Les pièges  (introduction tirée de R.A.R.E. I (3) : 28-29, J. Leplat)

Depuis son apparition à Tautavel, l’Homo sapiens a élaboré diverses techniques lui permettant d’obtenir ce qui lui était nécessaire. Il lui fallait de la viande pour vivre aussi était-il chasseur, mais, le gibier est méfiant et rapide, aussi a-t-il eu l’idée de piéger en mettant tous les obstacles possibles sur le chemin de sa proie. Les  générations successives ont amélioré les techniques qui de Solutré (à l’inverse de Mr. Mitterand qui y montait) faisaient chuter les chevaux sauvages, jusqu’aux balles à seringues soporifiques ont permis à l’Homme de capturer tout ce qu’il voulait.

 

De même, l’entomologiste, qui au début se contentait de ramasser tout “escarbot” qui croisait son chemin, a-t-il été attiré par les méthodes efficaces issues de la technique moderne.

C’est ce que nous allons découvrir ou redécouvrir au long de ces articles en espérant que nombreux seront ceux qui auront à proposer des solutions pour attirer au piège des insectes qui, jusqu’à ce jour, refusent obstinément d’en approcher.

Le principe général du piégeage est simple : il consiste à attirer à un endroit donné l’insecte désiré. Pour l’y amener, on peut jouer sur l’attirance crée par une lumière, un aliment, ou une matière rappelant le sexe opposé.

 

Les pièges lumineux :

 

Ils vont du réverbère au projecteur d’aéroport et sont copiés par les entomologistes qui ont imaginé de nombreux moyens de capture allant du drap tendu éclairé par des sources lumineuses diverses : lampes (blanches, UV, de Wood…), à des pièges dans lesquels l’insecte se trouve prisonnier une fois entré, attiré qu’il est par la source lumineuse.

 

Les pièges alimentaires :

 

Ils consistent à mettre à disposition de l’insecte ce qu’il consomme en général ou ce qui l’attire par sa ressemblance avec ce qu’il recherche.

 

Les entomologistes ont inventé au cours des temps de nombreuses “mixtures” permettant d’attraper les insectes à la miellée, de les attirer dans des pièges garnis de petits cadavres (pour les nécrophages), d’excréments (pour les coprophages), de fruits avancés (pour les Cetonidae), d’escargots écrasés (pour les Carabidae), de branchettes de fagots (pour les Cerambycidae et les Buprestidae). Ils ont aussi découvert que certains de nos insectes européens (papillons, guêpes et coléoptères) étaient friands de bière, de vin, de vinaigre et de bien d’autres produits de fermentation et qu’il suffisait de savoir présenter la table pour que la récolte soit abondante.

 

Les pièges sexuels :

 

Fabre a raconté dans des pages célèbres l’attirance des mâles de Saturnia pyri par une femelle non fécondée enfermée sous une cloche grillagée. Cette femelle dégage un produit odorant détectable à grande distance. Depuis, la chimie a fait des progrès immenses et synthétise artificiellement ces “phéromones”, substances sexuelles spécifiques à chaque espèce pour essayer de détruire nos fidèles ennemis, pour préserver notre santé et nos cultures.

 

Malheureusement pour l’entomologiste (et heureusement pour le sport entomologique) la réalisation de ces produits suppose de sérieuses recherches et des clients capables d’en amortir les frais, ce qui fait que nous ne possédons pas encore les phéromones d’ Hemicarabus nitens, de Potosia mirifica, de Callicnemis latreillei ou de Parnassius phoebus.

Nous étudierons chacun de ces types de pièges en développant particulièrement la réalisation de ceux-ci, ainsi que les méthodes de chasse les plus efficaces : orientation, effet de la lune, du vent, de la pluie…

PIEGES AU SOL

a — Le piège à Carabes

 

 

b — Le piège à Coprophages R.A.R.E. Tome II (2) 1993 : 3 (J. Leplat)

 

La capture des coprophages ne nécessite pas de pièges à la condition de ne pas être écœuré par la recherche de ces insectes dans et sous les déjections animales ou humaines. Le piégeage évite cette recherche.

Le premier type consiste à déposer des déjections sur un support qui laissera passer les insectes et les retiendra dans le piège situé au dessous du support. Le support consiste en un grillage à mailles carrées ou hexagonales ( grillage ) dont la maille dépend des insectes que vous souhaitez capturer. Par exemple une maille carrée de 10 x 10 mm laisse passer Aphodius et Onthophagus et retient la plupart des Geotrupes. Une maille de 15 mm laisse passer tous les coprophages (à l’exception peut-être de Scarabaeus sacer L.). A l’inverse une maille de 5 x 5 mm ne laissera passer que les Aphodius.

Le piège est constitué d’un récipient cylindrique ou conique (boite ou seau) dont l’ouverture est en rapport avec la taille de la grille et des excréments déposés. Ce récipient est rempli à demi d’eau additionnée d’un produit mouillant (type Mir). Les supports sont garnis d’excréments à différents stades de dessiccation: en effet les coprophages sont en général attirés par des excréments frais ou plus ou moins desséchés selon les espèces. Les pièges sont enterrés jusqu’au support dans des lieux ensoleillés fréquentés par les animaux auteurs des déjections.

En forêt, en utilisant les déjections de cerfs, chevreuils ou sangliers, c’est la bordure ensoleillée des chemins qui est le lieu idéal de piégeage.

Les pièges sont visités tous les huit jours et laissés en place pour capturer les espèces qui préfèrent les excréments plus secs.

Il suffit de mettre les insectes à dégorger leur eau dans un flacon garni de sciure additionnée d’éther acétique.

Le second type de piège consiste à capturer les coprophages attirés par les déjections avant qu’ils ne les atteignent. Le piège est constitué alors d’un cylindre de la taille des déjections, recouvert d’une toile de tamis à maille fine (le tamis fonctionne à l’inverse du support précédent, il est là pour retenir l’insecte), ce tamis est lui-même recouvert d’un cylindre garni en partie supérieure d’un cône dont le centre est ouvert sur un diamètre de 2 à 4 cm. Les pièges sont posés sur des déjections à tous les stades de dessiccation au petit matin et doivent être relevés au plus tard 24 heures plus tard . Les insectes retenus par le tamis sont renversés sur une toile et versés dans un flacon de chasse . Un léger lavage suffit ensuite à les rendre parfaits la collection.

d — Piégeage aux peaux de mammifères morts R.A.R.E. T. III (1) : 5. (J. Leplat)

 

C’est un piégeage facile à réaliser à la condition de disposer d’ un jardin tranquille et relativement isolé et surtout peu visité des chats.

Dans un coin relativement ombragé, on pose sur le sol garni de 4 à 5 cm de sable fin une peau d’animal fraîchement dépouillé (Lapin par exemple) coupée en deux moitiés égales, l’une côté peau sur le sol l’autre côté poils.

            Au fil des jours il suffit de récolter les différents insectes qui viennent s’y réfugier en ayant soin de maintenir les deux morceaux de peau humides sans excès.

            Les insectes les plus courants dans ce genre de pièges sont les Trogides, les nécrophores et les Staphylinides. On trouvera également des Aphodiines, des Ténébrionides et quelques Carabides profitant de la nourriture ou des larves qui vivent à cet abri.

            C’est dans l’ensemble une population très diversifiée composée d’insectes peu courants et à ce titre très intéressants pour l’entomologiste.

 

J — Le piégeage aux fagots (R.A.R.E. T. II (3), 1993) par Jacques Leplat

 

Cette chasse très particulière doit se préparer en hiver, elle est surtout intéressante pour les petites espèces de Cerambycidae et de Buprestidae difficiles à trouver dans la nature.

Le principe en est simple, il consiste à tromper les femelles des espèces recherchées en leur proposant des branchettes pour y déposer leur ponte.

Tout d’abord il est important de préparer l’opération avec soin: dans un premier temps en fouillant la documentation pour connaître les espèces susceptibles d’être dans le secteur prospecté, puis de sélectionner les espèces d’arbres sur lesquels on va travailler, enfin en notant les périodes d’apparition et de ponte le cas échéant.

Pendant la période précédente on fera une reconnaissance dans le secteur retenu pour vérifier l’existence des essences intéressées et on repèrera l’emplacement des arbres sur lesquels on accrochera les fagots.

Dans les semaines précédant l’apparition des insectes on retournera sur le site pour fabriquer les fagots constitués d’une dizaine de branchettes d’environ 20 cm de long et de 10 à 15 mm de diamètre, attachées ensemble par un fil de fer suffisamment robuste pour résister au vent ; une fois les fagots constitués on les accrochera dans l’arbre d’où ils ont été coupés.

L’emplacement le meilleur sera recherché en posant ces fagots à diverses orientations et hauteurs, en général les insectes recherchent plutôt les secteurs ensoleillés et bien dégagés mais ceci n’est pas absolu tant s’en faut.

On recueillera les fagots dans les deux mois suivant l’apparition des insectes et il ne restera plus qu’à attendre l’année suivante en mettant les branchettes dans des récipients aérés et en humidifiant légèrement le bois de temps en temps. A. Villiers utilisait de grands flacons en verre à large goulot fermés d’une étamine. La circulation de l’air est importante sinon les branchettes se recouvrent très vite de moisissures empêchant tout développement des insectes.

A titre d’exemples :

Oplosia fennica Paycull ( Coléoptère Cerambycidae )

Villiers indique que l’insecte affectionne les branches mortes ou dépérissantes de Tilleul ( entre autres essences ) et que les adultes apparaissent en juin/juillet. Elle est rare en France mais signalée de nombreux secteurs de la moitié sud.

Anthaxia manca Linné ( Coléoptère Buprestidae )

Schaefer indique que la larve se développe sous l’écorce de branches d’ormeaux dépérissantes ou coupées, l’adulte est visible fin mars début avril à fin juillet.

