité et essaient de quitter le piège attirés par la lumière du jour. Mais la plupart du temps ils ne retrouveront pas le chemin de la sortie.
FABRICATION DU PIEGE
1°/ Confection des cadres
- a) On confectionnera quatre cadres carrés de 52 cm de côté (dimensions extérieures).
Pour cela on utilisera des “lattes rabotées” de section 14 x 30 mm. Il faudra choisir des lattes en bois “ramin” car sans défaut et veiller à ce qu’elles soient bien droites.
Ces lattes sont vendues en longueur de 2 mètres, leur section réelle étant de 13 x 28 mm.
Figure 1. « Les cadres »
- b) On mettra en place ensuite la moustiquaire comme indiqué plus loin.
- c) Ces cadres seront réunis deux à deux grâce à 2 (ou 3) charnières non oxydables (laiton ou acier zingué) de 40 x 25 mm.
On aura ainsi obtenu deux éléments repliables qui, lors du montage sur le terrain, seront ouverts à 90° et disposés verticalement puis solidarisés l’un à l’autre par un système simple (voir plus loin).
Ce cadre sera posé sur le “socle” dans lequel il s’encastrera. On aménagera alors son intérieur, puis on mettra en place le “toit”. La batterie sera placée sur cet ensemble lui donnant une bonne stabilité.
“Socle” et “toit” constituent les deux éléments de la “valise” dont nous donnons ci-dessous les détails de fabrication.
2°/ Fabrication de la “valise”
Cette valise est destinée à contenir les quatre façades précédemment fabriquées ainsi que le (ou les) tubes lumineux.
Elle est composée de deux parties qui serviront de “socle” et de “toit” au piège. On les fabriquera avec du contre-plaqué “marine” de 10 mm d’épaisseur.
Découper les panneaux suivants :
– pour le toit : 67 x 55,5
– pour le fond du socle : 65 x 53,5
– pour les côtés du socle : 55 x 8,5 (deux fois) et 65 x 8,5 (deux fois)
Les quatre côtés du socle seront assemblés de telle sorte que l’ensemble mesure exté-rieurement 67 x 55,5 cm et le fond “f” sera placé de telle sorte que la hauteur interne soit de 6,5 cm.
Figure 2. « Le socle ».
L’espace intérieur aura donc 65 x 53,5 x 6,5 cm. Cette manière de procéder fera que, ce socle étant retourné, il présentera tout autour un rebord de 1 cm dans lequel s’encastreront trois des quatre façades du piège lui donnant ainsi une bonne stabilité.
Afin que cette cavité puisse se drainer en cas de pluie on pratiquera avec une mèche à bois plusieurs orifices d’écoulement « o ». (voir figure 3)
Figure 3.
La valise étant terminée il restera à la peindre, à mettre une poignée de portage et à placer un système de fermeture entre le socle et le toit. Son poids total avec les deux tubes lumineux est d’environ 6 Kg.
3°) Mise en place de la moustiquaire avec confection des “chicanes de pénétration”
La description de cette fabrication est difficile; aussi on se reportera aux divers schémas et d’abord à celui (figure 5) qui montre une coupe d’une des façades du piège et qui fait comprendre le mécanisme de pénétration : attiré par la lumière, l’insecte bute sur la moustiquaire, puis il monte et s’engage dans une des deux chicanes “A” ou “B” et il pénètre à l’intérieur.
La position des deux chicanes n’a, bien sûr, rien d’impératif.
Si je donne des dimensions c’est pour faciliter le travail de celui qui se lancera dans cette fabrication.
Pour chacune des faces on découpera 3 morceaux de moustiquaire. Ces morceaux auront tous 60 cm de long afin de couvrir sans problème les 52 cm de large d’un cadre; le surplus sera coupé à la fin du montage. La hauteur respective de ces trois fragments “a”, “b” et “c” sera de 27cm, 25cm, l5cm.
On commencera par mettre en place le fragment inférieur “a” en faisant en sorte que la partie supérieure amorce la chicane de pénétration “A”. On placera ensuite le fragment du milieu “b” qui chevauchera le précédent sur 7,5 cm laissant entre eux l’espace de pénétration. On donnera à la partie supérieure de ce fragment le même mouvement qu’au précédent afin d’amorcer la chicane supérieure “B”. On mettra enfin en place le fragment supérieur “C” sans problème puisque cette partie est plane.
Il faut faire en sorte que le tissu de la moustiquaire soit le mieux tendu possible. La colle utilisée ne devra pas être hydrosoluble sinon la rosée du matin la ferait dissoudre. On s’aidera également d’agrafes.
Les deux chicanes de pénétration laissent donc un espace théorique de 1,3 cm (l’épaisseur d’une latte) pour le passage des papillons. Mais, en pratique, la tension de la moustiquaire n’étant jamais parfaite cet espace sera inégal. Il va falloir l’améliorer et le régulariser en mettant en place des parallélépipèdes de mousse (2 par largeur) de 10 x 2 x 2 cm qui maintiendront correctement ouverts ces orifices. Cette mousse sera maintenue en place par un fil Nylon transfixant.
On s’apercevra à l’usage que ces orifices, pourtant étroits, autorisent l’entrée même de très gros papillons comme un Grand Paon de nuit ou un Sphinx tête de mort qui s’y glissent sans problème.
4°) Matériel complémentaire
– l0 cartons à oeufs (dimensions 30 x 30 x 5 cm )
– un interrupteur crépusculaire (voir plus loin) ou une minuterie
– un “occulteur”, morceau de tissu très opaque à la lumière (ce tissu est utilisé pour doubler les rideaux) de 50 x 50 cm environ.
Cet occulteur sera très utile lors de la mise en place du piège éclairé par le soleil couchant : on recouvrira l’interrupteur crépusculaire avec
ce tissu, ce qui permettra de vérifier que la source lumineuse s’éclaire bien.
– un thermomètre mini-maxi
– sac poubelle ( voir plus loin)
Pour la récolte une bonne demi-douzaine de flacons à tuer dont un grand modèle de stockage
– petits tubes pour conserver les « micros ».
– pinces souples et papillotes
– un carré de mousse épaisse sera bienvenue pour soulager les genoux lors d’une récolte prolongée.
A la maison :
– chargeur d’accus
– eau distillée
– un “pèse-accu” pour vérifier la charge
5°) La source lumineuse
On utilisera un tube néon à rayonnement attractif fonctionnant sur 12 volts grâce à un mécanisme spécial. Les commerces en entomologie proposent ces tubes en 8, 15 et 18 watts soit en lumière “superactinique” soit en lumière “noire”.
J’ai finalement adopté le tube 8 watts (figure 6) qui m’a paru aussi attractif que le 18 watts et j’ai pris l’habitude d’utiliser un montage en parallèle comportant un tube 8 watts superactinique et un tube 8 watts lumière noire. Mais je ne saurais affirmer, même après un usage prolongé, que cette association soit bien plus efficace qu’un seul tube.
A noter que ces éclairages sont généralement vendus avec un cylindre plastique protecteur. Dans le montage que j’ai réalisé (figure 6) le cylindre protecteur, qui peut arrêter une partie du rayonnement, a été supprimé.
6°/ L’interrupteur crépusculaire
L’interrupteur crépusculaire sans être indispensable est très utile. Il permet d’économiser au maximum la source d’énergie puisque la lumière ne s’allumera qu’au crépuscule pour s’éteindre automatiquement à l’aurore.
J’ai eu l’occasion d’en fabriquer plusieurs, qui m’ont donné toute satisfaction, à partir d’un schéma de montage qui m’avait été fourni et qui
est représenté sur la figure N° 7. On pourra l’installer dans une boîte de dérivation étanche de 11 x 11 x 6cm visible sur la photo N°
Pour ceux qui ne seraient pas bricoleurs, je signale que, dans le rayon automobile des grandes surfaces, a été mis en vente un “système d’allumage automatique des phares” (pour un prix de 160 F) qui pouvait facilement être adapté.
7°) Mise en place du piège
Pour la mise en place du piège on aura donc à transporter :
la batterie (10 Kg ou 2 Kg si batterie moto)
la valise piège
les cartons à oeufs, l’interrupteur crépusculaire et quelques accessoires : tissu occulteur, thermomètre etc..
Le matin on devra, en plus, emporter le matériel nécessaire à la récolte.
Tout cela se transporte sans difficulté en un seul voyage sur 200 à 300 mètres : la valise dans une main, la batterie dans l’autre, le reste dans un sac à dos.
A l’endroit choisi on posera le socle, retourné, puis on mettra en place les deux moitiés du cadre qui s’encastreront dans les rebords du socle. Il est souhaitable de solidariser les deux parties du cadre grâce à un système simple : par exemple des clous introduits à frottement dur dans des orifices traversant deux lattes face à face (voir figure 7). 4 clous en tout suffisent.
Figure 7.
Ces clous seront attachés à un fil Nylon pour ne pas les égarer d’un jour à l’autre.
On placera ensuite les cartons à œufs : six seront disposés horizontalement l’un sur l’autre avec un certain décalage afin qu’ils ne s’encastrent pas l’un dans l’autre. Les quatre derniers seront placés verticalement autour de la pile des six précédents. Il est recommandé de mettre quelques pierres sur le carton supérieur pour stabiliser l’ensemble en cas de vent.
La source lumineuse sera alors installée la suspendant avec un système simple ad hoc.
On posera le “toit” puis la batterie qui stabilisera l’ensemble.
L’interrupteur crépusculaire sera branché et on fera un essai de bon fonctionnement avec le tissu occulteur.
Il est souhaitable de couvrir la batterie avec un sac poubelle car cela fait plus discret et constitue une protection par temps de pluie.
Une notice informant les curieux de passage peut être ajoutée à la fois pour les rassurer et les inciter à respecter cet “appareil destiné à l’étude scientifique des insectes nocturnes.”
Cette mise en place est faite en quelques minutes dés qu’on en a un peu l’habitude.
8°) Choix du site
Le piège sera placé autant que possible sur une butte qui lui permettra de dominer le site choisi. Ce qui est important c’est de faire en sorte que le soleil levant ne vienne pas frapper le piège. En effet, la plupart des Géomètres se mettent en activité dés que le soleil les touche ce qui gêne et compromet leur récolte.
Il faut donc préférer dans la mesure du possible les pentes qui regardent l’ouest. Sinon il faut placer le piège à “l’ombre” d’un obstacle : mur, arbre afin qu’il soit à l’abri des rayons du soleil levant.
9°) Récolte
On a avantage pour de multiples raisons, à venir récolter le matin sans trop attendre, comme dit plus haut et autant que possible avant que les rayons du soleil ne viennent toucher le piège ; sinon on risque de perdre un certain nombre de Géomètres ou de micros.
En raison du grand nombre de spécimens attirés par ces pièges (parfois plusieurs centaines !), il faudra être muni d’un nombre important de flacons à tuer. Personnellement j’utilise une demi-douzaine de flacons à cyanure que je confectionne. Quand plusieurs sont occupés, je reviens au premier pour extraire le papillon qui est suffisamment engourdi pour le sortir sans risque et l’examiner. Si on estime l’exemplaire sans intérêt particulier on peut le relâcher et il ne tardera pas à se réveiller. Si on veut le conserver, on lui redresse éventuellement les ailes, on le met en papillote qui sera placée dans un grand flacon à cyanure de stockage. Dans ce dernier sont disposées des cloisons permettant de placer les papillotes verticalement ce qui évite les écrasements et protège les franges.
En pratique, en arrivant, on commencera à faire prudemment le tour du piège et on récoltera les individus qui sont posés sur ses flancs. Ensuite, on essaiera de repérer les espèces intéressantes qui sont à l’intérieur afin de les récolter en premier. Pour cela il va falloir enlever le toit. Cette opération sera faite avec douceur mais cela ne suffira pas toujours et la plupart du temps il faudra se résoudre à perdre quelques géomètres qui vont s’envoler. Toutefois si on a prévu d’avoir le filet à portée de main on pourra récupérer une espèce jugée intéressante. Des collègues ont imaginé des pièges avec ouverture sur le côté ou avec un couvercle en forme de toit, ces dispositifs évitant les évasions.
Le toit enlevé, on commencera par capturer, au flacon, les Géomètres les plus intéressantes. Cette capture ne pose généralement pas de problème lorsque le papillon est posé sur une des parois verticales ; par contre pour les exemplaires qui sont nichés dans les alvéoles des cartons à oeufs on devra procéder avec prudence. La plupart des noctuelles restent immobiles et font “le mort” lorsque on les touche. Ce qui fait qu’en pratique on pourra les saisir grâce à une bonne pince souple par une patte et prestement les mettre dans un flacon préalablement ouvert. Il n’y a pratiquement pas de perte. Par contre la plupart des Géomètres, surtout si il y a du soleil, ont tendance à s’envoler brusquement dés qu’on les approche. La méthode précédente ne peut être utilisée. Aussi après divers tâtonnements j’ai fabriqué un petit instrument très commode que j’ai appelé la “seringue à Géomètre”.
10°) La “seringue à géomètre” (fig. 8)
Avec du Rhodoïd transparent et souple on confectionne un cylindre de 15 à 20 cm de long et de 2 à 3 cm de diamètre. L’une de ses extrémités sera habillée par une couronne de poils souples de 1,5 à 2 cm de long. Pour cela on utilisera les poils d’un vieux pinceau qui seront fixés par encollage. Enfin une boule de coton sera introduite à frottement dur dans l’autre extrémité.
On confectionnera ainsi plusieurs “se-ringues” de différents calibres ( 1,5 – 2,5 – et 4 cm de diamètre) qu’on choisira en fonction de la taille du papillon à capturer. La seringue à Géomètre est prête à fonctionner : on l’approchera avec précaution du spécimen choisi qu’on coiffera avec la couronne souple. Le papillon va alors “monter” dans la seringue qu’on obturera prestement avec la main gauche pour l’emprisonner. La seringue sera alors introduite dans un flacon à cyanure, couronne vers le bas.
La Géomètre va refuser d’y pénétrer en raison de sa propension à toujours monter. En la poussant à l’aide d’une baguette, la boule de coton va alors jouer le rôle du piston de la seringue refoulant la Géomètre récalcitrante dans le flacon.
Le tour de main est vite acquis et grâce à ce petit instrument les pertes seront réduites au maximum.
CONCLUSION
L’utilisation de ce type de piège portable m’a permis d’en apprécier la grande efficacité. Aussi sentira-t’on la nécessité d’en construire un deuxième voire un troisième qui, placés à quelques distances l’un de l’autre permettront de rentabiliser une sortie en explorant plusieurs biotopes, voisins mais différents.