Cette méthode de piégeage n’est pas applicable à toutes les espèces mais uniquement à celles dont les larves vivent dans les branchettes jusqu’à leur émergence. Par contre elle intéresse un bon nombre de petites espèces qui sont en général bien difficile à capturer.

Pièges aériens

e — les pièges à Cétoines et Cerambycidés R.A.R.E. Tome II (1) 1993 : 8-9 (J. Leplat).

Ce piégeage concerne essentiellement les cétonidés et les longicornes parmi les coléoptères ainsi qu’un grand nombre de vespidés. Il a l’inconvénient d’attirer un certain nombre de lépidoptères (surtout des noctuelles) qui sont pratiquement irrécupérables car noyés et frottés.

Le piège est constitué d’un récipient cylindrique capable de contenir le liquide d’appel et d’empêcher tant que faire se peut les insectes qui y sont entrés de s’en échapper.

Les bouteilles de plastique sont les éléments les plus commodes pour les réaliser.

Le piège le plus facile à réaliser consiste à prendre une de ces bouteilles, à la couper au départ du cône et près du goulot afin d’obtenir les deux parties du piège (voir schéma n° 1). L’entonnoir est coincé à force et un fil de fer fixé en deux trous pratiqués au travers du réservoir et de l’entonnoir servira à suspendre le piège.

L’inconvénient de ce piège est de le transformer en hygromètre dès qu’il pleut.

Certains collègues ont amélioré le modèle en perçant des trous de petit diamètre au niveau du liquide afin d’obliger l’eau de pluie à s’écouler, mais le liquide de piégeage se dilue et devient moins attractif.

Un autre piège consiste à prendre la bouteille et à percer deux trous de 5 cm de diamètre environ aussitôt après la partie conique et à conserver le bouchon. Un fil de fer serré autour du goulot permet d’accrocher le piège (voir schéma n° 2).

L’inconvénient de ce piège est de permettre aux insectes de ressortir et aussi d’offrir des ouvertures dans un plan vertical, il a l’avantage d’éviter que la pluie y pénètre. La combinaison des deux pièges nous a amené à utiliser un piège plus efficace fabriqué avec deux bouteilles de même modèle : on effectue dans la partie cylindrique haute une ouverture rectangulaire de 5 cm de hauteur sur la moitié du diamètre et on introduit par cette ouverture un cône provenant de la seconde bouteille que l’on coince à force juste en dessous de l’ouverture. L’accrochage se fait par un fil de fer serré sous le goulot.

La mise en place de ces pièges est un moment délicat, en effet la plupart des insectes à capturer volent au plus haut des arbres et il faut donc mettre le piège à leur portée. Deux méthodes sont utilisées : le fil nylon ou la ” canne à pêche “.

Le bout du fil nylon est accroché à une pierre que l’on lance vers une branche haute ou qu’on projette avec une fronde ou un arc et une flèche. Lorsque le fil est posé sur la branche souhaitée et que la flèche ou la pierre sont retombés à terre on accroche le piège à un bout du fil et on le fait monter après avoir mis le liquide d’appel. Le piège est maintenu en place en nouant le fil nylon (ne pas oublier de garder la longueur nécessaire à la descente du piège) au tronc ou à une branche. L’inconvénient de cette méthode est qu’elle facilite la visite des pièges.

La méthode de la ” canne à pêche ” consiste à se munir d’une canne à pêche télescopique très longue, en fibre de carbone ou matériaux équivalent, d’en supprimer le scion terminal et de la remplacer par une petite fourche que l’on fixera solidement au plus petit élément. Il ne reste plus qu’à monter le piège avec cette canne à sa plus grande hauteur et de venir le rechercher ensuite avec le même outil.

 

Le produit d’appel peut être soit un liquide, vin ou bière, additionné de sel pour assurer la conservation des insectes et du produit d’appel, et de sucre pour faciliter une fermentation qui augmente l’attrait du piège, soit de fruits avancés et fermentés avec de la bière et du sucre : pêches, abricots, poires et bananes donnent de bons résultats.

 

Les pièges sont pendus de préférence à des arbres isolés, en bordure de clairière, de route ou de lisière, les expositions les meilleures sont du SW au SE bien que des pièges exposés au nord aient donnés d’excellents résultats.

Ces pièges aériens sont très exposés au vent et au soleil aussi convient-il de les relever dans les 15 jours suivants la mise en place sous peine de retrouver les insectes desséchés dans une croûte de sel, de sucre, liquide évaporé. Les pièges à fruits fermentés sont à relever encore plus rapidement pour éviter la détérioration des insectes.

Lors de la visite des pièges il convient comme pour les pièges au sol de placer les insectes capturés dans un récipient contenant de l’eau et un détergent (Mir) additionnée d’un peu d’éther acétique car certains insectes ne sont qu’endormis. Il suffira ensuite de laver les insectes à plusieurs eaux, de les égoutter et de les stocker dans de la sciure de bois additionnée d’un peu d’éther acétique.

f — Piégeage des insectes cavernicoles en dehors des gouffres  R.A.R.E. T. III (2) : 20-21, 1994 par Jacques Leplat.

 

Les insectes cavernicoles sont une branche de l’entomologie qui suppose, en dehors d’une connaissance particulière du milieu et de ses habitants, des qualités physiques et mentales ainsi qu’une organisation matérielle non négligeable pour capturer des insectes dans les cavités naturelles ou les mines abandonnées.

N’étant plus d’âge à pratiquer la spéléologie et, pourquoi le cacher, sérieusement claustrophobe, j’ai découvert avec joie une façon de participer au développement de cette branche de l’entomologie sans en avoir les inconvénients.

Il y a de cela quelques années un collègue m’a adressé une communication de MA4. C. Juberthei et B. Delay du Laboratoire sous-terrain du CNRS de Moulis (09), présenté par ces derniers au 8e Congrès International de Spéléologie de Bowlingbreen (USA) en 1981 . L’objet de cette communication est de faire connaître l’existence de nombreux insectes cavernicoles pratiquement sous nos pieds dans les zones qui sont appelées “milieux sous-terrain superficiel”. Ils ont en effet découvert que dans de nombreux endroits les roches sont fortement fissurées, qu’il s’agisse de granite, de schiste et même de calcaire, que ces fissures communiquent entre elles Et abritent une faune de type cavernicole. Les zones étudiées étaient les Pyrénées Centrales, les Alpes et les Carpathes.

Pour connaître cette faune il suffit de parvenir au “milieu sous-terrain superficiel” sous l’humus et le sol compact, et d’y déposer un piège. Celui-ci est composé d’un récipient cylindrique de 10 cm environ de hauteur et de 6 à 8 cm de diamètre. Il est garni d’eau additionnée de sel et éventuellement appâté dans sa partie supérieure avec une croûte de fromage ou une crevette.

‘Une fois le piège en place, il est recouvert de pierres permettant le passage des insectes puis d’une couche de terre compactée fermant hermétiquement le trou afin d’éviter l’intrusion d’insectes extérieurs.

Ces pièges sont visités deux fois par mois et peuvent être laissés en place pendant de longues périodes. Il est en effet apparu que la température du milieu est toujours supérieure à 10°C et n’excède pas 20°C pour les pièges installés dans nos régions à une altitude variant de 400 à 1000 m.

Les dessins joints donnent un certain nombre d’indications. La figure 1 donne l’allure générale du sol dans les secteurs intéressant, Cl est 1 couche qui nous intéresse et au contact de laquelle il convient de piéger. La figure 2 montre l’installation des pièges sur des terrains faiblement pentus ou en talus.

Aucune étude n’a été entreprise à ma connaissance dans les Pyrénées Orientales mais chacun d’entre nous a eu l’occasion de remarquer des zones importantes de fracturation en surface pour conclure que dans le voisinage de ces secteurs il doit être possible de procéder à de telles recherches.

Parmi les insectes cités dans cette communication il faut signaler des Coléoptères tels Speonomus hydrophilus, trois espèces d’Aphaenops, des Diplopodes du genre Typhloblaniulus ainsi que des Collemboles.

3/ Pièges à Papillons

b — les pièges à Papillons de jour

c — les pièges à Papillons de nuit

Fabrication d’un piège lumineux automatique R.A.R.E. T. VII (1) Par le Dr Charles TAVOILLOT

 

Depuis fort longtemps, plus de 40 ans, j’ai utilisé des pièges fixes pour la capture des nocturnes. Au début ces pièges, placés dans le jardin fonctionnaient sur le secteur avec une lampe à vapeur de mercure de 150 Watts. Par la suite je les ai remplacées par des tubes à lumière noire ou bleue,18 watts, sur réglette 220 volts.

Ils m’ont permis de capturer de très nombreuses espèces et parfois même quelques raretés, ce qui a constitué une base non négligeable de ma collection. Mais il est certain que ces pièges fixes ne peuvent avoir grande ambition puisqu’on ne prospecte qu’une zone très réduite et habituellement peu favorable. Ils ont toutefois l’avantage de pouvoir entretenir une activité entomologique permanente.

Les pièges portables ont un intérêt bien plus considérable. Ils sont très efficaces et peuvent être mis en sus dans un biotope favorable sans la contrainte d’être présent.

Un piège portable doit répondre à plusieurs critères : outre son efficacité il doit pouvoir être transporté sans problème jusqu’au biotope choisi à quelques centaines de mètres de la voiture. Il doit aussi respecter la faune et donc ne pas comporter de système « tueur ».

Le but de cet article est de donner toute précision pour la fabrication du modèle de piège que j’utilise avec satisfaction.

 

PRINCIPE GENERAL

 

Ce piège (photo N° 1), cubique, est constitué d’un cadre léger en bois dont les quatre faces sont habillées d’une moustiquaire suffisamment transparente pour laisser passer les rayons attractifs d’un tube lumineux alimenté par une batterie. Ce piège, démontable, s’assemble très rapidement et entre dans une mallette de transport (photo N° 2).

Attirés par la lumière, les papillons buttent sur la moustiquaire à laquelle ils s’agrippent puis, leur propension à monter fait qu’ils s’engagent dans une des chicanes et ils se retrouvent à l’intérieur du piège où l’on aura disposé une pile de “cartons à oeufs”. Ces derniers constituent d’innombrables recoins permettant aux papillons de se cacher, ce qui limite leur activité.

Lorsque le jour se lève, certains papillons, essentiellement les Géomètres, retrouvent une activité et essaient de quitter le piège attirés par la lumière du jour. Mais la plupart du temps ils ne retrouveront pas le chemin de la sortie.

 

FABRICATION DU PIEGE

 

1°/ Confection des cadres

  1. a) On confectionnera quatre cadres carrés de 52 cm de côté (dimensions extérieures).

Pour cela on utilisera des “lattes rabotées” de section 14 x 30 mm. Il faudra choisir des lattes en bois “ramin” car sans défaut et veiller à ce qu’elles soient bien droites.

Ces lattes sont vendues en longueur de 2 mètres, leur section réelle étant de 13 x 28 mm.

Figure 1.   « Les cadres »

 

  1. b) On mettra en place ensuite la moustiquaire comme indiqué plus loin.
  2. c) Ces cadres seront réunis deux à deux grâce à 2 (ou 3) charnières non oxydables (laiton ou acier zingué) de 40 x 25 mm.

On aura ainsi obtenu deux éléments repliables qui, lors du montage sur le terrain, seront ouverts à 90° et disposés verticalement puis solidarisés l’un à l’autre par un système simple (voir plus loin).

Ce cadre sera posé sur le “socle” dans lequel il s’encastrera. On aménagera alors son intérieur, puis on mettra en place le “toit”. La batterie sera placée sur cet ensemble lui donnant une bonne stabilité.

“Socle” et “toit” constituent les deux éléments de la “valise” dont nous donnons ci-dessous les détails de fabrication.

 

2°/ Fabrication de la “valise”

 

Cette valise est destinée à contenir les quatre façades précédemment fabriquées ainsi que le (ou les) tubes lumineux.

 

Elle est composée de deux parties qui serviront de “socle” et de “toit” au piège. On les fabriquera avec du contre-plaqué “marine” de 10 mm d’épaisseur.

 

Découper les panneaux suivants :

– pour le toit : 67 x 55,5

– pour le fond du socle : 65 x 53,5

– pour les côtés du socle : 55 x 8,5 (deux   fois) et 65 x 8,5 (deux fois)

 

Les quatre côtés du socle seront assemblés de telle sorte que l’ensemble mesure exté-rieurement 67 x 55,5 cm et le fond “f” sera placé de telle sorte que la hauteur interne soit de 6,5 cm.

 

 

Figure 2.  « Le socle ».

 

L’espace intérieur aura donc 65 x 53,5 x 6,5 cm. Cette manière de procéder fera que, ce socle étant retourné, il présentera tout autour un rebord de 1 cm dans lequel s’encastreront trois des quatre façades du piège lui donnant ainsi une bonne stabilité.

Afin que cette cavité puisse se drainer en cas de pluie on pratiquera avec une mèche à bois plusieurs orifices d’écoulement « o ». (voir figure 3)

 

 

Figure 3.  

 

La valise étant terminée il restera à la peindre, à mettre une poignée de portage et à placer un système de fermeture entre le socle et le toit. Son poids total avec les deux tubes lumineux est d’environ 6 Kg.

 

3°) Mise en place de la moustiquaire avec confection des “chicanes de pénétration”

 

La description de cette fabrication est difficile; aussi on se reportera aux divers schémas et d’abord à celui (figure 5) qui montre une coupe d’une des façades du piège et qui fait comprendre le mécanisme de pénétration : attiré par la lumière, l’insecte bute sur la moustiquaire, puis il monte et s’engage dans une des deux chicanes “A” ou “B” et il pénètre à l’intérieur.

La position des deux chicanes n’a, bien sûr, rien d’impératif.

Si je donne des dimensions c’est pour faciliter le travail de celui qui se lancera dans cette fabrication.

 

Pour chacune des faces on découpera 3 morceaux de moustiquaire. Ces morceaux auront tous 60 cm de long afin de couvrir sans problème les 52 cm de large d’un cadre; le surplus sera coupé à la fin du montage. La hauteur respective de ces trois fragments “a”, “b” et “c” sera de 27cm, 25cm, l5cm.

On commencera par mettre en place le fragment inférieur “a” en faisant en sorte que la partie supérieure amorce la chicane de pénétration “A”. On placera ensuite le fragment du milieu “b” qui chevauchera le précédent sur 7,5 cm laissant entre eux l’espace de pénétration. On donnera à la partie supérieure de ce fragment le même mouvement qu’au précédent afin d’amorcer la chicane supérieure “B”. On mettra enfin en place le fragment supérieur “C” sans problème puisque cette partie est plane.

Il faut faire en sorte que le tissu de la moustiquaire soit le mieux tendu possible. La colle utilisée ne devra pas être hydrosoluble sinon la rosée du matin la ferait dissoudre. On s’aidera également d’agrafes.

Les deux chicanes de pénétration laissent donc un espace théorique de 1,3 cm (l’épaisseur d’une latte) pour le passage des papillons. Mais, en pratique, la tension de la moustiquaire n’étant jamais parfaite cet espace sera inégal. Il va falloir l’améliorer et le régulariser en mettant en place des parallélépipèdes de mousse (2 par largeur) de 10 x 2 x 2 cm qui maintiendront correctement ouverts ces orifices. Cette mousse sera maintenue en place par un fil Nylon transfixant.

On s’apercevra à l’usage que ces orifices, pourtant étroits, autorisent l’entrée même de très gros papillons comme un Grand Paon de nuit ou un Sphinx tête de mort qui s’y glissent sans problème.

 

4°) Matériel complémentaire

– l0 cartons à oeufs (dimensions 30 x 30 x 5 cm )

– un interrupteur crépusculaire (voir plus loin) ou une minuterie

– un “occulteur”, morceau de tissu très opaque à la lumière (ce tissu est utilisé pour doubler les rideaux) de 50 x 50 cm environ.

Cet occulteur sera très utile lors de la mise en place du piège éclairé par le soleil couchant : on recouvrira l’interrupteur crépusculaire avec
ce tissu, ce qui permettra de vérifier que la source lumineuse s’éclaire bien.

– un thermomètre mini-maxi

– sac poubelle ( voir plus loin)

Pour la récolte une bonne demi-douzaine de flacons à tuer dont un grand modèle de stockage

– petits tubes pour conserver les « micros ».

– pinces souples et papillotes

– un carré de mousse épaisse sera bienvenue pour soulager les genoux lors d’une récolte prolongée.

 

A la maison :

– chargeur d’accus

– eau distillée

– un “pèse-accu” pour vérifier la charge

 

5°) La source lumineuse

 

On utilisera un tube néon à rayonnement attractif fonctionnant sur 12 volts grâce à un mécanisme spécial. Les commerces en entomologie proposent ces tubes en 8, 15 et 18 watts soit en lumière “superactinique” soit en lumière “noire”.

J’ai finalement adopté le tube 8 watts (figure 6) qui m’a paru aussi attractif que le 18 watts et j’ai pris l’habitude d’utiliser un montage en parallèle comportant un tube 8 watts superactinique et un tube 8 watts lumière noire. Mais je ne saurais affirmer, même après un usage prolongé, que cette association soit bien plus efficace qu’un seul tube.

A noter que ces éclairages sont généralement vendus avec un cylindre plastique protecteur. Dans le montage que j’ai réalisé (figure 6) le cylindre protecteur, qui peut arrêter une partie du rayonnement, a été supprimé.

 

 

 

6°/ L’interrupteur crépusculaire

 

L’interrupteur crépusculaire sans être indispensable est très utile. Il permet d’économiser au maximum la source d’énergie puisque la lumière ne s’allumera qu’au crépuscule pour s’éteindre automatiquement à l’aurore.

J’ai eu l’occasion d’en fabriquer plusieurs, qui m’ont donné toute satisfaction, à partir d’un schéma de montage qui  m’avait été fourni et qui

est représenté sur la figure N° 7. On pourra l’installer dans une boîte de dérivation étanche de 11 x 11 x 6cm visible sur la photo N°

Pour ceux qui ne seraient pas bricoleurs, je signale que, dans le rayon automobile des grandes surfaces, a été mis en vente un “système d’allumage automatique des phares” (pour un prix de 160 F) qui pouvait facilement être adapté.

 

7°) Mise en place du piège

 

Pour la mise en place du piège on aura donc à transporter :

la batterie (10 Kg ou 2 Kg si batterie moto)

la valise piège

les cartons à oeufs, l’interrupteur crépusculaire et quelques accessoires : tissu occulteur, thermomètre etc..

Le matin on devra, en plus, emporter le matériel nécessaire à la récolte.

Tout cela se transporte sans difficulté en un seul voyage sur 200 à 300 mètres : la valise dans une main, la batterie dans l’autre, le reste dans un sac à dos.

A l’endroit choisi on posera le socle, retourné, puis on mettra en place les deux moitiés du cadre qui s’encastreront dans les rebords du socle. Il est souhaitable de solidariser les deux parties du cadre grâce à un système simple : par exemple des clous introduits à frottement dur dans des orifices traversant deux lattes face à face (voir figure 7). 4 clous en tout suffisent.

Figure 7.

Ces clous seront attachés à un fil Nylon pour ne pas les égarer d’un jour à l’autre.

On placera ensuite les cartons à œufs : six seront disposés horizontalement l’un sur l’autre avec un certain décalage afin qu’ils ne s’encastrent pas l’un dans l’autre. Les quatre derniers seront placés verticalement autour de la pile des six précédents. Il est recommandé de mettre quelques pierres sur le carton supérieur pour stabiliser l’ensemble en cas de vent.

La source lumineuse sera alors installée la suspendant avec un système simple ad hoc.

On posera le “toit” puis la batterie qui stabilisera l’ensemble.