En outre ce piège respecte la faune ce qui doit être le souci constant de tout entomologiste. En effet il permet d’exercer un choix des exemplaires que l’on veut conserver et la très grande majorité des papillons captifs pourront être relâchés sans dommage.
(*) Villa « Roca Malva » 20, av. du Dr. Bouix
F – 66110 Amélie-les-Bains
Piège en « lampion ». Extrait de R.A.R.E. T. VII (3), R. Mazel.
L’allure générale évoque le dispositif suspendu qualifié de modèle intermédiaire ci-dessus (voir article revue) mais il n’y a pas d’armature en bois. Seuls deux cadres en fil de fer fort, l’un en haut, l’autre en bas supportent un voilage et quatre cordes directement cousues sur le fil de fer. Le fond peut être constitué d’une toile plus résistante. Le reste de la construction, système d’ouverture, entrées, suspension, etc, sont semblables à ceux décrits précédemment. Le tout se plie en accordéon totalement à plat sans se démonter.
L’esthétique et la recherche d’un moindre encombrement ont conduit à un modèle cylindrique qui pose le problème classique de l’intersection du cylindre par un plan plus ou moins incliné de manière à définir la forme à donner aux chicanes d’entrée… Une articulation aménagée selon un diamètre des deux cercles métalliques réduit sensiblement l’encombrement par pliage.
Parvenu à ce stade d’expérimentation, partant à vrai dire dans tous les sens, et surtout enrichi de nombreuses observations de terrain, j’ai pris conscience de l’inutilité de quantité de dispositifs : l’entrée des papillons s’effectue très bien par une simple fente qu’il suffit de prolonger, par pliage, un peu à l’intérieur du piège pour éviter les sorties ; les bandes rigides n’apportent rien de plus car les papillons écartent aisément le tulle pour entrer.
Les fermetures éclair verticales se trouvent avantageusement remplacées par simple superposition, sur environ 12 cm, des bords de deux voiles de nylon et l’on peut glisser les mains par ces fentes pour accéder à n’importe quel point de la cage.
Le fond du « lampion » étant tenu par quatre ficelles rattachées au cercle supérieur, il suffit de coudre le tissu en haut et de le fixer en bas à l’aide de quelques pinces à linge. Il est ainsi extrêmement facile d’intervenir à l’intérieur et d’en vider totalement le contenu.
La section circulaire n’est pas déterminante et ne facilite d’ailleurs pas l’exploration intérieure ; il est plus avantageux de disposer de deux surfaces planes séparées par une faible épaisseur, ce qui oriente vers une section en rectangle curviligne ou en ovale aplati !
De plus, les nylons blancs paraissent très attractifs du fait qu’ils s’éclairent fortement en « lumière noire » mais les teintes sombres facilitent l’observation : un panneau blanc, derrière, peut parfaitement emboîter latéralement un panneau noir devant…
La synthèse conduit à la construction des figures 16 et 17.
Il est amusant de s’arrêter un instant sur l’évolution qui se dégage de l’ensemble des montages proposés : à partir d’un modèle extrinsèque, la tente, l’adaptation à une fonction spécifique s’est faite en conservant la forme, l’architecture, les ouvertures à glissière… Puis une adéquation de plus en plus fine aux impératifs et expériences de terrain a induit la réalisation d’un montage fonctionnel, affranchi de ses origines et caractérisé par sa logique propre. Le génie serait-il la faculté de concevoir d’emblée un tel produit ?
V — Aménagements intérieurs.
1 — Source lumineuse.
J’utilise un tube de 8 Watts dans le proche ultra-violet, dit à « lumière noire », alimenté par une batterie en 12 Volts. Le support et dispositif d’allumage tu tube peuvent provenir des « baladeuses » de garage dont il suffit de remplacer le tube « lumière blanche » de même ampérage. Laisser l’ensemble le plus ouvert et aéré possible. Les marchands d’accessoires et d’équipements pour caravanes, mobil-home, etc, proposent des réglettes 8 Watts et 12 Volts de bonne qualité. Il est bon, ici aussi, de déshabiller, voire »désosser », le montage d’origine. Adapter simultanément une feuille de plastique, dorsalement, contre la pluie et prévoir la suspension. (au passage : il existe aussi des réglettes et tubes 13 Watts en lumière blanche qui font merveille lors des chasses de nuit à la lumière actinique pour nos yeux évidemment et non ceux des Lépidoptères).
Pour le dispositif automatique d’allumage-extinction par cellule photo-électrique, voir l’article de Charles Tavoillot. Il y a quelques années, des appareils d’allumage automatique des phares d’automobiles étaient vendus dans les magasins spécialisés… ils semblent malheureusement avoir disparu !
2 — Caches et abris.
Faire provision des incontournables cartons à oeufs et les découper en ensemble de 2 alvéoles, au maximum 4, pour tapisser généreusement le fond des cages, en vrac. Quelques heures plus tard ou le lendemain, une partie des « Mikado » improvisée permet d’explorer aisément toutes les cachettes en sortant un à un les cartons découpés.
3 — Protection contre la pluie.
Les clichés radiographiques font merveille ! Un rectangle incisé sur la moitié d’une de ses médianes se transforme en cône sur le fil de suspension des tubes en faisant légèrement chevaucher les bords coupés. Fixer à l’aide d’une bande adhésive préparée à la bonne longueur et laissée collée en attente, à plat sur le rhodoïd. La même protection peut-être placée sur le dessus des pièges suspendus. Pour les constructions en tente, il vaut mieux placer une feuille plastique assez réduite à l’intérieur de la cage pour éviter que les insectes ne se glissent entre elle et le toit. Cependant j’ai expérimenté une protection plus large, contre les orages de montagne, en tendant un double-toit transparent à l’aide de « sardines » et de petits tendeurs élastiques par dessus la cage au sol. Le matériel au sol est aisément protégé par de simples sacs étanches. L’humidité suffit à gonfler les montants de bois qui ne sortent plus de leur logement… Peintures ou vernis améliorent la chose mais il est bon de prévoir les emboîtements à frottement doux !
VI — Exploitation.
La vocation de tous les dispositifs décrits ici est de retenir prisonniers des papillons, et d’autres Insectes, pendant quelques heures de manière à pouvoir les libérer après contrôle de leur identité et opérations comptables diverses. C’est aussi l’occasion de photographier nombre d’individus vivants, inaccessibles autrement. Certes des prélèvements sont nécessaires, sélectifs dans le cadre d’études précises, plus éclectiques pour les identifications au gré des incompétences de chacun ou destinés à fournir des « exemplaires de référence » mais combien ? Mon propos n’est pas de verser dans la flagornerie écologique mais la raréfaction faunistique est une réalité à laquelle il paraît nécessaire d’ajuster les comportements même s’ils demeurent dérisoires par rapport à d’autres causes de destruction. On peut toujours épargner les femelles…
Pour certaines études éthologiques en particulier, il est possible de coupler deux pièges, de préférence non à vue l’un de l’autre, à l’aide d’un dispositif tel qu’il coupe l’alimentation de l’un au moment où il établit celle de l’autre. Des programmateurs horaires mécaniques utilisés dans certains modèles de chaudières mixtes accomplissent cette fonction… (1). Un tel dispositif doit permettre d’établir avec précision les périodes de vol de différentes espèces ou de chaque sexe à l’intérieur d’une même espèce.