L’interrupteur crépusculaire sera branché et on fera un essai de bon fonctionnement avec le tissu occulteur.

Il est souhaitable de couvrir la batterie avec un sac poubelle car cela fait plus discret et constitue une protection par temps de pluie.

Une notice informant les curieux de passage peut être ajoutée à la fois pour les rassurer et les inciter à respecter cet “appareil destiné à l’étude scientifique des insectes nocturnes.”

Cette mise en place est faite en quelques minutes dés qu’on en a un peu l’habitude.

 

8°) Choix du site

 

Le piège sera placé autant que possible sur une butte qui lui permettra de dominer le site choisi. Ce qui est important c’est de faire en sorte que le soleil levant ne vienne pas frapper le piège. En effet, la plupart des Géomètres se mettent en activité dés que le soleil les touche ce qui gêne et compromet leur récolte.

Il faut donc préférer dans la mesure du possible les pentes qui regardent l’ouest. Sinon il faut placer le piège à “l’ombre” d’un obstacle : mur, arbre afin qu’il soit à l’abri des rayons du soleil levant.

 

9°) Récolte

 

On a avantage pour de multiples raisons, à venir récolter le matin sans trop attendre, comme dit plus haut et autant que possible avant que les rayons du soleil ne viennent toucher le piège ; sinon on risque de perdre un certain nombre de Géomètres ou de micros.

En raison du grand nombre de spécimens attirés par ces pièges (parfois plusieurs centaines !), il faudra être muni d’un nombre important de flacons à tuer. Personnellement j’utilise une demi-douzaine de flacons à cyanure que je confectionne. Quand plusieurs sont occupés, je reviens au premier pour extraire le papillon qui est suffisamment engourdi pour le sortir sans risque et l’examiner. Si on estime l’exemplaire sans intérêt particulier on peut le relâcher et il ne tardera pas à se réveiller. Si on veut le conserver, on lui redresse éventuellement les ailes, on le met en papillote qui sera placée dans un grand flacon à cyanure de stockage. Dans ce dernier sont disposées des cloisons permettant de placer les papillotes verticalement ce qui évite les écrasements et protège les franges.

En pratique, en arrivant, on commencera à faire prudemment le tour du piège et on récoltera les individus qui sont posés sur ses flancs. Ensuite, on essaiera de repérer les espèces intéressantes qui sont à l’intérieur afin de les récolter en premier. Pour cela il va falloir enlever le toit. Cette opération sera faite avec douceur mais cela ne suffira pas toujours et la plupart du temps il faudra se résoudre à perdre quelques géomètres qui vont s’envoler. Toutefois si on a prévu d’avoir le filet à portée de main on pourra récupérer une espèce jugée intéressante. Des collègues ont imaginé des pièges avec ouverture sur le côté ou avec un couvercle en forme de toit, ces dispositifs évitant les évasions.

Le toit enlevé, on commencera par capturer, au flacon, les Géomètres les plus intéressantes. Cette capture ne pose généralement pas de problème lorsque le papillon est posé sur une des parois verticales ; par contre pour les exemplaires qui sont nichés dans les alvéoles des cartons à oeufs on devra procéder avec prudence. La plupart des noctuelles restent immobiles et font “le mort” lorsque on les touche. Ce qui fait qu’en pratique on pourra les saisir grâce à une bonne pince souple par une patte et prestement les mettre dans un flacon préalablement ouvert. Il n’y a pratiquement pas de perte. Par contre la plupart des Géomètres, surtout si il y a du soleil, ont tendance à s’envoler brusquement dés qu’on les approche. La méthode précédente ne peut être utilisée. Aussi après divers tâtonnements j’ai fabriqué un petit instrument très commode que j’ai appelé la “seringue à Géomètre”.

 

10°) La “seringue à géomètre” (fig. 8)

 

Avec du Rhodoïd transparent et souple on confectionne un cylindre de 15 à 20 cm de long et de 2 à 3 cm de diamètre. L’une de ses extrémités sera habillée par une couronne de poils souples de 1,5 à 2 cm de long. Pour cela on utilisera les poils d’un vieux pinceau qui seront fixés par encollage. Enfin une boule de coton sera introduite à frottement dur dans l’autre extrémité.

On confectionnera ainsi plusieurs “se-ringues” de différents calibres ( 1,5 – 2,5 – et 4 cm de diamètre) qu’on choisira en fonction de la taille du papillon à capturer. La seringue à Géomètre est prête à fonctionner : on l’approchera avec précaution du spécimen choisi qu’on coiffera avec la couronne souple. Le papillon va alors “monter” dans la seringue qu’on obturera prestement avec la main gauche pour l’emprisonner. La seringue sera alors introduite dans un flacon à cyanure, couronne vers le bas.

La Géomètre va refuser d’y pénétrer en raison de sa propension à toujours monter. En la poussant à l’aide d’une baguette, la boule de coton va alors jouer le rôle du piston de la seringue refoulant la Géomètre récalcitrante dans le flacon.

Le tour de main est vite acquis et grâce à ce petit instrument les pertes seront réduites au maximum.

 

CONCLUSION

 

L’utilisation de ce type de piège portable m’a permis d’en apprécier la grande efficacité. Aussi sentira-t’on la nécessité d’en construire un deuxième voire un troisième qui, placés à quelques distances l’un de l’autre permettront de rentabiliser une sortie en explorant plusieurs biotopes, voisins mais différents.

En outre ce piège respecte la faune ce qui doit être le souci constant de tout entomologiste. En effet il permet d’exercer un choix des exemplaires que l’on veut conserver et la très grande majorité des papillons captifs pourront être relâchés sans dommage.

 

 

(*) Villa « Roca Malva » 20, av. du Dr. Bouix

F – 66110 Amélie-les-Bains

 

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Piège en « lampion ».   Extrait de R.A.R.E. T. VII (3), R. Mazel.

        L’allure générale évoque le dispositif suspendu qualifié de modèle intermédiaire ci-dessus (voir article revue) mais il n’y a pas d’armature en bois. Seuls deux cadres en fil de fer fort, l’un en haut, l’autre en bas supportent un voilage et quatre cordes directement cousues sur le fil de fer. Le fond peut être constitué d’une toile plus résistante. Le reste de la construction, système d’ouverture, entrées, suspension, etc, sont semblables à ceux décrits précédemment. Le tout se plie en accordéon totalement à plat sans se démonter.

L’esthétique et la recherche d’un moindre encombrement ont conduit à un modèle cylindrique qui pose le problème classique de l’intersection du cylindre par un plan plus ou moins incliné de manière à définir la forme à donner aux chicanes d’entrée… Une articulation aménagée selon un diamètre des deux cercles métalliques réduit sensiblement l’encombrement par pliage.

Parvenu à ce stade d’expérimentation, partant à vrai dire dans tous les sens, et surtout enrichi de nombreuses observations de terrain, j’ai pris conscience de l’inutilité de quantité de dispositifs : l’entrée des papillons s’effectue très bien par une simple fente qu’il suffit de prolonger, par pliage, un peu à l’intérieur du piège pour éviter les sorties ; les bandes rigides n’apportent rien de plus car les papillons écartent aisément le tulle pour entrer.

Les fermetures éclair verticales se trouvent avantageusement remplacées par simple superposition, sur environ 12 cm, des bords de deux voiles de nylon et l’on peut glisser les mains par ces fentes pour accéder à n’importe quel point de la cage.

Le fond du « lampion » étant tenu par quatre ficelles rattachées au cercle supérieur, il suffit de coudre le tissu en haut et de le fixer en bas à l’aide de quelques pinces à linge. Il est ainsi extrêmement facile d’intervenir à l’intérieur et d’en vider totalement le contenu.

La section circulaire n’est pas déterminante et ne facilite d’ailleurs pas l’exploration intérieure ; il est plus avantageux de disposer de deux surfaces planes séparées par une faible épaisseur, ce qui oriente vers une section en rectangle curviligne ou en ovale aplati !

De plus, les nylons blancs paraissent très attractifs du fait qu’ils s’éclairent fortement en « lumière noire » mais les teintes sombres facilitent l’observation : un panneau blanc, derrière, peut parfaitement emboîter latéralement un panneau noir devant…

La synthèse conduit à la construction des figures 16 et 17.

Il est amusant de s’arrêter un instant sur l’évolution qui se dégage de l’ensemble des montages proposés : à partir d’un modèle extrinsèque, la tente, l’adaptation à une fonction spécifique s’est faite en conservant la forme, l’architecture, les ouvertures à glissière… Puis une adéquation de plus en plus fine aux impératifs et expériences de terrain a induit la réalisation d’un montage fonctionnel, affranchi de ses origines et caractérisé par sa logique propre. Le génie serait-il la faculté de concevoir d’emblée un tel produit ?

V — Aménagements intérieurs.

1 — Source lumineuse.

J’utilise un tube de 8 Watts dans le proche ultra-violet, dit à « lumière noire », alimenté par une batterie en 12 Volts. Le support et dispositif d’allumage tu tube peuvent provenir des « baladeuses » de garage dont il suffit de remplacer le tube « lumière blanche » de même ampérage. Laisser l’ensemble le plus ouvert et aéré possible. Les marchands d’accessoires et d’équipements pour caravanes, mobil-home, etc, proposent des réglettes 8 Watts et 12 Volts de bonne qualité. Il est bon, ici aussi, de déshabiller, voire »désosser », le montage d’origine. Adapter simultanément une feuille de plastique, dorsalement, contre la pluie et prévoir la suspension. (au passage : il existe aussi des réglettes et tubes 13 Watts en lumière blanche qui font merveille lors des chasses de nuit à la lumière actinique pour nos yeux évidemment et non ceux des Lépidoptères).

Pour le dispositif automatique d’allumage-extinction par cellule photo-électrique, voir l’article de Charles Tavoillot. Il y a quelques années, des appareils d’allumage automatique des phares d’automobiles étaient vendus dans les magasins spécialisés… ils semblent malheureusement avoir disparu !