Toutes les techniques rapportées ici ne s’appliquent qu’aux Lépidoptères nocturnes à phototactisme positif. Rien n’empêche cependant de remplacer le tube lumineux par une capsule de phéromones. Mieux, les combinaisons à un seul appât attracteur ou les deux ensemble pourraient permettre d’explorer la sensibilité de diverses espèces et conduire à des résultats inattendus. Je n’ai pas (encore) expérimenté dans ce domaine.
VII — Conclusions.
Toutes les constructions qui ont été présentées sont fonctionnelles mais non équivalentes pour satisfaire tel ou tel besoin dans des circonstances données. Les choix, outre les goûts de chacun, peuvent aussi s’effectuer selon la qualité privilégiée, résistance, légèreté, encombrement, rapidité de mise en oeuvre, etc. Les emplacements et les types de faune étudiés doivent être également pris en compte…
L’expérience aidant, les techniques évolueront certainement et nombre d’astuces ou résultats mériteront
d’être rapportés ici, faut-il écrire le mot fin ?
d — les phéromones
Les phéromones sont des hormones très puissantes que les femelles secrètent afin d’attirer les males.
La fabrication de phéromones artificielles a été entreprise afin de contrôler les insectes nuisibles aux cultures agricoles.
Elles sont utilisées principalement pour les Lépidoptères, en particulier ceux des familles des Tordeuses et des Sésies.
Vous pouvez commander des phéromones pour les Lépidoptères à l’adresse suivante :
Research Institute for Plant Protection (IPO-DLO)
Binnenhaven, 5
PO Box 9060 NL-6700 GW Wageningen
E-mail : info@ipo.dlo.nl
Internet : www.ipo.dlo.nl
La recherche et l’élevage des larves
Ceci est la réponse à la question.
La nomenclature
Ceci est la réponse à la question.
Fabrication d’une boîte de collection
A l’age de quinze ans j’avais déjà quelques problèmes pour ranger les insectes variés que je capturais dans les environs de la propriété agricole de mes parents. Mon argent de poche ne suffisant pas à l’achat de cartons à insectes je décidais d’en entreprendre la fabrication.
Je présente ici un modèle qui me donne entière satisfaction et qui répond aux critères suivants : dimensions standard (40 x 50 x 5,53cm), esthétique réussie, étanchéité aux parasites, faible coût. (moins de 50 F)
Pour des raisons de coût et de productivité je recommande de fabriquer les boîtes en série.
Outils nécessaires :
n scie sauteuse
n marteau
n mètre
n crayon
n pinces à linge
n papier “ émeri ”
n cutter
n ciseaux
Matériel :
— faire découper des plaques de contreplaqué (épaisseur 3 mm) de dimensions 0,40 x 0,50m. Il est moins cher d’acheter une plaque entière et d’en demander la découpe.
— plaques d’Emalène. Pour ma part j’emploie des plaques de Depron (6 mm d’épaisseur) qui est un isolant mural de couleur blanche à acheter dans un magasin de bricolage (à Perpignan Leroy Merlin). Le Depron est proposé par 2 plaques de 0,80 x 1,245m.
— tasseaux de bois de 2 m x 28 mm x 5 mm et de 2 m x 18 mm x 5 mm.
— vitres “ sous-verres ” (épaisseur 2 mm) de dimensions 0,40 x 0,50 m. Se renseigner auprès de différentes miroiteries les prix variant du simple au double !
— papier adhésif de type Vénilia.
— carton blanc épais bristol de 135 g/m2
— colle à bois
— pointes de 12 mm environ.
Fig. 1. — Présentation de la boîte avant pose du Depron et habillage.
Fabrication d’une boîte de 40 x 50 cm :
— à la scie sauteuse couper les tasseaux afin d’obtenir :
2 baguettes de 40 cm x 28 mm
2 baguettes de 49 cm x 28 mm
2 baguettes de 40 cm x 18 mm
2 baguettes de 49 cm x 18 mm
— clouer les baguettes de 28 mm pour le fond
— clouer le contreplaqué (40 x 50 cm) sur les baguettes assemblées
— coller à la colle à bois à l’intérieur 2 lames de bristol de 39 x 4,5 cm pour le petit côté et de 49 x 4,5 cm pour le grand côté. Ajuster la dimension du bristol avant collage en le recoupant avec de bons ciseaux.
— dans les plaques de Depron découper au cutter 8 plaques de 38,7 x 48,7 cm (prix de revient moins de 6 F la plaque). Un inconvénient à signaler : les aiguilles laissent une trace dans ce matériaux. Coller à l’aide de plots de colle à bois la plaque de Depron sur le fond. Exercer pendant deux heures une pression sur les lames de bristol à l’aide de pinces à linge.
— clouer entre elles les baguettes de 18 mm du couvercle en les positionnant par rapport au fond précédemment créé.
Fig. 2. — Mise en place du papier adhésif
— habiller l’extérieur du fond de la boîte par du papier adhésif. Commencer par les petits côtés avec des bandes de 6 cm de large qui recouvrent la baguette et le bristol et se replient en dessous du fond. Terminer par les grands côtés avec des bandes de 50 x 6 cm.
— positionner le couvercle sur le fond, poser la vitre dessus. La vitre sera maintenue par l’habillage final en papier adhésif.
— habillage du couvercle : comme précédemment commencer par les petits côtés avec des bandes de 5 cm de large (il faut alors enlever le couvercle pour replier le papier adhésif à l’intérieur) puis les grands côtés avec des bandes de 50 x 6 cm.
J’utilise ce modèle depuis plusieurs années et je n’ai jamais constaté de pénétration de parasites. Je dépose à intervalles réguliers dans la boîte une pincée de Trioxyméthylène qui est un puissant stérilisateur que l’on peut commander en pharmacie.
Ce produit n’attaque pas le fond des boîtes et permet d’éliminer les Poux de poussières qui s’introduisent dans la boîte lorsqu’on y range un Papillon provenant d’un étaloir infesté.
Les boîtes peuvent enfin être rangées comme des tiroirs dans un meuble prévu à cet effet et que l’on peut construire aussi soi même…
c — les pièges à Papillons de nuit
Fabrication d’un piège lumineux automatique R.A.R.E. T. VII (1) Par le Dr Charles TAVOILLOT
Depuis fort longtemps, plus de 40 ans, j’ai utilisé des pièges fixes pour la capture des nocturnes. Au début ces pièges, placés dans le jardin fonctionnaient sur le secteur avec une lampe à vapeur de mercure de 150 Watts. Par la suite je les ai remplacées par des tubes à lumière noire ou bleue,18 watts, sur réglette 220 volts.
Ils m’ont permis de capturer de très nombreuses espèces et parfois même quelques raretés, ce qui a constitué une base non négligeable de ma collection. Mais il est certain que ces pièges fixes ne peuvent avoir grande ambition puisqu’on ne prospecte qu’une zone très réduite et habituellement peu favorable. Ils ont toutefois l’avantage de pouvoir entretenir une activité entomologique permanente.
Les pièges portables ont un intérêt bien plus considérable. Ils sont très efficaces et peuvent être mis en sus dans un biotope favorable sans la contrainte d’être présent.