2 — Caches et abris.

Faire provision des incontournables cartons à oeufs et les découper en ensemble de 2 alvéoles, au maximum 4, pour tapisser généreusement le fond des cages, en vrac. Quelques heures plus tard ou le lendemain, une partie des « Mikado » improvisée permet d’explorer aisément toutes les cachettes en sortant un à un les cartons découpés.

3 — Protection contre la pluie.

Les clichés radiographiques font merveille ! Un rectangle incisé sur la moitié d’une de ses médianes se transforme en cône sur le fil de suspension des tubes en faisant légèrement chevaucher les bords coupés. Fixer à l’aide d’une bande adhésive préparée à la bonne longueur et laissée collée en attente, à plat sur le rhodoïd. La même protection peut-être placée sur le dessus des pièges suspendus. Pour les constructions en tente, il vaut mieux placer une feuille plastique assez réduite à l’intérieur de la cage pour éviter que les insectes ne se glissent entre elle et le toit. Cependant j’ai expérimenté une protection plus large, contre les orages de montagne, en tendant un double-toit transparent à l’aide de « sardines » et de petits tendeurs élastiques par dessus la cage au sol. Le matériel au sol est aisément protégé par de simples sacs étanches. L’humidité suffit à gonfler les montants de bois qui ne sortent plus de leur logement… Peintures ou vernis améliorent la chose mais il est bon de prévoir les emboîtements à frottement doux !

VI — Exploitation.

La vocation de tous les dispositifs décrits ici est de retenir prisonniers des papillons, et d’autres Insectes, pendant quelques heures de manière à pouvoir les libérer après contrôle de leur identité et opérations comptables diverses. C’est aussi l’occasion de photographier nombre d’individus vivants, inaccessibles autrement. Certes des prélèvements sont nécessaires, sélectifs dans le cadre d’études précises, plus éclectiques pour les identifications au gré des incompétences de chacun ou destinés à fournir des « exemplaires de référence » mais combien ? Mon propos n’est pas de verser dans la flagornerie écologique mais la raréfaction faunistique est une réalité à laquelle il paraît nécessaire d’ajuster les comportements même s’ils demeurent dérisoires par rapport à d’autres causes de destruction. On peut toujours épargner les femelles…

Pour certaines études éthologiques en particulier, il est possible de coupler deux pièges, de préférence non à vue l’un de l’autre, à l’aide d’un dispositif tel qu’il coupe l’alimentation de l’un au moment où il établit celle de l’autre. Des programmateurs horaires mécaniques utilisés dans certains modèles de chaudières mixtes accomplissent cette fonction… (1). Un tel dispositif doit permettre d’établir avec précision les périodes de vol de différentes espèces ou de chaque sexe à l’intérieur d’une même espèce.

Toutes les techniques rapportées ici ne s’appliquent qu’aux Lépidoptères nocturnes à phototactisme positif. Rien n’empêche cependant de remplacer le tube lumineux par une capsule de phéromones. Mieux, les combinaisons à un seul appât attracteur ou les deux ensemble pourraient permettre d’explorer la sensibilité de diverses espèces et conduire à des résultats inattendus. Je n’ai pas (encore) expérimenté dans ce domaine.

VII — Conclusions.

Toutes les constructions qui ont été présentées sont fonctionnelles mais non équivalentes pour satisfaire tel ou tel besoin dans des circonstances données. Les choix, outre les goûts de chacun, peuvent aussi s’effectuer selon la qualité privilégiée, résistance, légèreté, encombrement, rapidité de mise en oeuvre, etc. Les emplacements et les types de faune étudiés doivent être également pris en compte…

L’expérience aidant, les techniques évolueront certainement et nombre d’astuces ou résultats mériteront

d’être rapportés ici, faut-il écrire le mot fin ?

 

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d — les phéromones

Les phéromones sont des hormones très puissantes que les femelles secrètent afin d’attirer les males.

La fabrication de phéromones artificielles a été entreprise afin de contrôler les insectes nuisibles aux cultures agricoles.

Elles sont utilisées principalement pour les Lépidoptères, en particulier ceux des familles des Tordeuses et des Sésies.

 

Vous pouvez commander des phéromones pour les Lépidoptères à l’adresse suivante :

 

Research Institute for Plant Protection (IPO-DLO)

Binnenhaven, 5

PO Box 9060  NL-6700 GW Wageningen

 

E-mail : info@ipo.dlo.nl

Internet : www.ipo.dlo.nl

 

 

 

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La recherche et l’élevage des larves

Ceci est la réponse à la question.

 

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La nomenclature

Ceci est la réponse à la question.

 

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Fabrication d’une boîte de collection

A l’age de quinze ans j’avais déjà quelques problèmes pour ranger les insectes variés que je capturais dans les environs de la propriété agricole de mes parents. Mon argent de poche ne suffisant pas à l’achat de cartons à insectes je décidais d’en entreprendre la fabrication.

Je présente ici un modèle qui me donne entière satisfaction et qui répond aux critères suivants : dimensions standard (40 x 50 x 5,53cm), esthétique réussie, étanchéité aux parasites, faible coût. (moins de 50 F)

Pour des raisons de coût et de productivité je recommande de fabriquer les boîtes en série.

 

Outils nécessaires :

 

n    scie sauteuse

n    marteau

n    mètre

n    crayon

n    pinces à linge

n    papier “ émeri ”

n    cutter

n    ciseaux

 

Matériel :

 

— faire découper des plaques de contreplaqué (épaisseur 3 mm) de dimensions 0,40 x 0,50m. Il est moins cher d’acheter une plaque entière et d’en demander la découpe.

 

— plaques d’Emalène. Pour ma part j’emploie des plaques de Depron (6 mm d’épaisseur) qui est un isolant mural de couleur blanche à acheter dans un magasin de bricolage (à Perpignan Leroy Merlin). Le Depron est proposé par 2 plaques de 0,80 x 1,245m.

 

— tasseaux de bois de 2 m x 28 mm x 5 mm et de 2 m x 18 mm x 5 mm.

 

— vitres “ sous-verres ” (épaisseur 2 mm) de dimensions 0,40 x 0,50 m. Se renseigner auprès de différentes miroiteries les prix variant du simple au double !

 

— papier adhésif de type Vénilia.

 

— carton blanc épais bristol de 135 g/m2

 

— colle à bois

 

— pointes de 12 mm environ.

 

Fig. 1. —  Présentation de la boîte avant pose du Depron et habillage.

 

Fabrication d’une boîte de 40 x 50 cm :

 

— à la scie sauteuse couper les tasseaux afin d’obtenir :

2 baguettes de 40 cm x 28 mm

2 baguettes de 49 cm x 28 mm

2 baguettes de 40 cm x 18 mm

2 baguettes de 49 cm x 18 mm

— clouer les baguettes de 28 mm pour le fond

— clouer le contreplaqué (40 x 50 cm) sur les baguettes assemblées

— coller à la colle à bois à l’intérieur 2 lames de bristol de 39 x 4,5 cm pour le petit côté et de 49 x 4,5 cm pour le grand côté. Ajuster la dimension du bristol avant collage en le recoupant avec de bons ciseaux.

— dans les plaques de Depron découper au cutter 8 plaques de  38,7 x 48,7 cm (prix de revient moins de 6 F la plaque). Un inconvénient à signaler : les aiguilles laissent une trace dans ce matériaux. Coller à l’aide de plots de colle à bois la plaque de Depron sur le fond. Exercer pendant deux heures une pression sur les lames de bristol à l’aide de pinces à linge.

— clouer entre elles les baguettes de 18 mm du couvercle en les positionnant par rapport au fond précédemment créé.

 

Fig. 2. — Mise en place du papier adhésif

 

— habiller l’extérieur du fond de la boîte par du papier adhésif. Commencer par les petits côtés avec des bandes de 6 cm de large qui recouvrent la baguette et le bristol et se replient en dessous du fond. Terminer par les grands côtés avec des bandes de 50 x 6 cm.

— positionner le couvercle sur le fond, poser la vitre dessus. La vitre sera maintenue par l’habillage final en papier adhésif.

 

— habillage du couvercle : comme précédemment commencer par les petits côtés avec des bandes de 5 cm de large (il faut alors enlever le couvercle pour replier le papier adhésif à l’intérieur) puis les grands côtés avec des bandes de 50 x 6 cm.

           

            J’utilise ce modèle depuis plusieurs années et je n’ai jamais constaté de pénétration de parasites. Je dépose à intervalles réguliers dans la boîte une pincée de Trioxyméthylène qui est un puissant stérilisateur que l’on peut commander en pharmacie.

            Ce produit n’attaque pas le fond des boîtes et permet d’éliminer les Poux de poussières qui s’introduisent dans la boîte lorsqu’on y range un Papillon provenant d’un étaloir infesté.

 

            Les boîtes peuvent enfin être rangées comme des tiroirs dans un meuble prévu à cet effet et que l’on peut construire aussi soi même…

 

 

 

 

 

 

 

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c — les pièges à Papillons de nuit

Fabrication d’un piège lumineux automatique R.A.R.E. T. VII (1) Par le Dr Charles TAVOILLOT

 

Depuis fort longtemps, plus de 40 ans, j’ai utilisé des pièges fixes pour la capture des nocturnes. Au début ces pièges, placés dans le jardin fonctionnaient sur le secteur avec une lampe à vapeur de mercure de 150 Watts. Par la suite je les ai remplacées par des tubes à lumière noire ou bleue,18 watts, sur réglette 220 volts.

Ils m’ont permis de capturer de très nombreuses espèces et parfois même quelques raretés, ce qui a constitué une base non négligeable de ma collection. Mais il est certain que ces pièges fixes ne peuvent avoir grande ambition puisqu’on ne prospecte qu’une zone très réduite et habituellement peu favorable. Ils ont toutefois l’avantage de pouvoir entretenir une activité entomologique permanente.