Un piège portable doit répondre à plusieurs critères : outre son efficacité il doit pouvoir être transporté sans problème jusqu’au biotope choisi à quelques centaines de mètres de la voiture. Il doit aussi respecter la faune et donc ne pas comporter de système « tueur ».
Le but de cet article est de donner toute précision pour la fabrication du modèle de piège que j’utilise avec satisfaction.
PRINCIPE GENERAL
Ce piège (photo N° 1), cubique, est constitué d’un cadre léger en bois dont les quatre faces sont habillées d’une moustiquaire suffisamment transparente pour laisser passer les rayons attractifs d’un tube lumineux alimenté par une batterie. Ce piège, démontable, s’assemble très rapidement et entre dans une mallette de transport (photo N° 2).
Attirés par la lumière, les papillons buttent sur la moustiquaire à laquelle ils s’agrippent puis, leur propension à monter fait qu’ils s’engagent dans une des chicanes et ils se retrouvent à l’intérieur du piège où l’on aura disposé une pile de “cartons à oeufs”. Ces derniers constituent d’innombrables recoins permettant aux papillons de se cacher, ce qui limite leur activité.
Lorsque le jour se lève, certains papillons, essentiellement les Géomètres, retrouvent une activité et essaient de quitter le piège attirés par la lumière du jour. Mais la plupart du temps ils ne retrouveront pas le chemin de la sortie.
FABRICATION DU PIEGE
1°/ Confection des cadres
- a) On confectionnera quatre cadres carrés de 52 cm de côté (dimensions extérieures).
Pour cela on utilisera des “lattes rabotées” de section 14 x 30 mm. Il faudra choisir des lattes en bois “ramin” car sans défaut et veiller à ce qu’elles soient bien droites.
Ces lattes sont vendues en longueur de 2 mètres, leur section réelle étant de 13 x 28 mm.
Figure 1. « Les cadres »
- b) On mettra en place ensuite la moustiquaire comme indiqué plus loin.
- c) Ces cadres seront réunis deux à deux grâce à 2 (ou 3) charnières non oxydables (laiton ou acier zingué) de 40 x 25 mm.
On aura ainsi obtenu deux éléments repliables qui, lors du montage sur le terrain, seront ouverts à 90° et disposés verticalement puis solidarisés l’un à l’autre par un système simple (voir plus loin).
Ce cadre sera posé sur le “socle” dans lequel il s’encastrera. On aménagera alors son intérieur, puis on mettra en place le “toit”. La batterie sera placée sur cet ensemble lui donnant une bonne stabilité.
“Socle” et “toit” constituent les deux éléments de la “valise” dont nous donnons ci-dessous les détails de fabrication.
2°/ Fabrication de la “valise”
Cette valise est destinée à contenir les quatre façades précédemment fabriquées ainsi que le (ou les) tubes lumineux.
Elle est composée de deux parties qui serviront de “socle” et de “toit” au piège. On les fabriquera avec du contre-plaqué “marine” de 10 mm d’épaisseur.
Découper les panneaux suivants :
– pour le toit : 67 x 55,5
– pour le fond du socle : 65 x 53,5
– pour les côtés du socle : 55 x 8,5 (deux fois) et 65 x 8,5 (deux fois)
Les quatre côtés du socle seront assemblés de telle sorte que l’ensemble mesure exté-rieurement 67 x 55,5 cm et le fond “f” sera placé de telle sorte que la hauteur interne soit de 6,5 cm.
Figure 2. « Le socle ».
L’espace intérieur aura donc 65 x 53,5 x 6,5 cm. Cette manière de procéder fera que, ce socle étant retourné, il présentera tout autour un rebord de 1 cm dans lequel s’encastreront trois des quatre façades du piège lui donnant ainsi une bonne stabilité.
Afin que cette cavité puisse se drainer en cas de pluie on pratiquera avec une mèche à bois plusieurs orifices d’écoulement « o ». (voir figure 3)
Figure 3.
La valise étant terminée il restera à la peindre, à mettre une poignée de portage et à placer un système de fermeture entre le socle et le toit. Son poids total avec les deux tubes lumineux est d’environ 6 Kg.
3°) Mise en place de la moustiquaire avec confection des “chicanes de pénétration”
La description de cette fabrication est difficile; aussi on se reportera aux divers schémas et d’abord à celui (figure 5) qui montre une coupe d’une des façades du piège et qui fait comprendre le mécanisme de pénétration : attiré par la lumière, l’insecte bute sur la moustiquaire, puis il monte et s’engage dans une des deux chicanes “A” ou “B” et il pénètre à l’intérieur.
La position des deux chicanes n’a, bien sûr, rien d’impératif.
Si je donne des dimensions c’est pour faciliter le travail de celui qui se lancera dans cette fabrication.
Pour chacune des faces on découpera 3 morceaux de moustiquaire. Ces morceaux auront tous 60 cm de long afin de couvrir sans problème les 52 cm de large d’un cadre; le surplus sera coupé à la fin du montage. La hauteur respective de ces trois fragments “a”, “b” et “c” sera de 27cm, 25cm, l5cm.
On commencera par mettre en place le fragment inférieur “a” en faisant en sorte que la partie supérieure amorce la chicane de pénétration “A”. On placera ensuite le fragment du milieu “b” qui chevauchera le précédent sur 7,5 cm laissant entre eux l’espace de pénétration. On donnera à la partie supérieure de ce fragment le même mouvement qu’au précédent afin d’amorcer la chicane supérieure “B”. On mettra enfin en place le fragment supérieur “C” sans problème puisque cette partie est plane.
Il faut faire en sorte que le tissu de la moustiquaire soit le mieux tendu possible. La colle utilisée ne devra pas être hydrosoluble sinon la rosée du matin la ferait dissoudre. On s’aidera également d’agrafes.
Les deux chicanes de pénétration laissent donc un espace théorique de 1,3 cm (l’épaisseur d’une latte) pour le passage des papillons. Mais, en pratique, la tension de la moustiquaire n’étant jamais parfaite cet espace sera inégal. Il va falloir l’améliorer et le régulariser en mettant en place des parallélépipèdes de mousse (2 par largeur) de 10 x 2 x 2 cm qui maintiendront correctement ouverts ces orifices. Cette mousse sera maintenue en place par un fil Nylon transfixant.
On s’apercevra à l’usage que ces orifices, pourtant étroits, autorisent l’entrée même de très gros papillons comme un Grand Paon de nuit ou un Sphinx tête de mort qui s’y glissent sans problème.
4°) Matériel complémentaire
– l0 cartons à oeufs (dimensions 30 x 30 x 5 cm )
– un interrupteur crépusculaire (voir plus loin) ou une minuterie
– un “occulteur”, morceau de tissu très opaque à la lumière (ce tissu est utilisé pour doubler les rideaux) de 50 x 50 cm environ.
Cet occulteur sera très utile lors de la mise en place du piège éclairé par le soleil couchant : on recouvrira l’interrupteur crépusculaire avec
ce tissu, ce qui permettra de vérifier que la source lumineuse s’éclaire bien.
– un thermomètre mini-maxi
– sac poubelle ( voir plus loin)
Pour la récolte une bonne demi-douzaine de flacons à tuer dont un grand modèle de stockage
– petits tubes pour conserver les « micros ».
– pinces souples et papillotes
– un carré de mousse épaisse sera bienvenue pour soulager les genoux lors d’une récolte prolongée.
A la maison :
– chargeur d’accus
– eau distillée
– un “pèse-accu” pour vérifier la charge
5°) La source lumineuse
On utilisera un tube néon à rayonnement attractif fonctionnant sur 12 volts grâce à un mécanisme spécial. Les commerces en entomologie proposent ces tubes en 8, 15 et 18 watts soit en lumière “superactinique” soit en lumière “noire”.
J’ai finalement adopté le tube 8 watts (figure 6) qui m’a paru aussi attractif que le 18 watts et j’ai pris l’habitude d’utiliser un montage en parallèle comportant un tube 8 watts superactinique et un tube 8 watts lumière noire. Mais je ne saurais affirmer, même après un usage prolongé, que cette association soit bien plus efficace qu’un seul tube.
A noter que ces éclairages sont généralement vendus avec un cylindre plastique protecteur. Dans le montage que j’ai réalisé (figure 6) le cylindre protecteur, qui peut arrêter une partie du rayonnement, a été supprimé.
6°/ L’interrupteur crépusculaire
L’interrupteur crépusculaire sans être indispensable est très utile. Il permet d’économiser au maximum la source d’énergie puisque la lumière ne s’allumera qu’au crépuscule pour s’éteindre automatiquement à l’aurore.
J’ai eu l’occasion d’en fabriquer plusieurs, qui m’ont donné toute satisfaction, à partir d’un schéma de montage qui m’avait été fourni et qui
est représenté sur la figure N° 7. On pourra l’installer dans une boîte de dérivation étanche de 11 x 11 x 6cm visible sur la photo N°
Pour ceux qui ne seraient pas bricoleurs, je signale que, dans le rayon automobile des grandes surfaces, a été mis en vente un “système d’allumage automatique des phares” (pour un prix de 160 F) qui pouvait facilement être adapté.
7°) Mise en place du piège
Pour la mise en place du piège on aura donc à transporter :
la batterie (10 Kg ou 2 Kg si batterie moto)
la valise piège
les cartons à oeufs, l’interrupteur crépusculaire et quelques accessoires : tissu occulteur, thermomètre etc..
Le matin on devra, en plus, emporter le matériel nécessaire à la récolte.
Tout cela se transporte sans difficulté en un seul voyage sur 200 à 300 mètres : la valise dans une main, la batterie dans l’autre, le reste dans un sac à dos.
A l’endroit choisi on posera le socle, retourné, puis on mettra en place les deux moitiés du cadre qui s’encastreront dans les rebords du socle. Il est souhaitable de solidariser les deux parties du cadre grâce à un système simple : par exemple des clous introduits à frottement dur dans des orifices traversant deux lattes face à face (voir figure 7). 4 clous en tout suffisent.
Figure 7.
Ces clous seront attachés à un fil Nylon pour ne pas les égarer d’un jour à l’autre.
On placera ensuite les cartons à œufs : six seront disposés horizontalement l’un sur l’autre avec un certain décalage afin qu’ils ne s’encastrent pas l’un dans l’autre. Les quatre derniers seront placés verticalement autour de la pile des six précédents. Il est recommandé de mettre quelques pierres sur le carton supérieur pour stabiliser l’ensemble en cas de vent.
La source lumineuse sera alors installée la suspendant avec un système simple ad hoc.
On posera le “toit” puis la batterie qui stabilisera l’ensemble.
L’interrupteur crépusculaire sera branché et on fera un essai de bon fonctionnement avec le tissu occulteur.
Il est souhaitable de couvrir la batterie avec un sac poubelle car cela fait plus discret et constitue une protection par temps de pluie.
Une notice informant les curieux de passage peut être ajoutée à la fois pour les rassurer et les inciter à respecter cet “appareil destiné à l’étude scientifique des insectes nocturnes.”
Cette mise en place est faite en quelques minutes dés qu’on en a un peu l’habitude.
8°) Choix du site
Le piège sera placé autant que possible sur une butte qui lui permettra de dominer le site choisi. Ce qui est important c’est de faire en sorte que le soleil levant ne vienne pas frapper le piège. En effet, la plupart des Géomètres se mettent en activité dés que le soleil les touche ce qui gêne et compromet leur récolte.
Il faut donc préférer dans la mesure du possible les pentes qui regardent l’ouest. Sinon il faut placer le piège à “l’ombre” d’un obstacle : mur, arbre afin qu’il soit à l’abri des rayons du soleil levant.
9°) Récolte
On a avantage pour de multiples raisons, à venir récolter le matin sans trop attendre, comme dit plus haut et autant que possible avant que les rayons du soleil ne viennent toucher le piège ; sinon on risque de perdre un certain nombre de Géomètres ou de micros.
En raison du grand nombre de spécimens attirés par ces pièges (parfois plusieurs centaines !), il faudra être muni d’un nombre important de flacons à tuer. Personnellement j’utilise une demi-douzaine de flacons à cyanure que je confectionne. Quand plusieurs sont occupés, je reviens au premier pour extraire le papillon qui est suffisamment engourdi pour le sortir sans risque et l’examiner. Si on estime l’exemplaire sans intérêt particulier on peut le relâcher et il ne tardera pas à se réveiller. Si on veut le conserver, on lui redresse éventuellement les ailes, on le met en papillote qui sera placée dans un grand flacon à cyanure de stockage. Dans ce dernier sont disposées des cloisons permettant de placer les papillotes verticalement ce qui évite les écrasements et protège les franges.
En pratique, en arrivant, on commencera à faire prudemment le tour du piège et on récoltera les individus qui sont posés sur ses flancs. Ensuite, on essaiera de repérer les espèces intéressantes qui sont à l’intérieur afin de les récolter en premier. Pour cela il va falloir enlever le toit. Cette opération sera faite avec douceur mais cela ne suffira pas toujours et la plupart du temps il faudra se résoudre à perdre quelques géomètres qui vont s’envoler. Toutefois si on a prévu d’avoir le filet à portée de main on pourra récupérer une espèce jugée intéressante. Des collègues ont imaginé des pièges avec ouverture sur le côté ou avec un couvercle en forme de toit, ces dispositifs évitant les évasions.
Le toit enlevé, on commencera par capturer, au flacon, les Géomètres les plus intéressantes. Cette capture ne pose généralement pas de problème lorsque le papillon est posé sur une des parois verticales ; par contre pour les exemplaires qui sont nichés dans les alvéoles des cartons à oeufs on devra procéder avec prudence. La plupart des noctuelles restent immobiles et font “le mort” lorsque on les touche. Ce qui fait qu’en pratique on pourra les saisir grâce à une bonne pince souple par une patte et prestement les mettre dans un flacon préalablement ouvert. Il n’y a pratiquement pas de perte. Par contre la plupart des Géomètres, surtout si il y a du soleil, ont tendance à s’envoler brusquement dés qu’on les approche. La méthode précédente ne peut être utilisée. Aussi après divers tâtonnements j’ai fabriqué un petit instrument très commode que j’ai appelé la “seringue à Géomètre”.
10°) La “seringue à géomètre” (fig. 8)
Avec du Rhodoïd transparent et souple on confectionne un cylindre de 15 à 20 cm de long et de 2 à 3 cm de diamètre. L’une de ses extrémités sera habillée par une couronne de poils souples de 1,5 à 2 cm de long. Pour cela on utilisera les poils d’un vieux pinceau qui seront fixés par encollage. Enfin une boule de coton sera introduite à frottement dur dans l’autre extrémité.