Les pièges portables ont un intérêt bien plus considérable. Ils sont très efficaces et peuvent être mis en sus dans un biotope favorable sans la contrainte d’être présent.

Un piège portable doit répondre à plusieurs critères : outre son efficacité il doit pouvoir être transporté sans problème jusqu’au biotope choisi à quelques centaines de mètres de la voiture. Il doit aussi respecter la faune et donc ne pas comporter de système « tueur ».

Le but de cet article est de donner toute précision pour la fabrication du modèle de piège que j’utilise avec satisfaction.

 

PRINCIPE GENERAL

 

Ce piège (photo N° 1), cubique, est constitué d’un cadre léger en bois dont les quatre faces sont habillées d’une moustiquaire suffisamment transparente pour laisser passer les rayons attractifs d’un tube lumineux alimenté par une batterie. Ce piège, démontable, s’assemble très rapidement et entre dans une mallette de transport (photo N° 2).

Attirés par la lumière, les papillons buttent sur la moustiquaire à laquelle ils s’agrippent puis, leur propension à monter fait qu’ils s’engagent dans une des chicanes et ils se retrouvent à l’intérieur du piège où l’on aura disposé une pile de “cartons à oeufs”. Ces derniers constituent d’innombrables recoins permettant aux papillons de se cacher, ce qui limite leur activité.

Lorsque le jour se lève, certains papillons, essentiellement les Géomètres, retrouvent une activité et essaient de quitter le piège attirés par la lumière du jour. Mais la plupart du temps ils ne retrouveront pas le chemin de la sortie.

 

FABRICATION DU PIEGE

 

1°/ Confection des cadres

  1. a) On confectionnera quatre cadres carrés de 52 cm de côté (dimensions extérieures).

Pour cela on utilisera des “lattes rabotées” de section 14 x 30 mm. Il faudra choisir des lattes en bois “ramin” car sans défaut et veiller à ce qu’elles soient bien droites.

Ces lattes sont vendues en longueur de 2 mètres, leur section réelle étant de 13 x 28 mm.

Figure 1.   « Les cadres »

 

  1. b) On mettra en place ensuite la moustiquaire comme indiqué plus loin.
  2. c) Ces cadres seront réunis deux à deux grâce à 2 (ou 3) charnières non oxydables (laiton ou acier zingué) de 40 x 25 mm.

On aura ainsi obtenu deux éléments repliables qui, lors du montage sur le terrain, seront ouverts à 90° et disposés verticalement puis solidarisés l’un à l’autre par un système simple (voir plus loin).

Ce cadre sera posé sur le “socle” dans lequel il s’encastrera. On aménagera alors son intérieur, puis on mettra en place le “toit”. La batterie sera placée sur cet ensemble lui donnant une bonne stabilité.

“Socle” et “toit” constituent les deux éléments de la “valise” dont nous donnons ci-dessous les détails de fabrication.

 

2°/ Fabrication de la “valise”

 

Cette valise est destinée à contenir les quatre façades précédemment fabriquées ainsi que le (ou les) tubes lumineux.

 

Elle est composée de deux parties qui serviront de “socle” et de “toit” au piège. On les fabriquera avec du contre-plaqué “marine” de 10 mm d’épaisseur.

 

Découper les panneaux suivants :

– pour le toit : 67 x 55,5

– pour le fond du socle : 65 x 53,5

– pour les côtés du socle : 55 x 8,5 (deux   fois) et 65 x 8,5 (deux fois)

 

Les quatre côtés du socle seront assemblés de telle sorte que l’ensemble mesure exté-rieurement 67 x 55,5 cm et le fond “f” sera placé de telle sorte que la hauteur interne soit de 6,5 cm.

 

 

Figure 2.  « Le socle ».

 

L’espace intérieur aura donc 65 x 53,5 x 6,5 cm. Cette manière de procéder fera que, ce socle étant retourné, il présentera tout autour un rebord de 1 cm dans lequel s’encastreront trois des quatre façades du piège lui donnant ainsi une bonne stabilité.

Afin que cette cavité puisse se drainer en cas de pluie on pratiquera avec une mèche à bois plusieurs orifices d’écoulement « o ». (voir figure 3)

 

 

Figure 3.  

 

La valise étant terminée il restera à la peindre, à mettre une poignée de portage et à placer un système de fermeture entre le socle et le toit. Son poids total avec les deux tubes lumineux est d’environ 6 Kg.

 

3°) Mise en place de la moustiquaire avec confection des “chicanes de pénétration”

 

La description de cette fabrication est difficile; aussi on se reportera aux divers schémas et d’abord à celui (figure 5) qui montre une coupe d’une des façades du piège et qui fait comprendre le mécanisme de pénétration : attiré par la lumière, l’insecte bute sur la moustiquaire, puis il monte et s’engage dans une des deux chicanes “A” ou “B” et il pénètre à l’intérieur.

La position des deux chicanes n’a, bien sûr, rien d’impératif.

Si je donne des dimensions c’est pour faciliter le travail de celui qui se lancera dans cette fabrication.

 

Pour chacune des faces on découpera 3 morceaux de moustiquaire. Ces morceaux auront tous 60 cm de long afin de couvrir sans problème les 52 cm de large d’un cadre; le surplus sera coupé à la fin du montage. La hauteur respective de ces trois fragments “a”, “b” et “c” sera de 27cm, 25cm, l5cm.

On commencera par mettre en place le fragment inférieur “a” en faisant en sorte que la partie supérieure amorce la chicane de pénétration “A”. On placera ensuite le fragment du milieu “b” qui chevauchera le précédent sur 7,5 cm laissant entre eux l’espace de pénétration. On donnera à la partie supérieure de ce fragment le même mouvement qu’au précédent afin d’amorcer la chicane supérieure “B”. On mettra enfin en place le fragment supérieur “C” sans problème puisque cette partie est plane.

Il faut faire en sorte que le tissu de la moustiquaire soit le mieux tendu possible. La colle utilisée ne devra pas être hydrosoluble sinon la rosée du matin la ferait dissoudre. On s’aidera également d’agrafes.

Les deux chicanes de pénétration laissent donc un espace théorique de 1,3 cm (l’épaisseur d’une latte) pour le passage des papillons. Mais, en pratique, la tension de la moustiquaire n’étant jamais parfaite cet espace sera inégal. Il va falloir l’améliorer et le régulariser en mettant en place des parallélépipèdes de mousse (2 par largeur) de 10 x 2 x 2 cm qui maintiendront correctement ouverts ces orifices. Cette mousse sera maintenue en place par un fil Nylon transfixant.

On s’apercevra à l’usage que ces orifices, pourtant étroits, autorisent l’entrée même de très gros papillons comme un Grand Paon de nuit ou un Sphinx tête de mort qui s’y glissent sans problème.

 

4°) Matériel complémentaire

– l0 cartons à oeufs (dimensions 30 x 30 x 5 cm )

– un interrupteur crépusculaire (voir plus loin) ou une minuterie

– un “occulteur”, morceau de tissu très opaque à la lumière (ce tissu est utilisé pour doubler les rideaux) de 50 x 50 cm environ.

Cet occulteur sera très utile lors de la mise en place du piège éclairé par le soleil couchant : on recouvrira l’interrupteur crépusculaire avec
ce tissu, ce qui permettra de vérifier que la source lumineuse s’éclaire bien.

– un thermomètre mini-maxi

– sac poubelle ( voir plus loin)

Pour la récolte une bonne demi-douzaine de flacons à tuer dont un grand modèle de stockage

– petits tubes pour conserver les « micros ».

– pinces souples et papillotes

– un carré de mousse épaisse sera bienvenue pour soulager les genoux lors d’une récolte prolongée.

 

A la maison :

– chargeur d’accus

– eau distillée

– un “pèse-accu” pour vérifier la charge

 

5°) La source lumineuse

 

On utilisera un tube néon à rayonnement attractif fonctionnant sur 12 volts grâce à un mécanisme spécial. Les commerces en entomologie proposent ces tubes en 8, 15 et 18 watts soit en lumière “superactinique” soit en lumière “noire”.

J’ai finalement adopté le tube 8 watts (figure 6) qui m’a paru aussi attractif que le 18 watts et j’ai pris l’habitude d’utiliser un montage en parallèle comportant un tube 8 watts superactinique et un tube 8 watts lumière noire. Mais je ne saurais affirmer, même après un usage prolongé, que cette association soit bien plus efficace qu’un seul tube.

A noter que ces éclairages sont généralement vendus avec un cylindre plastique protecteur. Dans le montage que j’ai réalisé (figure 6) le cylindre protecteur, qui peut arrêter une partie du rayonnement, a été supprimé.

 

 

 

6°/ L’interrupteur crépusculaire

 

L’interrupteur crépusculaire sans être indispensable est très utile. Il permet d’économiser au maximum la source d’énergie puisque la lumière ne s’allumera qu’au crépuscule pour s’éteindre automatiquement à l’aurore.

J’ai eu l’occasion d’en fabriquer plusieurs, qui m’ont donné toute satisfaction, à partir d’un schéma de montage qui  m’avait été fourni et qui

est représenté sur la figure N° 7. On pourra l’installer dans une boîte de dérivation étanche de 11 x 11 x 6cm visible sur la photo N°

Pour ceux qui ne seraient pas bricoleurs, je signale que, dans le rayon automobile des grandes surfaces, a été mis en vente un “système d’allumage automatique des phares” (pour un prix de 160 F) qui pouvait facilement être adapté.

 

7°) Mise en place du piège

 

Pour la mise en place du piège on aura donc à transporter :

la batterie (10 Kg ou 2 Kg si batterie moto)

la valise piège

les cartons à oeufs, l’interrupteur crépusculaire et quelques accessoires : tissu occulteur, thermomètre etc..

Le matin on devra, en plus, emporter le matériel nécessaire à la récolte.

Tout cela se transporte sans difficulté en un seul voyage sur 200 à 300 mètres : la valise dans une main, la batterie dans l’autre, le reste dans un sac à dos.

A l’endroit choisi on posera le socle, retourné, puis on mettra en place les deux moitiés du cadre qui s’encastreront dans les rebords du socle. Il est souhaitable de solidariser les deux parties du cadre grâce à un système simple : par exemple des clous introduits à frottement dur dans des orifices traversant deux lattes face à face (voir figure 7). 4 clous en tout suffisent.

Figure 7.

Ces clous seront attachés à un fil Nylon pour ne pas les égarer d’un jour à l’autre.

On placera ensuite les cartons à œufs : six seront disposés horizontalement l’un sur l’autre avec un certain décalage afin qu’ils ne s’encastrent pas l’un dans l’autre. Les quatre derniers seront placés verticalement autour de la pile des six précédents. Il est recommandé de mettre quelques pierres sur le carton supérieur pour stabiliser l’ensemble en cas de vent.

La source lumineuse sera alors installée la suspendant avec un système simple ad hoc.

On posera le “toit” puis la batterie qui stabilisera l’ensemble.

L’interrupteur crépusculaire sera branché et on fera un essai de bon fonctionnement avec le tissu occulteur.

Il est souhaitable de couvrir la batterie avec un sac poubelle car cela fait plus discret et constitue une protection par temps de pluie.

Une notice informant les curieux de passage peut être ajoutée à la fois pour les rassurer et les inciter à respecter cet “appareil destiné à l’étude scientifique des insectes nocturnes.”

Cette mise en place est faite en quelques minutes dés qu’on en a un peu l’habitude.

 

8°) Choix du site

 

Le piège sera placé autant que possible sur une butte qui lui permettra de dominer le site choisi. Ce qui est important c’est de faire en sorte que le soleil levant ne vienne pas frapper le piège. En effet, la plupart des Géomètres se mettent en activité dés que le soleil les touche ce qui gêne et compromet leur récolte.

Il faut donc préférer dans la mesure du possible les pentes qui regardent l’ouest. Sinon il faut placer le piège à “l’ombre” d’un obstacle : mur, arbre afin qu’il soit à l’abri des rayons du soleil levant.

 

9°) Récolte

 

On a avantage pour de multiples raisons, à venir récolter le matin sans trop attendre, comme dit plus haut et autant que possible avant que les rayons du soleil ne viennent toucher le piège ; sinon on risque de perdre un certain nombre de Géomètres ou de micros.

En raison du grand nombre de spécimens attirés par ces pièges (parfois plusieurs centaines !), il faudra être muni d’un nombre important de flacons à tuer. Personnellement j’utilise une demi-douzaine de flacons à cyanure que je confectionne. Quand plusieurs sont occupés, je reviens au premier pour extraire le papillon qui est suffisamment engourdi pour le sortir sans risque et l’examiner. Si on estime l’exemplaire sans intérêt particulier on peut le relâcher et il ne tardera pas à se réveiller. Si on veut le conserver, on lui redresse éventuellement les ailes, on le met en papillote qui sera placée dans un grand flacon à cyanure de stockage. Dans ce dernier sont disposées des cloisons permettant de placer les papillotes verticalement ce qui évite les écrasements et protège les franges.

En pratique, en arrivant, on commencera à faire prudemment le tour du piège et on récoltera les individus qui sont posés sur ses flancs. Ensuite, on essaiera de repérer les espèces intéressantes qui sont à l’intérieur afin de les récolter en premier. Pour cela il va falloir enlever le toit. Cette opération sera faite avec douceur mais cela ne suffira pas toujours et la plupart du temps il faudra se résoudre à perdre quelques géomètres qui vont s’envoler. Toutefois si on a prévu d’avoir le filet à portée de main on pourra récupérer une espèce jugée intéressante. Des collègues ont imaginé des pièges avec ouverture sur le côté ou avec un couvercle en forme de toit, ces dispositifs évitant les évasions.

Le toit enlevé, on commencera par capturer, au flacon, les Géomètres les plus intéressantes. Cette capture ne pose généralement pas de problème lorsque le papillon est posé sur une des parois verticales ; par contre pour les exemplaires qui sont nichés dans les alvéoles des cartons à oeufs on devra procéder avec prudence. La plupart des noctuelles restent immobiles et font “le mort” lorsque on les touche. Ce qui fait qu’en pratique on pourra les saisir grâce à une bonne pince souple par une patte et prestement les mettre dans un flacon préalablement ouvert. Il n’y a pratiquement pas de perte. Par contre la plupart des Géomètres, surtout si il y a du soleil, ont tendance à s’envoler brusquement dés qu’on les approche. La méthode précédente ne peut être utilisée. Aussi après divers tâtonnements j’ai fabriqué un petit instrument très commode que j’ai appelé la “seringue à Géomètre”.

 

10°) La “seringue à géomètre” (fig. 8)

 

Avec du Rhodoïd transparent et souple on confectionne un cylindre de 15 à 20 cm de long et de 2 à 3 cm de diamètre. L’une de ses extrémités sera habillée par une couronne de poils souples de 1,5 à 2 cm de long. Pour cela on utilisera les poils d’un vieux pinceau qui seront fixés par encollage. Enfin une boule de coton sera introduite à frottement dur dans l’autre extrémité.

On confectionnera ainsi plusieurs “se-ringues” de différents calibres ( 1,5 – 2,5 – et 4 cm de diamètre) qu’on choisira en fonction de la taille du papillon à capturer. La seringue à Géomètre est prête à fonctionner : on l’approchera avec précaution du spécimen choisi qu’on coiffera avec la couronne souple. Le papillon va alors “monter” dans la seringue qu’on obturera prestement avec la main gauche pour l’emprisonner. La seringue sera alors introduite dans un flacon à cyanure, couronne vers le bas.

La Géomètre va refuser d’y pénétrer en raison de sa propension à toujours monter. En la poussant à l’aide d’une baguette, la boule de coton va alors jouer le rôle du piston de la seringue refoulant la Géomètre récalcitrante dans le flacon.

Le tour de main est vite acquis et grâce à ce petit instrument les pertes seront réduites au maximum.

 

CONCLUSION

 

L’utilisation de ce type de piège portable m’a permis d’en apprécier la grande efficacité. Aussi sentira-t’on la nécessité d’en construire un deuxième voire un troisième qui, placés à quelques distances l’un de l’autre permettront de rentabiliser une sortie en explorant plusieurs biotopes, voisins mais différents.

En outre ce piège respecte la faune ce qui doit être le souci constant de tout entomologiste. En effet il permet d’exercer un choix des exemplaires que l’on veut conserver et la très grande majorité des papillons captifs pourront être relâchés sans dommage.

 

 

(*) Villa « Roca Malva » 20, av. du Dr. Bouix

F – 66110 Amélie-les-Bains

 

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Piège en « lampion ».   Extrait de R.A.R.E. T. VII (3), R. Mazel.

        L’allure générale évoque le dispositif suspendu qualifié de modèle intermédiaire ci-dessus (voir article revue) mais il n’y a pas d’armature en bois. Seuls deux cadres en fil de fer fort, l’un en haut, l’autre en bas supportent un voilage et quatre cordes directement cousues sur le fil de fer. Le fond peut être constitué d’une toile plus résistante. Le reste de la construction, système d’ouverture, entrées, suspension, etc, sont semblables à ceux décrits précédemment. Le tout se plie en accordéon totalement à plat sans se démonter.

L’esthétique et la recherche d’un moindre encombrement ont conduit à un modèle cylindrique qui pose le problème classique de l’intersection du cylindre par un plan plus ou moins incliné de manière à définir la forme à donner aux chicanes d’entrée… Une articulation aménagée selon un diamètre des deux cercles métalliques réduit sensiblement l’encombrement par pliage.

Parvenu à ce stade d’expérimentation, partant à vrai dire dans tous les sens, et surtout enrichi de nombreuses observations de terrain, j’ai pris conscience de l’inutilité de quantité de dispositifs : l’entrée des papillons s’effectue très bien par une simple fente qu’il suffit de prolonger, par pliage, un peu à l’intérieur du piège pour éviter les sorties ; les bandes rigides n’apportent rien de plus car les papillons écartent aisément le tulle pour entrer.

Les fermetures éclair verticales se trouvent avantageusement remplacées par simple superposition, sur environ 12 cm, des bords de deux voiles de nylon et l’on peut glisser les mains par ces fentes pour accéder à n’importe quel point de la cage.

Le fond du « lampion » étant tenu par quatre ficelles rattachées au cercle supérieur, il suffit de coudre le tissu en haut et de le fixer en bas à l’aide de quelques pinces à linge. Il est ainsi extrêmement facile d’intervenir à l’intérieur et d’en vider totalement le contenu.

La section circulaire n’est pas déterminante et ne facilite d’ailleurs pas l’exploration intérieure ; il est plus avantageux de disposer de deux surfaces planes séparées par une faible épaisseur, ce qui oriente vers une section en rectangle curviligne ou en ovale aplati !

De plus, les nylons blancs paraissent très attractifs du fait qu’ils s’éclairent fortement en « lumière noire » mais les teintes sombres facilitent l’observation : un panneau blanc, derrière, peut parfaitement emboîter latéralement un panneau noir devant…

La synthèse conduit à la construction des figures 16 et 17.

Il est amusant de s’arrêter un instant sur l’évolution qui se dégage de l’ensemble des montages proposés : à partir d’un modèle extrinsèque, la tente, l’adaptation à une fonction spécifique s’est faite en conservant la forme, l’architecture, les ouvertures à glissière… Puis une adéquation de plus en plus fine aux impératifs et expériences de terrain a induit la réalisation d’un montage fonctionnel, affranchi de ses origines et caractérisé par sa logique propre. Le génie serait-il la faculté de concevoir d’emblée un tel produit ?

 

V — Aménagements intérieurs.

1 — Source lumineuse.