On confectionnera ainsi plusieurs “se-ringues” de différents calibres ( 1,5 – 2,5 – et 4 cm de diamètre) qu’on choisira en fonction de la taille du papillon à capturer. La seringue à Géomètre est prête à fonctionner : on l’approchera avec précaution du spécimen choisi qu’on coiffera avec la couronne souple. Le papillon va alors “monter” dans la seringue qu’on obturera prestement avec la main gauche pour l’emprisonner. La seringue sera alors introduite dans un flacon à cyanure, couronne vers le bas.
La Géomètre va refuser d’y pénétrer en raison de sa propension à toujours monter. En la poussant à l’aide d’une baguette, la boule de coton va alors jouer le rôle du piston de la seringue refoulant la Géomètre récalcitrante dans le flacon.
Le tour de main est vite acquis et grâce à ce petit instrument les pertes seront réduites au maximum.
CONCLUSION
L’utilisation de ce type de piège portable m’a permis d’en apprécier la grande efficacité. Aussi sentira-t’on la nécessité d’en construire un deuxième voire un troisième qui, placés à quelques distances l’un de l’autre permettront de rentabiliser une sortie en explorant plusieurs biotopes, voisins mais différents.
En outre ce piège respecte la faune ce qui doit être le souci constant de tout entomologiste. En effet il permet d’exercer un choix des exemplaires que l’on veut conserver et la très grande majorité des papillons captifs pourront être relâchés sans dommage.
(*) Villa « Roca Malva » 20, av. du Dr. Bouix
F – 66110 Amélie-les-Bains
Piège en « lampion ». Extrait de R.A.R.E. T. VII (3), R. Mazel.
L’allure générale évoque le dispositif suspendu qualifié de modèle intermédiaire ci-dessus (voir article revue) mais il n’y a pas d’armature en bois. Seuls deux cadres en fil de fer fort, l’un en haut, l’autre en bas supportent un voilage et quatre cordes directement cousues sur le fil de fer. Le fond peut être constitué d’une toile plus résistante. Le reste de la construction, système d’ouverture, entrées, suspension, etc, sont semblables à ceux décrits précédemment. Le tout se plie en accordéon totalement à plat sans se démonter.
L’esthétique et la recherche d’un moindre encombrement ont conduit à un modèle cylindrique qui pose le problème classique de l’intersection du cylindre par un plan plus ou moins incliné de manière à définir la forme à donner aux chicanes d’entrée… Une articulation aménagée selon un diamètre des deux cercles métalliques réduit sensiblement l’encombrement par pliage.
Parvenu à ce stade d’expérimentation, partant à vrai dire dans tous les sens, et surtout enrichi de nombreuses observations de terrain, j’ai pris conscience de l’inutilité de quantité de dispositifs : l’entrée des papillons s’effectue très bien par une simple fente qu’il suffit de prolonger, par pliage, un peu à l’intérieur du piège pour éviter les sorties ; les bandes rigides n’apportent rien de plus car les papillons écartent aisément le tulle pour entrer.
Les fermetures éclair verticales se trouvent avantageusement remplacées par simple superposition, sur environ 12 cm, des bords de deux voiles de nylon et l’on peut glisser les mains par ces fentes pour accéder à n’importe quel point de la cage.
Le fond du « lampion » étant tenu par quatre ficelles rattachées au cercle supérieur, il suffit de coudre le tissu en haut et de le fixer en bas à l’aide de quelques pinces à linge. Il est ainsi extrêmement facile d’intervenir à l’intérieur et d’en vider totalement le contenu.
La section circulaire n’est pas déterminante et ne facilite d’ailleurs pas l’exploration intérieure ; il est plus avantageux de disposer de deux surfaces planes séparées par une faible épaisseur, ce qui oriente vers une section en rectangle curviligne ou en ovale aplati !
De plus, les nylons blancs paraissent très attractifs du fait qu’ils s’éclairent fortement en « lumière noire » mais les teintes sombres facilitent l’observation : un panneau blanc, derrière, peut parfaitement emboîter latéralement un panneau noir devant…
La synthèse conduit à la construction des figures 16 et 17.
Il est amusant de s’arrêter un instant sur l’évolution qui se dégage de l’ensemble des montages proposés : à partir d’un modèle extrinsèque, la tente, l’adaptation à une fonction spécifique s’est faite en conservant la forme, l’architecture, les ouvertures à glissière… Puis une adéquation de plus en plus fine aux impératifs et expériences de terrain a induit la réalisation d’un montage fonctionnel, affranchi de ses origines et caractérisé par sa logique propre. Le génie serait-il la faculté de concevoir d’emblée un tel produit ?
V — Aménagements intérieurs.
1 — Source lumineuse.
J’utilise un tube de 8 Watts dans le proche ultra-violet, dit à « lumière noire », alimenté par une batterie en 12 Volts. Le support et dispositif d’allumage tu tube peuvent provenir des « baladeuses » de garage dont il suffit de remplacer le tube « lumière blanche » de même ampérage. Laisser l’ensemble le plus ouvert et aéré possible. Les marchands d’accessoires et d’équipements pour caravanes, mobil-home, etc, proposent des réglettes 8 Watts et 12 Volts de bonne qualité. Il est bon, ici aussi, de déshabiller, voire »désosser », le montage d’origine. Adapter simultanément une feuille de plastique, dorsalement, contre la pluie et prévoir la suspension. (au passage : il existe aussi des réglettes et tubes 13 Watts en lumière blanche qui font merveille lors des chasses de nuit à la lumière actinique pour nos yeux évidemment et non ceux des Lépidoptères).
Pour le dispositif automatique d’allumage-extinction par cellule photo-électrique, voir l’article de Charles Tavoillot. Il y a quelques années, des appareils d’allumage automatique des phares d’automobiles étaient vendus dans les magasins spécialisés… ils semblent malheureusement avoir disparu !
2 — Caches et abris.
Faire provision des incontournables cartons à oeufs et les découper en ensemble de 2 alvéoles, au maximum 4, pour tapisser généreusement le fond des cages, en vrac. Quelques heures plus tard ou le lendemain, une partie des « Mikado » improvisée permet d’explorer aisément toutes les cachettes en sortant un à un les cartons découpés.
3 — Protection contre la pluie.
Les clichés radiographiques font merveille ! Un rectangle incisé sur la moitié d’une de ses médianes se transforme en cône sur le fil de suspension des tubes en faisant légèrement chevaucher les bords coupés. Fixer à l’aide d’une bande adhésive préparée à la bonne longueur et laissée collée en attente, à plat sur le rhodoïd. La même protection peut-être placée sur le dessus des pièges suspendus. Pour les constructions en tente, il vaut mieux placer une feuille plastique assez réduite à l’intérieur de la cage pour éviter que les insectes ne se glissent entre elle et le toit. Cependant j’ai expérimenté une protection plus large, contre les orages de montagne, en tendant un double-toit transparent à l’aide de « sardines » et de petits tendeurs élastiques par dessus la cage au sol. Le matériel au sol est aisément protégé par de simples sacs étanches. L’humidité suffit à gonfler les montants de bois qui ne sortent plus de leur logement… Peintures ou vernis améliorent la chose mais il est bon de prévoir les emboîtements à frottement doux !
VI — Exploitation.