J’utilise un tube de 8 Watts dans le proche ultra-violet, dit à « lumière noire », alimenté par une batterie en 12 Volts. Le support et dispositif d’allumage tu tube peuvent provenir des « baladeuses » de garage dont il suffit de remplacer le tube « lumière blanche » de même ampérage. Laisser l’ensemble le plus ouvert et aéré possible. Les marchands d’accessoires et d’équipements pour caravanes, mobil-home, etc, proposent des réglettes 8 Watts et 12 Volts de bonne qualité. Il est bon, ici aussi, de déshabiller, voire »désosser », le montage d’origine. Adapter simultanément une feuille de plastique, dorsalement, contre la pluie et prévoir la suspension. (au passage : il existe aussi des réglettes et tubes 13 Watts en lumière blanche qui font merveille lors des chasses de nuit à la lumière actinique pour nos yeux évidemment et non ceux des Lépidoptères).

Pour le dispositif automatique d’allumage-extinction par cellule photo-électrique, voir l’article de Charles Tavoillot. Il y a quelques années, des appareils d’allumage automatique des phares d’automobiles étaient vendus dans les magasins spécialisés… ils semblent malheureusement avoir disparu !

 

2 — Caches et abris.

Faire provision des incontournables cartons à oeufs et les découper en ensemble de 2 alvéoles, au maximum 4, pour tapisser généreusement le fond des cages, en vrac. Quelques heures plus tard ou le lendemain, une partie des « Mikado » improvisée permet d’explorer aisément toutes les cachettes en sortant un à un les cartons découpés.

 

3 — Protection contre la pluie.

Les clichés radiographiques font merveille ! Un rectangle incisé sur la moitié d’une de ses médianes se transforme en cône sur le fil de suspension des tubes en faisant légèrement chevaucher les bords coupés. Fixer à l’aide d’une bande adhésive préparée à la bonne longueur et laissée collée en attente, à plat sur le rhodoïd. La même protection peut-être placée sur le dessus des pièges suspendus. Pour les constructions en tente, il vaut mieux placer une feuille plastique assez réduite à l’intérieur de la cage pour éviter que les insectes ne se glissent entre elle et le toit. Cependant j’ai expérimenté une protection plus large, contre les orages de montagne, en tendant un double-toit transparent à l’aide de « sardines » et de petits tendeurs élastiques par dessus la cage au sol. Le matériel au sol est aisément protégé par de simples sacs étanches. L’humidité suffit à gonfler les montants de bois qui ne sortent plus de leur logement… Peintures ou vernis améliorent la chose mais il est bon de prévoir les emboîtements à frottement doux !

 

VI — Exploitation.

La vocation de tous les dispositifs décrits ici est de retenir prisonniers des papillons, et d’autres Insectes, pendant quelques heures de manière à pouvoir les libérer après contrôle de leur identité et opérations comptables diverses. C’est aussi l’occasion de photographier nombre d’individus vivants, inaccessibles autrement. Certes des prélèvements sont nécessaires, sélectifs dans le cadre d’études précises, plus éclectiques pour les identifications au gré des incompétences de chacun ou destinés à fournir des « exemplaires de référence » mais combien ? Mon propos n’est pas de verser dans la flagornerie écologique mais la raréfaction faunistique est une réalité à laquelle il paraît nécessaire d’ajuster les comportements même s’ils demeurent dérisoires par rapport à d’autres causes de destruction. On peut toujours épargner les femelles…

Pour certaines études éthologiques en particulier, il est possible de coupler deux pièges, de préférence non à vue l’un de l’autre, à l’aide d’un dispositif tel qu’il coupe l’alimentation de l’un au moment où il établit celle de l’autre. Des programmateurs horaires mécaniques utilisés dans certains modèles de chaudières mixtes accomplissent cette fonction… (1). Un tel dispositif doit permettre d’établir avec précision les périodes de vol de différentes espèces ou de chaque sexe à l’intérieur d’une même espèce.

Toutes les techniques rapportées ici ne s’appliquent qu’aux Lépidoptères nocturnes à phototactisme positif. Rien n’empêche cependant de remplacer le tube lumineux par une capsule de phéromones. Mieux, les combinaisons à un seul appât attracteur ou les deux ensemble pourraient permettre d’explorer la sensibilité de diverses espèces et conduire à des résultats inattendus. Je n’ai pas (encore) expérimenté dans ce domaine.

 

VII — Conclusions.

Toutes les constructions qui ont été présentées sont fonctionnelles mais non équivalentes pour satisfaire tel ou tel besoin dans des circonstances données. Les choix, outre les goûts de chacun, peuvent aussi s’effectuer selon la qualité privilégiée, résistance, légèreté, encombrement, rapidité de mise en oeuvre, etc. Les emplacements et les types de faune étudiés doivent être également pris en compte…

L’expérience aidant, les techniques évolueront certainement et nombre d’astuces ou résultats mériteront

d’être rapportés ici, faut-il écrire le mot fin ?

 

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d — les phéromones

Les phéromones sont des hormones très puissantes que les femelles secrètent afin d’attirer les males.

La fabrication de phéromones artificielles a été entreprise afin de contrôler les insectes nuisibles aux cultures agricoles.

Elles sont utilisées principalement pour les Lépidoptères, en particulier ceux des familles des Tordeuses et des Sésies.

 

Vous pouvez commander des phéromones pour les Lépidoptères à l’adresse suivante :

 

Research Institute for Plant Protection (IPO-DLO)

Binnenhaven, 5

PO Box 9060  NL-6700 GW Wageningen

 

E-mail : info@ipo.dlo.nl

Internet : www.ipo.dlo.nl

 

 

 

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La recherche et l’élevage des larves

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La nomenclature

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Fabrication d’une boîte de collection

A l’age de quinze ans j’avais déjà quelques problèmes pour ranger les insectes variés que je capturais dans les environs de la propriété agricole de mes parents. Mon argent de poche ne suffisant pas à l’achat de cartons à insectes je décidais d’en entreprendre la fabrication.

Je présente ici un modèle qui me donne entière satisfaction et qui répond aux critères suivants : dimensions standard (40 x 50 x 5,53cm), esthétique réussie, étanchéité aux parasites, faible coût. (moins de 50 F)

Pour des raisons de coût et de productivité je recommande de fabriquer les boîtes en série.

 

Outils nécessaires :

 

n    scie sauteuse

n    marteau

n    mètre

n    crayon

n    pinces à linge

n    papier “ émeri ”

n    cutter

n    ciseaux

 

Matériel :

 

— faire découper des plaques de contreplaqué (épaisseur 3 mm) de dimensions 0,40 x 0,50m. Il est moins cher d’acheter une plaque entière et d’en demander la découpe.

 

— plaques d’Emalène. Pour ma part j’emploie des plaques de Depron (6 mm d’épaisseur) qui est un isolant mural de couleur blanche à acheter dans un magasin de bricolage (à Perpignan Leroy Merlin). Le Depron est proposé par 2 plaques de 0,80 x 1,245m.

 

— tasseaux de bois de 2 m x 28 mm x 5 mm et de 2 m x 18 mm x 5 mm.

 

— vitres “ sous-verres ” (épaisseur 2 mm) de dimensions 0,40 x 0,50 m. Se renseigner auprès de différentes miroiteries les prix variant du simple au double !

 

— papier adhésif de type Vénilia.

 

— carton blanc épais bristol de 135 g/m2

 

— colle à bois

 

— pointes de 12 mm environ.

 

Fig. 1. —  Présentation de la boîte avant pose du Depron et habillage.

 

Fabrication d’une boîte de 40 x 50 cm :

 

— à la scie sauteuse couper les tasseaux afin d’obtenir :

2 baguettes de 40 cm x 28 mm

2 baguettes de 49 cm x 28 mm

2 baguettes de 40 cm x 18 mm

2 baguettes de 49 cm x 18 mm

— clouer les baguettes de 28 mm pour le fond

— clouer le contreplaqué (40 x 50 cm) sur les baguettes assemblées

— coller à la colle à bois à l’intérieur 2 lames de bristol de 39 x 4,5 cm pour le petit côté et de 49 x 4,5 cm pour le grand côté. Ajuster la dimension du bristol avant collage en le recoupant avec de bons ciseaux.

— dans les plaques de Depron découper au cutter 8 plaques de  38,7 x 48,7 cm (prix de revient moins de 6 F la plaque). Un inconvénient à signaler : les aiguilles laissent une trace dans ce matériaux. Coller à l’aide de plots de colle à bois la plaque de Depron sur le fond. Exercer pendant deux heures une pression sur les lames de bristol à l’aide de pinces à linge.

— clouer entre elles les baguettes de 18 mm du couvercle en les positionnant par rapport au fond précédemment créé.

 

Fig. 2. — Mise en place du papier adhésif

 

— habiller l’extérieur du fond de la boîte par du papier adhésif. Commencer par les petits côtés avec des bandes de 6 cm de large qui recouvrent la baguette et le bristol et se replient en dessous du fond. Terminer par les grands côtés avec des bandes de 50 x 6 cm.

— positionner le couvercle sur le fond, poser la vitre dessus. La vitre sera maintenue par l’habillage final en papier adhésif.

 

— habillage du couvercle : comme précédemment commencer par les petits côtés avec des bandes de 5 cm de large (il faut alors enlever le couvercle pour replier le papier adhésif à l’intérieur) puis les grands côtés avec des bandes de 50 x 6 cm.

           

            J’utilise ce modèle depuis plusieurs années et je n’ai jamais constaté de pénétration de parasites. Je dépose à intervalles réguliers dans la boîte une pincée de Trioxyméthylène qui est un puissant stérilisateur que l’on peut commander en pharmacie.

            Ce produit n’attaque pas le fond des boîtes et permet d’éliminer les Poux de poussières qui s’introduisent dans la boîte lorsqu’on y range un Papillon provenant d’un étaloir infesté.

 

            Les boîtes peuvent enfin être rangées comme des tiroirs dans un meuble prévu à cet effet et que l’on peut construire aussi soi même…

 

 

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…?

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