La vocation de tous les dispositifs décrits ici est de retenir prisonniers des papillons, et d’autres Insectes, pendant quelques heures de manière à pouvoir les libérer après contrôle de leur identité et opérations comptables diverses. C’est aussi l’occasion de photographier nombre d’individus vivants, inaccessibles autrement. Certes des prélèvements sont nécessaires, sélectifs dans le cadre d’études précises, plus éclectiques pour les identifications au gré des incompétences de chacun ou destinés à fournir des « exemplaires de référence » mais combien ? Mon propos n’est pas de verser dans la flagornerie écologique mais la raréfaction faunistique est une réalité à laquelle il paraît nécessaire d’ajuster les comportements même s’ils demeurent dérisoires par rapport à d’autres causes de destruction. On peut toujours épargner les femelles…
Pour certaines études éthologiques en particulier, il est possible de coupler deux pièges, de préférence non à vue l’un de l’autre, à l’aide d’un dispositif tel qu’il coupe l’alimentation de l’un au moment où il établit celle de l’autre. Des programmateurs horaires mécaniques utilisés dans certains modèles de chaudières mixtes accomplissent cette fonction… (1). Un tel dispositif doit permettre d’établir avec précision les périodes de vol de différentes espèces ou de chaque sexe à l’intérieur d’une même espèce.
Toutes les techniques rapportées ici ne s’appliquent qu’aux Lépidoptères nocturnes à phototactisme positif. Rien n’empêche cependant de remplacer le tube lumineux par une capsule de phéromones. Mieux, les combinaisons à un seul appât attracteur ou les deux ensemble pourraient permettre d’explorer la sensibilité de diverses espèces et conduire à des résultats inattendus. Je n’ai pas (encore) expérimenté dans ce domaine.
VII — Conclusions.
Toutes les constructions qui ont été présentées sont fonctionnelles mais non équivalentes pour satisfaire tel ou tel besoin dans des circonstances données. Les choix, outre les goûts de chacun, peuvent aussi s’effectuer selon la qualité privilégiée, résistance, légèreté, encombrement, rapidité de mise en oeuvre, etc. Les emplacements et les types de faune étudiés doivent être également pris en compte…
L’expérience aidant, les techniques évolueront certainement et nombre d’astuces ou résultats mériteront
d’être rapportés ici, faut-il écrire le mot fin ?
d — les phéromones
Les phéromones sont des hormones très puissantes que les femelles secrètent afin d’attirer les males.
La fabrication de phéromones artificielles a été entreprise afin de contrôler les insectes nuisibles aux cultures agricoles.
Elles sont utilisées principalement pour les Lépidoptères, en particulier ceux des familles des Tordeuses et des Sésies.
Vous pouvez commander des phéromones pour les Lépidoptères à l’adresse suivante :
Research Institute for Plant Protection (IPO-DLO)
Binnenhaven, 5
PO Box 9060 NL-6700 GW Wageningen
E-mail : info@ipo.dlo.nl
Internet : www.ipo.dlo.nl
La recherche et l’élevage des larves
Ceci est la réponse à la question.
La nomenclature
Ceci est la réponse à la question.
Fabrication d’une boîte de collection
A l’age de quinze ans j’avais déjà quelques problèmes pour ranger les insectes variés que je capturais dans les environs de la propriété agricole de mes parents. Mon argent de poche ne suffisant pas à l’achat de cartons à insectes je décidais d’en entreprendre la fabrication.
Je présente ici un modèle qui me donne entière satisfaction et qui répond aux critères suivants : dimensions standard (40 x 50 x 5,53cm), esthétique réussie, étanchéité aux parasites, faible coût. (moins de 50 F)
Pour des raisons de coût et de productivité je recommande de fabriquer les boîtes en série.
Outils nécessaires :
n scie sauteuse
n marteau
n mètre
n crayon
n pinces à linge
n papier “ émeri ”
n cutter
n ciseaux
Matériel :
— faire découper des plaques de contreplaqué (épaisseur 3 mm) de dimensions 0,40 x 0,50m. Il est moins cher d’acheter une plaque entière et d’en demander la découpe.
— plaques d’Emalène. Pour ma part j’emploie des plaques de Depron (6 mm d’épaisseur) qui est un isolant mural de couleur blanche à acheter dans un magasin de bricolage (à Perpignan Leroy Merlin). Le Depron est proposé par 2 plaques de 0,80 x 1,245m.
— tasseaux de bois de 2 m x 28 mm x 5 mm et de 2 m x 18 mm x 5 mm.
— vitres “ sous-verres ” (épaisseur 2 mm) de dimensions 0,40 x 0,50 m. Se renseigner auprès de différentes miroiteries les prix variant du simple au double !
— papier adhésif de type Vénilia.
— carton blanc épais bristol de 135 g/m2
— colle à bois
— pointes de 12 mm environ.
Fig. 1. — Présentation de la boîte avant pose du Depron et habillage.
Fabrication d’une boîte de 40 x 50 cm :
— à la scie sauteuse couper les tasseaux afin d’obtenir :
2 baguettes de 40 cm x 28 mm
2 baguettes de 49 cm x 28 mm
2 baguettes de 40 cm x 18 mm
2 baguettes de 49 cm x 18 mm
— clouer les baguettes de 28 mm pour le fond
— clouer le contreplaqué (40 x 50 cm) sur les baguettes assemblées
— coller à la colle à bois à l’intérieur 2 lames de bristol de 39 x 4,5 cm pour le petit côté et de 49 x 4,5 cm pour le grand côté. Ajuster la dimension du bristol avant collage en le recoupant avec de bons ciseaux.
— dans les plaques de Depron découper au cutter 8 plaques de 38,7 x 48,7 cm (prix de revient moins de 6 F la plaque). Un inconvénient à signaler : les aiguilles laissent une trace dans ce matériaux. Coller à l’aide de plots de colle à bois la plaque de Depron sur le fond. Exercer pendant deux heures une pression sur les lames de bristol à l’aide de pinces à linge.
— clouer entre elles les baguettes de 18 mm du couvercle en les positionnant par rapport au fond précédemment créé.
Fig. 2. — Mise en place du papier adhésif
— habiller l’extérieur du fond de la boîte par du papier adhésif. Commencer par les petits côtés avec des bandes de 6 cm de large qui recouvrent la baguette et le bristol et se replient en dessous du fond. Terminer par les grands côtés avec des bandes de 50 x 6 cm.
— positionner le couvercle sur le fond, poser la vitre dessus. La vitre sera maintenue par l’habillage final en papier adhésif.
— habillage du couvercle : comme précédemment commencer par les petits côtés avec des bandes de 5 cm de large (il faut alors enlever le couvercle pour replier le papier adhésif à l’intérieur) puis les grands côtés avec des bandes de 50 x 6 cm.
J’utilise ce modèle depuis plusieurs années et je n’ai jamais constaté de pénétration de parasites. Je dépose à intervalles réguliers dans la boîte une pincée de Trioxyméthylène qui est un puissant stérilisateur que l’on peut commander en pharmacie.
Ce produit n’attaque pas le fond des boîtes et permet d’éliminer les Poux de poussières qui s’introduisent dans la boîte lorsqu’on y range un Papillon provenant d’un étaloir infesté.
Les boîtes peuvent enfin être rangées comme des tiroirs dans un meuble prévu à cet effet et que l’on peut construire aussi soi même…
…?
Ceci est la réponse à la question.
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